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C’est ça une armée professionnelle

Des héros se racontent

C’est ça une armée professionnelle

Transcription
I : Comment ça se passe quand on perd un homme ? JV : Bien, c'est sûr, comme j'ai dit tantôt, les barres drettes ça fait pesant, parce que là tu sais, tu es le boss, c'est moi qui était en commandement, le Major arrivait de vacances, il était pas arrivé encore, fait que tu, il faut que tu reboostes l'équipe, parce qu'il y a du monde qui ont de la peine. Moi je le voyais, mais tu sais, garder ça froid, je le connaissais mais de vue, je le connaissais pas assez, c'était pas mon chum, mais moi je connaissais de ses chums. Puis moi son commandant de peloton, je le connaissais, puis son adjoint, je le connaissais, puis l'adjoint c'est justement celui que j'avais écrit sur le coin de la table, fait que tu sais, je les connaissais les gars. Fait que, mais, ce qui m'a aidé un peu plus, je pense, quand je vous dis que ma vie m'a préparé à ça, un moment donné quand j'ai fait mon check in the box, moi quand j'ai transféré officier, on a fait un exercice en 2005 à Wainwright, en Alberta, puis j'ai perdu un gars là, puis ça, ça été plus dur, je trouve, ma réalité, j'ai trouvé ça plus dur de perdre mon gars en Alberta que perdre le gars en Afghanistan pour la raison que en Afghanistan c'est comme si je m'en attendais, à un moment donné. Parce que, chaque vie c'est une tragédie, mais c'était pas le premier qu'on avait, puis c'était pas le premier blessé. Tu sais, j'avais perdu d'autre monde que je connaissais qui étaient gravement blessés, il y en avait un autre que je connaissais qui était mort une semaine avant puis que son père, tu sais, lui c'est un père qui avait mon âge, ses enfants allaient à la même école que mes enfants, je faisais de la projection, lui j'ai trouvé ça tough, tu sais, j'en avais vu d'autres morts. Mais à Wainwright, quand j'ai perdu mon gars en 2005, c'était pas prévu, on était en exercice. Tu sais, tu perds pas un gars en exercice. Il est arrivé un accident, le LAV est tombé dans une rivière puis le gars est décédé. Ça, j'ai trouvé ça tough. Puis là, en exercice, ramener ta gang, tu sais, j'ai vu que l'équipe, c'est un travail d'équipe, puis quand j'ai vu comment ça marchait, là j'étais vraiment fier d'être dans l'Armée, j'ai dit, on vient de passer un coup tough puis j'ai une méchante gang de soldats. Mais quand je suis arrivé en Afghanistan, bien j'avais vu d'autres décès, puis la gang je savais qu'elle était tellement tough, ça a pris un coup dur, mais la gang après ça, ça fait, ça a viré, c'est une autre réalité. I : Serrer les coudes… JV : On serre les coudes, on vire de bord, on continue la job. Puis tu sais, c'est ça je pense une armée professionnelle.
Description

M. Vachon parle des tragédies qu’il a vécues et comment ces moments difficiles aident l’équipe à être plus unie.

Jean Vachon

Jean Vachon est né à Thetford Mines, au Québec, en août 1970. Enfant, il a toujours souhaité devenir un soldat. Il s’est enrôlé en 1989 à 18 ans et a été déployé entre autres en Allemagne, dans le golfe Persique, en Yougoslavie et en Afghanistan.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Date d’enregistrement :
5 décembre 2013
Durée :
2:12
Personne interviewée :
Jean Vachon
Guerre ou mission :
Forces armées canadiennes
Emplacement géographique :
Afghanistan
Branche :
Armée
Grade militaire :
Major

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