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Ça passe ou ça casse

Des héros se racontent

Ça passe ou ça casse

Transcription
Mon entrainement était le fun, dur, surtout dur moralement, physiquement, et je me sentais surtout dans un film. On est jeunes, on est forts, on est comme Rambo. Surtout fierté, une grande fierté. J’étais dans l’Armée canadienne. C’est ça qui me rendait le cœur énorme. Juste porter le drapeau canadien ici, et un moment donné le drapeau canadien, ce qui se passe, il passe, ici, ce n’est plus porté ici. Ici, c’est l’extérieur, mais un moment donné il rentre dans nous et on porte vraiment l’uniforme avec fierté. Est-ce que vous avez eu des moments difficiles ou compliqués à l’entrainement? Très difficiles, des moments extrêmement difficiles, surtout les premières semaines. C’est là que je pense tout être humain décide. C’est là que ça se décide si ça passe ou ça casse. Parce qu’on ne devient pas militaire tout de suite, on devient militaire en cours de route. On se rend compte qui on est et qui on veut devenir. On rencontre des gens avec des difficultés, on rencontre des gens qui sont poussés à aller et qui quittent et ça nous donne le goût de quitter aussi mais on a peur de quitter pour ce que les gens vont dire. Pourquoi tu as quitté, fais-le pas, reste. Alors c’est très difficile. C’est un métier spécial. Mais une fois dedans, on rencontre une force que je ne connaissais pas, qui s’appelle l’honneur. À partir du moment qu’on rencontre l’honneur, on se dit qu’il n’y a plus rien qui peut nous arrêter pour continuer et finir notre cours de recrue, pour devenir un vrai soldat. Est-ce que vous pouvez dire que c’était plus difficile physiquement ou mentalement quand vous avez fait votre entrainement? Je ne pourrais pas dire physiquement, parce que j’étais une personne qui aimait beaucoup l’entrainement, j’adorais ça, c’est d’ailleurs quelque chose qui m’attirait. Mentalement. Mentalement difficile, parce qu’on quittait notre famille, on quittait maman, papa, même si j’avais 24-25 ans, je venais du Chili, alors au Chili on reste longtemps chez les parents, les valeurs, les principes, c’est pas du tout la même chose, sont pas pareils, un peu différents. Oui c’est mentalement difficile. Moi je trouvais ça difficile parce que je suis une personne de cœur, et c’est ça qui m’a rendu un être touché par la guerre aujourd’hui.
Description

Monsieur Ibaceta-Carter décrit comment s’est passé son entrainement et que c’est difficile mentalement.

Pedro Ibaceta-Carter

Monsieur Ibaceta-Carter est né à Santiago au Chili et sa famille a émigré au Canada. Il s’est enrôlé dans la réserve des Forces armées canadiennes comme cuisinier au milieu de la vingtaine. Il est ensuite devenu technicien en approvisionnement avec la force régulière. Porter l’uniforme a toujours été une grande source de fierté. Il a servi 13 ans avec les Forces armées canadiennes et a été déployé entre autres quatre fois en Afghanistan.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Date d’enregistrement :
25 juillet 2018
Durée :
3:26
Personne interviewée :
Pedro Ibaceta-Carter
Guerre ou mission :
Forces armées canadiennes
Emplacement géographique :
Canada

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