Les loisirs lors des rares temps libres en Afghanistan

Des héros se racontent

Les loisirs lors des rares temps libres en Afghanistan

Transcription

Est-ce que vous pouvez me parler des moments, si vous avez eu des loisirs là-bas, comment vous passiez les temps libres, même s’il y en avait très peu? J’ai eu quand même très peu de temps libres en général. C’est sûr, laptop, des films, un peu de jeux vidéo, un peu de poker quand on avait la chance, des jeux de cartes en général, je pense que c’était le plus facile pour nous de se divertir avec des jeux de cartes, ça ne demande pas d’électricité, ça demande rien, des fois même dans le truck, des fois on attendait plusieurs heures avant de commencer quelque chose, on était capables de juste se changer les idées un peu. On avait un gym sur les camps qu’on pouvait aller s’entrainer quand on avait la chance. Mis à part ça, c’est pas mal tout. Est-ce qu’il y avait internet, est-ce que vous pouviez communiquer avec la famille? Tout dépendamment on était sur quel camp, on avait internet, il y avait des téléphones satellite qu’on pouvait communiquer de temps à autre. Ce n’était pas nécessairement possible à chaque jour ou à chaque semaine, dépendamment de ce qu’on faisait, mais oui il y avait l’internet puis il y avait des téléphones satellite pour communiquer. Est-ce que vous avez reçu des lettres de la maison, est-ce que vous en avez envoyé des lettres. Je sais que les lettres c’est peut-être moins? Non, je n’ai pas reçu ni envoyé de lettres. Normalement, quand on recevait des choses, c’était plus des « goodies », des bonbons, des choses qu’on a pas la chance d’avoir là-bas, des petites affaires qui peuvent nous remonter le moral, dépendamment où on est, des choses comme ça. Quand on recevait ça, on partageait avec le reste de la section. Ça durait jamais très longtemps. Donc la famille, les amis, envoyaient des colis, des choses comme ça? Oui, il y avait quand même un bon système de livraison pour ces choses-là. Aux dernières nouvelles, ça marchait encore très bien jusqu’aux dernières ROTO qu’on a eu avant que l’Afghanistan se termine.

Description

M. Larocque nous fait une liste des activités de loisirs lors des rares temps libres en déploiement et il explique aussi que les colis venant de la maison étaient appréciés et partagés avec les confrères.

Dominic Larocque

Monsieur Larocque est né en 1987 à Salaberry-de-Valleyfield, au Québec. Il s’est enrôlé à 18 ans et souhaitait devenir technicien en recherche et sauvetage dans les Forces armées canadiennes. M. Larocque a servi comme fantassin avec le Royal 22e Régiment et a été déployé en Afghanistan en 2007. L’explosion d’une bombe artisanale lors d’une mission l’a blessé sérieusement, mais il a continué à servir pendant plus de 10 ans, réussissant la plupart des tests physiques, et étant impliqué dans le sport de haut niveau. Il a quitté les Forces armées canadiennes après 13 années de service.

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