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Le programme Sans limites et les Jeux paralympiques

Des héros se racontent

Le programme Sans limites et les Jeux paralympiques

Transcription
Le programme Sans limites, j’ai eu la chance d’y accéder en 2010. Je ne sais pas en quelle année le programme a commencé, mais ça devait être à ses débuts. J’ai eu la chance d’aller à Vancouver voir les Jeux paralympiques. Ça a été, de mémoire, mon premier événement que j’ai fait avec eux, ou un des premiers. J’ai eu la chance de voir différents sports paralympiques et puis d’accrocher sur le hockey-luge. C’est un peu l’essence de « Soldier On » ou Sans limites, c’est de permettre à des soldats qui ont été blessés, autant physiquement que mentalement, côté post-traumatique, quelque chose comme ça, de sortir de chez eux, d’assister à divers événements culturels ou sportifs, juste pour sortir de chez eux, avoir la chance de discuter avec d’autres militaires blessés à travers le Canada, qui ont peut-être vécu le même genre de problème ou le stress post-traumatique. Juste de pouvoir sortir avec eux et d’en parler, pouvoir se changer les idées, ça a aidé beaucoup de gens. Moi c’est ce qui m’a aidé par rapport à ça, de pouvoir voir un sport que j’ai fait quand j’étais jeune pendant longtemps, jouer au hockey, de voir qu’il y avait une version adaptée pour personnes handicapées. De l’avoir essayé avec d’autres de mes confrères à cette époque-là sur la glace, ça a été un des moments-clés qui m’a marqué beaucoup. Par la suite, j’ai eu la chance d’intégrer l’équipe nationale de hockey sur luge, j’ai eu la chance de participer aux Jeux paralympiques de 2014 à Sotchi, 4 ans après avoir vu les Jeux de Vancouver et maintenant, je me dirige vers mes prochains à Pyeongchang en 2018. Tout est parti avec le programme « Soldier On » qui à la base était juste pour nous faire découvrir de nouveaux sports et que peut-être un dans cette gang-là allait accrocher sur un sport et ça été moi! Est-ce que vous pouvez me parler un petit peu de votre rôle dans l’équipe de hockey-luge? Oui, mon rôle dans l’équipe, en fait, j’ai eu plusieurs rôles, mais pour commencer, j’ai été attaquant pendant les 4 premières années, j’ai commencé comme attaquant parce que le sport m’a été présenté quand j’étais jeune, j’ai toujours joué au hockey comme attaquant, comme centre. J’ai acheté mon équipement et tout s’est enchainé. J’ai participé aux Jeux de Sotchi comme attaquant. J’étais un des seuls francophones sur l’équipe, on était deux, seul militaire à participer qui avait été blessé. Suite à Sotchi, on avait terminé 3e avec une médaille de bronze. Malgré le résultat, pas nécessairement décevant, mais en hockey on vise tout le temps l’or, j’ai été agréablement surpris du résultat, de l’expérience en général de Sotchi et j’ai décidé de continuer mais comme gardien de but. Après Sotchi, j’ai décidé de changer, dans le sens ou depuis que j’étais tout petit, j’ai toujours voulu être gardien de but, mis à part que je jouais comme attaquant, quand j’avais la chance de pratiquer dehors avec mes amis après l’école, je m’habillais toujours en gardien de but. Après Sotchi, il y a un des gardiens qui a pris sa retraite, il y avait comme un poste de libre. J’avais le gout d’essayer, mais en même temps j’avais terminé dans le top 3 des meilleurs scoreurs à Sotchi pour Hockey Canada. C’est une décision qui n’a pas plu à tout le monde. Du même fait, toute l’organisation de Hockey Canada avait changé. Il n’y avait aucun coach qui m’avait vu jouer comme attaquant ou comme gardien de but, sauf les gars qui étaient avec moi à Sotchi. Quand je suis arrivé au camp de sélection suivant, ils m’ont vu débarquer avec ma poche de gardien de but. Il y en a au début qui pensaient que c’était une joke, que c’était pas mon équipement, mais ils ont réalisé assez vite que c’était pas une joke. Ils ne comprenaient pas trop pourquoi je le faisais. Il y en a qui m’ont pas aimé pour ça, au début. Ils me l’ont dit, on n’aime pas ta décision. Moi j’avais mes propres valeurs par rapport à ça, je voulais faire ça. Je voyais que j’avais plus de potentiel et d’efficacité comme gardien de but que comme attaquant, même si j’avais terminé quand même avec des bonnes stats. Commencer comme « back-up », tu joues pas beaucoup. Être assis sur le banc et regarder ton équipe perdre, versus il y a 3-4 mois tu étais à Sotchi en train de scorer des buts, tu te remets en question, les gars te regardent du coin de l’œil et font ouais, on aimerait que tu reviennes jouer en avant. Finalement, j’ai resté comme gardien de but. L’an passé, j’ai fait mes premiers championnats du monde comme gardien de but, ils m’ont fait assez confiance pour ça et on a gagné le championnat du monde. Premier championnat du monde qu’on gagnait depuis Sotchi. Ça m’a, pas mis en valeur, mais remis en place, mon choix de départ que beaucoup de gens ont critiqué d’une certaine façon. Ils sont venus me revoir après le championnat du monde et ont dit, finalement, tu as fait un bon « move », on était contents. On est pas mal rendus là, je fais partie de l’équipe, un vétéran depuis maintenant 8 ans sur l’équipe. On essaie, pas de remplacer, mais d’amener des plus jeunes qui vont prendre la relève éventuellement, aussi, j’ai plus 20 ans!
Description

M. Larocque explique ce que le programme Sans limites représente pour lui et comment il a pu découvrir un sport paralympique à Vancouver, avant de devenir lui-même joueur pour l’équipe nationale de hockey-luge médaillée à Sotchi en 2014. Il parle aussi de sa transition de la position de joueur à gardien de but.

Dominic Larocque

Monsieur Larocque est né en 1987 à Salaberry-de-Valleyfield, au Québec. Il s’est enrôlé à 18 ans et souhaitait devenir technicien en recherche et sauvetage dans les Forces armées canadiennes. M. Larocque a servi comme fantassin avec le Royal 22e Régiment et a été déployé en Afghanistan en 2007. L’explosion d’une bombe artisanale lors d’une mission l’a blessé sérieusement, mais il a continué à servir pendant plus de 10 ans, réussissant la plupart des tests physiques, et étant impliqué dans le sport de haut niveau. Il a quitté les Forces armées canadiennes après 13 années de service.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Date d’enregistrement :
3 décembre 2017
Durée :
5:21
Personne interviewée :
Dominic Larocque
Guerre ou mission :
Forces armées canadiennes
Emplacement géographique :
Afghanistan
Campagne :
Afghanistan
Unité ou navire :
Royal 22e Régiment
Grade militaire :
Soldat
Occupation :
Fantassin

Droit d’auteur ou de reproduction

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Date de modification :