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Travail ardu dans les cuisines

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Travail ardu dans les cuisines

Transcription
Est-ce qu’il y a des journées typiques, est-ce que ça existe? Journée typique à se faire tirer dessus ou journée typique de travail d’un cuisinier? Parlez-moi d’où vous êtes basés, dans quel coin? On était sur un camp, ça s’appelait Gračac. On était sur un camp relativement gros parce qu’on était le camp de base, il y avait plein d’autres unités un peu partout, nous autres on était comme le camp de base pour le groupement tactique. On était quand même assez, je ne peux pas vous dire exactement combien. Avec nous autres, on avait aussi un détachement hollandais, un détachement finlandais qui était là avec nous autres. Les Hollandais faisaient les communications, les Finlandais eux autres travaillaient sur la machinerie lourde. La langue de travail c’est quoi? La langue de travail c’est mélangé, c’est le français entre nous autres, un peu d’anglais puis on finit par apprendre le serbo-croate, totalement, vraiment. C’est de même qu’on réussit à communiquer le mieux avec un mot par-ci par-là. Ça finit qu’à la fin du 6-7 mois, tu es quand même capable de comprendre de ce qu’ils parlent pendant leur break, tu catches presque toute leur conversation, quand tu veux, c’est pas tout le monde qui veut apprendre non plus. Donc je reviens à la question, il n’y a pas vraiment de journée typique, mais votre travail ça ressemble à quoi, vous vous levez le matin? On se lève le matin, dans le fond, comme tous les cuisiniers, même ici où on est présentement, habituellement on est au travail pour 5h00, le déjeuner commence à 6h00, habituellement c’est de 6h00 à 8h00, après ça, pendant ce temps-là, les autres personnes qui commencent à préparer le diner, préparer des choses, il y a le diner, même chose, la même routine recommence pour l’après-midi, on fait le souper, après ça on lave les choses et habituellement, vers 19h00, 20h00, on a terminé notre journée. Donc vous faites les 3 repas de la journée? Souvent, oui, on travaille beaucoup, beaucoup. Ça, c’est à tous les jours? Tout le temps, pendant 6 mois de temps, à part le temps qu’on peut avoir pour aller en congé, on avait des 4 jours de congé, ou les vacances pour retourner à la maison, mais à part de ça, c’est tout le temps, « non-stop ». L’approvisionnement, comment vous recevez les victuailles? C’était un détachement français qui descendait du camp de Zagreb, le gros camp des Nations Unies à Zagreb. Les Français descendaient nous ravitailler, habituellement deux fois par semaine. C’était tout le temps les mêmes personnes, c’est le fun parce qu’en plus de connaitre les civils, on finissait par connaitre des gens de d’autres armées. Ça vient intéressant dans le fond parce que tu te fais des amis un peu partout. C’est juste plate que Facebook existait pas dans ce temps-là, pour garder contact.
Description

Madame Grandmaison explique en quoi consiste le travail de cuisinière sur le camp de base de Gračac en Croatie et des rencontres avec des civils et des soldats des autres nationalités.

Julie Grandmaison

Madame Grandmaison est née à La Pocatière, au Québec et elle a grandi à Saint-Pacôme. Au moment de l’entrevue, elle était toujours en service avec les Forces armées canadiennes depuis 28 ans et avait le grade d’adjudant. Elle s’est enrôlée à 17 ans dans la réserve avec les Fusiliers de Rivière-du-Loup. Elle a servi entre autres en Croatie et en Bosnie et à différents endroits au Canada.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Date d’enregistrement :
25 juillet 2018
Durée :
3:19
Personne interviewée :
Julie Grandmaison
Guerre ou mission :
Forces armées canadiennes
Emplacement géographique :
Balkans

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