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Des héros se racontent

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Transcription
Ben, ils venaient tous les soirs. Puis, ils avaient appris à voler à une altitude très élevée, qui était trop élevée, qui était hors de l’atteinte des chasseurs que nous avions dans le temps : comme les Spitfires puis les Hurricanes, qui ne pouvaient pas monter puis atteindre des Younkers88 qui pouvaient voler jusqu’à 40, 42 mille pieds. Évidemment, on pouvait toujours tirer des… de l’ack-ack. C’était quelque chose à voir par exemple. Ça c’était un spectacle inoubliable pour ceux qui l’ont vécu. Le spectacle tous les soirs au mois d’août, puis au mois de septembre, quand les cieux sont très clairs, de ces milliers d’obus, savez-vous, qui éclatent. Puis, on entendait, on voyait, grâce aux search lights, des avions allemands. Qui avaient, à part de ça, un bruit de moteur caractéristique. Un bruit unique. Puis… ils laissaient tomber, ici et là, des bombes. Juste pour être de nuisance. Parce que ça, ç'a été l'une des tragédies d'la guerre ça. C'est que les allemands ont toujours eu des armes qui ont été plus avancées et plus efficaces que les nôtres. Comme par exemple, le canon de 88 mm, c'était un canon extraordinaire ça, c'tait un canon qui était extraordinaire contre les avions, qui était extraordinaire contre les chars. Un obus, par exemple, blindé, contre les blindés entrait par le côté d'un Sherman pis sortait par l'autre côté pis y mettait l'feu en passant. Les Allemands avaient par exemple c'qu'ils ont appelé les panzerfaust, qui était une arme d'infanterie dont ils se servaient pour détruire les chars, les blindés alliés qui étaient les Shermans. Ben nos blindés, les Shermans, auraient jamais dû être utilisés pendant la guerre, parce que non seulement cette arme, ce blindé-là était à peu près inefficace dans l'attaque, mais du moment qu'était frappé, par un obus allemand, y prenait en feu. Moi, j'ai été dans des Shermans trois fois. J'me suis fait descendre les trois fois. Pis l'feu a pris les trois fois. C'pas encourageant ça, vous savez. Les Allemands, par exemple, avaient des mitrailleuses lourdes, qui étaient extraordinaires. La Smizer, par exemple, pis comment c'qu'ils appelaient déjà leur mitrailleuse lourde…, vous savez la mémoire c't'une faculté qui oublie… pis ça j'l'ai oublié comment ça s'appelait, ben, c'était une arme phénoménale. Puis ils avaient, là… la petite mitrailleuse qu'ils avaient, la mitrailleuse du fantassin, était supérieure à la nôtre. On avait la Sten nous autres. La Sten était plus dangereuse pour le gars qui tirait la Sten que pour le gars qu'y'allait recevoir les balles (rires).
Description

M. Sévigny parle de l'équipement que les Allemands avaient et de leur avantage à cause de cet équipement.

Pierre Sévigny

Pierre Sévigny est né à Québec le 12 septembre 1917. Au moment de sa naissance, son père est Ministre du Cabinet du gouvernement Borden. Son père fut aussi juge en chef de la province de Québec. Sa famille avait une résidence à Malbaie où il passait ses étés d’enfance.

Durant la Dépression, pour se distraire et pour des raisons financières, il est élève officier de milice à l’Université Laval. À l’age d’environ 21 ans, il se rend à Quebec afin de s’inscrire dans l’aviation. Monsieur Sévigny est refusé parce qu’il souffre de migraines. Il est aussi refusé par la marine pour la même raison. Il retourne donc au corps des élèves officiers de l’Université Laval où il est déjà qualifié comme lieutenant et continue ses études pour devenir capitaine. Finalement, il se porte volontaire dans l’armée. Il suit une partie de ses instructions à Brockville ainsi qu’à Trenton en Ontario.

Le 10 juillet 1942, Monsieur Sévigny débarque en Normandie. Il participe à plusieurs batailles qui le mèneront jusqu’en Allemagne où il fut gravement blessé par des éclats d’obus qui causera l’emputation d’une de ses jambes. Il fut soigné en Angleterre et par la suite au Canada.

Après son service militaire, il devenu vice-président de la Chambre des communes, ministre associé de la Défense nationale et ministre de la Défense nationale. Il a aussi été professeur pendant 20 ans. Monsieur Sévigny a également été reçu comme officier de l’Ordre du Canada. Au moment de l’entrevue, il demeurait à Montréal avec son épouse.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
03:24
Personne interviewée :
Pierre Sévigny
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Campagne :
La bataille de Normandie
Branche :
Armée
Unité ou navire :
4e Régiment d'artillerie moyenne
Occupation :
Officier d'artillerie

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