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Sauvé par le casque de mon frère

Des héros se racontent

Sauvé par le casque de mon frère

Transcription
Intervieweur : Donc sur le front, c'était au début de 1945? Oui, au début. Non, au début de 1945. C'est ça, on est arrivés après notre entraînement. En Belgique, on a été là une petite secousse, je ne me rappelle pas au juste ce qui nous a retardés, je sais qu'on avait eu de la misère à atterrir, parce que le terrain d'atterrissage avait été bombardé ils avaient juste mis des plaques de métal. Je me rappelle, le premier essai, il avait frappé à côté un peu, ça a donné un coup. Une chance que le pilote a remonté vite l'avion. On a fait deux ou trois tours et on est venus à but de descendre. Mais à part de ça en Belgique, on a pas fait grand-chose, de là on est allés à Nijmegen. À Nijmegen, là ils voulaient savoir s'il y avait tout le monde et vérifier. Là, tout d'un coup, je vois quelqu'un dans les rangs, c'était mon frère! Je dis comment ça se fait que tu es ici? Son premier nom c'était Clément. Bien, il dit, j'ai eu une lettre de chez nous, la mère a dit tu vas peut-être bien rencontrer Maurice l'autre parce qu'il est parti. Il me dit qu'il avait débarqué en Normandie. Ceux qui avaient débarqué en Normandie, ils avaient, nous autres on avait des petits helmets juste sur le bout de la tête, moi j'appelais ça des piss pots, c'était bon à rien, ça ne protégeait rien pantoute, je ne sais pas pourquoi ils nous donnaient ça, il aurait fallu qu'une bombe te tombe sur la tête je crois bien, en tout cas, il dit je vais te donner mon steel helmet, il protège dans les côtés ici. En même temps je vais te donner des bottines, parce que nous autres on a des bottines hautes et vous autres vous n'en avez pas. J'ai dit merci beaucoup. Il dit je vais te donner ça et on va espérer qu'ils vont te porter la chance, moi ils m'ont porté la chance. J'ai dit première classe! En fin du compte, le helmet m'a porté la chance. La première attaque qu'on avait faite c'était à Calcar et Goch, on a traversé du côté allemand. On s'en allait dans la Reichwald Forest, la forêt de Reichwald. Et puis, ils nous avaient bombardés pas mal et un morceau, j'ai senti quelque chose me frapper d'un bord, ça m'a étourdi un peu. Mais elle était assez proche, je crois bien qu'il y avait de la terre et de la roche qui nous avait tombé par-dessus la tête, moi et mon copain Gleason. On est venus à bout de faire la tranchée et là je lui ai dit envoye, saute, et juste comme on a sauté, c'est là que ça a explosé, mais moi il y a un morceau qui m'a frappé et ça m'a étourdi un peu mais c'était pas trop trop pire. Le major, dans le temps c'était Thibault, il s'en venait en crawlant et il dit comment vous êtes, comment ça marche? Là j'ai dit ça marche bien, on commence à se déterrer, je me suis fait sonner un peu mais je suis normal.
Description

M. Gauthier nous explique qu’il a rencontré son frère Clément à Nijmegen et que grâce au casque que ce dernier lui a donné, il a eu la vie sauve lors d’un bombardement en Allemagne.

Maurice Gauthier

Maurice Gauthier est né en 1924 à Hull, au Québec. Il a grandi sur une ferme à Cantley, un village irlandais où il a appris l’anglais. M. Gauthier s’est enrôlé en août 1944 à Ottawa. Il a servi avec les Fusiliers Mont-Royal en Belgique, en Allemagne et en Hollande.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Date d’enregistrement :
29 mai 2015
Durée :
4:20
Personne interviewée :
Maurice Gauthier
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Angleterre
Campagne :
Libération de la Hollande
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Fusiliers Mont-Royal
Grade militaire :
Soldat

Droit d’auteur ou de reproduction

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Date de modification :