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Un jour, je vais être militaire

Des héros se racontent

Un jour, je vais être militaire

Transcription
Donc vous étiez jeune garçon mais vous avez connu la guerre, vous avez connu la Seconde Guerre mondiale comme jeune garçon. Est-ce que vous en avez des souvenirs? Le seul souvenir que je me rappelle c'est des rations, puis temps en temps à Montréal il y avait des alertes contre les Allemands, des sirènes qui partaient. Ca je me rappelle de ça. A 16 ans, je me suis enrôlé dans les Fusiliers Mont-Royal comme fantassin, infanterie. J'ai été là de 1949 à octobre 1950. Ensuite j'ai été muté à la prévôté canadienne, Canadian Provost Corps. Je ne connaissais rien de la police, rien. Il y avait des batailles, je « shakais », les deux jambes me « shakaient » pour arrêter les gars. Est-ce que je peux revenir en arrière, j'aimerais savoir, vous étiez jeune, pour quelle raison vous avez joint les rangs militaires? Je me rappelle que mon père, avant la guerre, il se pratiquait chez nous avec des balais. Il me disait à moi, Marcel, je vais te montrer comme aux soldats comme on fait ça avec une mitrailleuse, avec un balai. Je me jetais à plein ventre, il disait « cock » la, « load that », c'était tout en anglais. C'était de même. Après ça j'ai dit, un jour, je vais être militaire. Donc vous vous êtes enrôlé à un jeune âge et puis pouvez-vous me parler un peu de l'entrainement que vous avez eu? L’entrainement, c'était avec le Fusiliers Mont-Royal, mais après ça, en 1953, à Borden, c'était dur. Tu te levais le matin, tu te levais debout, si tu te levais pas tout de suite debout, le sergent repassait dans la baraque, tu sentais un pop, et puis il disait, toi tu fais de l' « overtime » à soir, tu t'occupes des fournaises. Le manger, les toasts, cuits sur un côté. Pas sur les deux bords, tu avais pas le temps. C'était go, go, go. Si tu aimais pas ce qui avait à manger, tu mangeais pas. C'était de même. C'était tout en anglais, il n’y avait aucun francophone. Mais il y avait des francophones, même il y avait des patrons qui étaient francophones mais ils parlaient pas français. Ils ne voulaient pas nous parler français. Ça c'est quand vous étiez avec le Corps de prévôté, pouvez-vous me parler de votre entrainement et de ce que vous avez appris? On a appris le tir, la mitraillette, la carabine, la « drill », ensuite la technique policière de base. Après tu t'en allais travailler quand tu sortais de là. De base, les accidents, ils te montraient un petit peu, une petite enquête. Moi j'ai été là en 1953, janvier 1953, jusque septembre 1953, mais même pas 6 mois après, j'étais parti pour le Japon en 1954.
Description

M. Labelle explique que dès un jeune âge, il savait qu’il voulait être soldat, car son père, qui servait durant la Seconde Guerre mondiale, lui montrait certains exercices militaires.

Marcel Labelle

Monsieur Labelle est né en 1933 à Montréal. Son père a servi lors de la Seconde Guerre mondiale et M. Labelle a donc dès son jeune âge été exposé à la vie militaire. Il s’est enrôlé en 1949 à 16 ans et a ensuite joint le Corps de prévôté canadien. Il a servi au Japon durant la guerre de Corée, ensuite en Allemagne, au Congo et à Chypre, durant sa carrière militaire de 27 ans avec les Forces armées canadiennes.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Date d’enregistrement :
11 août 2017
Durée :
3:05
Personne interviewée :
Marcel Labelle
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Canada
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Corps de Prévôté canadien
Grade militaire :
Caporal
Occupation :
Infanterie

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Date de modification :