Sélection de la langue


Recherche sur veterans.gc.ca

Le jour du Souvenir et réflexions

La force francophone

Le jour du Souvenir et réflexions

Transcription
Le jour du Souvenir et réflexions… Ah, le onze novembre… moi la journée importante pour moi, c’est le cinq de mai. Quand ils m’ont dit que la guerre était finie. Le onze, c’est sûr, c’est journée de fête, comme tous les soldats, mais pour moi, ma journée, c’est le cinq mai. C’est là qu’on m’a dit que la guerre était finie. Quand on était là en Allemagne, dans le nord de l’Allemagne, quand on nous a dit ça, on était tout une gang de soldats puis on s’en est réjouis, puis on a dit : « la guerre est finie ». On a commencé à garocher les fusils. On a dit : « on va être capables de manger comme du monde, puis dormir, se reposer. C’est de même, on n’a pas, nous autres, on n’a pas eu aucune fête de la fin de la guerre. La manière que ça c’est passé, on a été dans un train allemand pour aller en Angl… pour aller à Berlin, après ça on a déménagé à Almelo, puis à Almelo, il y avait pas de, il y avait pas de, il y avait pas eu de parade ni de grande fête pour souligner la fin de la guerre. Fait que réellement on n’a pas trop regardé ça. On voyait beaucoup d’activités qui se faisaient parce que tout ceux qui avaient collaboré avec les Allemands, les Hollandais leur coupaient les, les femmes, ils leur coupaient toutes les cheveux, puis ils les faisaient parader dans les rues. Puis, les hommes qui avaient collaboré, il y en a que j’ai vus marcher avec des roches au cou. Mais tu sais, après quatre ans d’occupation, c’est comme normal, ces gens-là avait comme perdu espoir d’être libérés, puis ils collaboraient eux autres, ils collaboraient avec les Allemands. Il y a des filles qui avaient marié des Allemands aussi. Tsé, c’était normal, mais en même temps, la défense de la Hollande, les ceux qui avaient, qui avaient joint l’armée puis qui avaient essayé tous les moyens de chasser les Allemands de leur pays, ils étaient pas contents. C’est pour ça qu’ils coupaient les cheveux des femmes, c’était tout, têtes rasées, puis ils les paradaient dans les rues. Il y avait des camps, comme des camps de concentration. C’était plein de monde là-dedans. Où ça couchait, je le sais pas. where they slept. C’était clôturé avec de la grosse broche. Quand on passait en avant de ça, ils nous demandaient des cigarettes, puis ça demandait du chocolat, puis… Mais c’était tous des gens de la localité qui avaient contribué ou qui avaient déclaré les activités des soldats et qui avaient fait beaucoup de tords d’une certaine manière. Ça fait que… Puis les hommes, ben, les hommes, puis les jeunes hommes, il y avait… moi j’en ai vu, une journée en particulier, il y en avait beaucoup. Ils leur avaient tous attaché une roche au cou. Ils les paradaient. Oui, comme punition. Parce que où j’avais été étudier, à Vucht, ça c’était, il y avait un camp de concentration allemand qui était là. Mais c’était seulement pour les parlementaires hollandais. Tous les parlementaires hollandais qu’ils avaient ramassés, puis tous ceux qui faisaient partie des conseils de villes, ils étaient tous prisonniers dans cette, à cette place-là. Oui. Ah, il y en avait des gens, ils avaient tout, ils avaient tous amené les Juifs à Amsterdam, ils les avaient tous rassemblés là, ils les avaient tous rassemblés là, puis à toutes les semaines, il y avait un train qui partait pour Auschwitz, pour les exterminer. Les enfants, ils avaient arrêté les enfants d’aller à l’école. Ils leur faisaient porter un petit aigle, une épinglette avec un J, Juif. Ils avaient donné un nom à ça, là. Ah, c’est du monde qui, quand la famine s’est mise à Amsterdam, le monde était après tout mourir, tout mourir de faim. C’était maigre comme des squelettes. C’est à voir, il y a a des livres de ça. Dans le mois de, dans le mois de décembre, l’armée allemande avait consenti avec l’armée alliée d’arrêter de se battre pour amener de la nourriture à Amsterdam. Tout le monde était après mourir. Ils avaient tout mangé les rats puis les tulipes qu’il pouvait y avoir dans la ville. Fait que quand on est canadien puis qu’on va là, là, on est portés sur la main. Puis ceux qui ont mon âge puis qui ont vu ça, ils sont contents de, contents de ce qu’on a fait. C’est du monde qui ont souffert énormément. Parce qu’eux autres ils avaient signé un traité de, d’alliance avec, avec l’Allemagne. Ils allaient pas en guerre, puis l’Allemagne les attaquaient pas, mais ils l’ont fait sans avertissement. Ils ont commencé par aller bombarder les écoles. Ils ont été là une bonne journée, puis ils ont bombardé les écoles, fait que imagine-toi tous les enfants. Le monde a été pris de panique, puis ça a seulement pris deux jours.
Description

M. Gionet raconte comment il a vécu la fin de la guerre. Il parle entre autres des Néerlandais qui ont collaboré avec les Allemands et qui défilaient avec une roche attachée au cou…

Rufin Gionet

Durant sa jeunesse, M. Gionet s’occupe de la ferme familiale. À l’âge de 16 ans, il va travailler dans des chantiers de construction au Nouveau-Brunswick. Il travaille ensuite dans les bois. Il ne croit pas pouvoir entrer dans l’armée, ayant subi une blessure à la main, mais une fois les examens passés, il apprend qu’il est accepté. Il se porte alors volontaire. Sa formation militaire de base a lieu à Edmundston avec le North Shore Regiment du Nouveau-Brunswick. Il est ensuite transféré chez les New Brunswick Rangers. Après deux mois d’entraînement, il se rend au Labrador pour garder l’aéroport pendant douze mois. Il est ensuite envoyé en Angleterre pour terminer son entraînement. Il participe à plusieurs missions en France. Il débarque en Normandie après le jour J, puis il est envoyé en Belgique, aux Pays?Bas, et en Allemagne. Après la guerre, il travaillera pendant huit ans pour le journal l’Évangéline et à la construction de bateaux.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
5:11
Personne interviewée :
Rufin Gionet
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Hollande/Pays-Bas
Branche :
Armée
Unité ou navire :
New Brunswick Rangers
Grade militaire :
Caporal
Occupation :
Fantassin

Droit d’auteur ou de reproduction

Continuer à regarder

Date de modification :