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L'exercice des 10 montagnes

Des héros se racontent

L'exercice des 10 montagnes

Transcription
Quand je suis arrivé au bataillon, au 3e bataillon, j'étais un nouveau soldat, dans les semaines qui ont suivi on m'a donné un cours de chauffeur de véhicule-roue. J'ai conduit le 2 tonnes et demie du temps, le jeep, les autres véhicules qu'il y avait dans ce temps-là. J'ai été qualifié de ces cours-là. Ça été le premier cours que j'ai eu. Après ça, quelques mois plus tard, 4 ou 5 mois plus tard, j'ai été en communications radio, dans le langage on disait un signaleur. Ça j'ai aimé ça parce que pour moi c’était un peu nouveau, une procédure radio, le voice procedure qu'on disait, avec les Alpha, Bravo, Charlie, Delta et tout ce qui vient, apprendre à encoder, décoder, c'était intéressant. Comment faire fonctionner un équipement radio, autant le portable comme celui dans les véhicules blindés qu'on avait dans le temps. Ça aussi j'ai trouvé ça intéressant. Cet entraînement de base ça s'est fait au 3e bataillon, à Valcartier même. Naturellement, il y avait toujours aussi les manœuvres, ou exercices par la brigade ou par le bataillon. Je me rappelle une pénible, c'était avant que je parte pour l’Allemagne, je suis parti en 1978 pour l'Allemagne, donc ça devait être en 1977. L'exercice des 10 montagnes, on était la compagnie A si je me rappelle bien et les compagnies B et C, je présume, c'était de monter et de descendre les 10 plus hautes montagnes de la base de Valcartier. C'est certain qu'un jour vous allez en rencontrer plusieurs qui l'ont fait aussi. Ça, ça été tough. On avait nos rucksacks, notre fusil et on montait ces montagnes-là et c'était pas toujours intéressant. On a pogné un moment donné une pluie épouvantable. On montait dans des places que c'était pas trop à pic, dans un genre de ruisseau et un moment donné il s'est mis à pleuvoir et le ruisseau a grossi. Je ne dis pas qu'on s'est ramassé dans une rivière mais il a fallu sortir du ruisseau tellement il y avait de l'eau. C'était assez pénible. Mais j'aimais ça. Ceux qui étaient avec moi, dans l'ensemble, aimaient, c'était dur, mais on aimait ça. On a parcouru les 10 montagnes, une après l'autre et on est arrivés le peloton en 2e place. Le premier peloton c'était un lieutenant qui l'avait, moi j'étais avec un adjudant puis on a été les 2e. Mais on était fiers, on était très fiers de l'avoir fait et d'avoir arrivé 2e sur une dizaine de pelotons au moins. Ça été une belle expérience mais ça été très dur. Intervieweur : Physiquement, vous étiez bien entraînés et au niveau technique aussi? Oui, physiquement oui parce que on avait en temps normal en garnison à tous les matins c'était la course et l'entraînement, des push-ups, etc. Ça faisait partie de la routine du matin de faire notre PT comme on disait dans le langage. Là-dessus c'était bien. Encore, par contre, c'est là que j'ai vu qu'il n'y a pas un individu qui est pareil. Ça c'est malheureux parce que dans un groupe de 30 il y a des lièvres et dans la même gang il y a des tortues. J'étais pas les lièvres. Je n'étais pas dans la série des lièvres, j'étais une tortue peut-être un peu plus vite.
Description

M. Gingras parle de ses premiers mois à l’entrainement et d’un exercice qui mesurait l’endurance des jeunes soldats.

Clément Gingras

M. Gingras est né en 1952 à Neuville. Il s’est enrôlé à 24 ans. Il a été fantassin, chauffeur, servant de mortier et a œuvré au poste de commandement des communications. M. Gingras a servi outre-mer à Lahr en Allemagne et à Chypre avec le 3e bataillon du Royal 22e Regiment

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Date d’enregistrement :
2 décembre 2013
Durée :
3:39
Personne interviewée :
Clément Gingras
Guerre ou mission :
Forces armées canadiennes
Emplacement géographique :
Canada
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Royal 22e Régiment
Grade militaire :
Sergent
Occupation :
Infanterie

Droit d’auteur ou de reproduction

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