Sélection de la langue


Recherche sur veterans.gc.ca

Importance des sens

La force francophone

Transcription
Importance des sens L’écho, le bruit. On vient tellement accoutumé, les bruits de mitrailleuses, là, des Allemands. On peut distinguer entre nos mitrailleuses. Le canon, les canons qui tirent, quand que le, quand que le canon tire pus qu’on entend le bruit, c’est pas dangereux.. Quand un canon tire, puis on n’entend pas le bruit, ça veut dire que c’est proche. C’est curieux de dire ça. Quand ils passent au-dessus, ça sile pareil comme un gros vent. Quand il y a plusieurs canons qui tirent au-dessus de nos têtes,, nos troupes en arrière, ils tirent des fois, en avant, quand on entend ce bruit-là, c’est correct. On entend le boum, là, fsss! Fsss! Ça fait des, des bruits. Mais quand que les Allemands tiraient puis qu’on entendait rien, ça voulait dire que c’était proche. C’est plus proche que si ça passait. C’est une des choses qu’on apprend par instinct. Même les avions, les avions on était accoutumés à nos avions. Les bruits de nos avions sont pas les mêmes que ceux des Allemands. Un chasseur allemand qui se promène, un Messerschmitt, c’est pas la même chose qu’un Spitfire ou un… il y en avait de moins en moins parce qu’ils avaient perdu l’espace, il avaient perdu beaucoup de choses, les Allemands, ils étaient un peu trop éparpillés. Mais ils avaient pas le même bruit quand même. Quand même, aussi, ils passaient au-dessus, quand ils passaient au-dessus, on savait que c’était un allemand. Mais c’est des choses qu’on apprend quand même, ça. Mêmes, on a des expressions, une mitrailleuse allemande, on appelait ça une roteuse. Parce que c’était tellement, eux autres c’était, les mitrailleuses, c’était tellement rapide, puis c’était dur sur le moral. On appelait ça une roteuse parce que eux autres, ils mettaient des balles de bois. À travers vingt, vingt-cinq balles, ils mettaient une balle de bois. Tu comprends tu ce que je veux dire? Puis le soir, ils avaient des flare, des balles lumineuses. Les tracer qu’on appelle. On voyait ça. Ça veut dire quand il y a un tracer qui passe, il y a vingt-cinq balles qui sortent. Les Allemands avaient ce système-là, eux autres. C’est vrai que ça fait longtemps qu’ils avaient de l’armement, puis… militairement, ça fait longtemps qu’ils étaient accoutumés, puis eux autres, qu’est-ce qu’ils avaient en frais d’armement, c’était supérieur à nous autres, mais ils en avaient moins parce qu’à un moment donné, on était plus qu’eux autres. Interviewer - Pourquoi qu’il y avait des balles de bois? Oui. Interviewer - Pourquoi? On nous a dit que c’est parce qu’à un moment donné, il y avait pas assez de munitions. Fait que au lieu de mettre de la poudre puis tout, une balle de bois, ça faisait rien que du bruit. C’est pour ça, c’était pas tellement effectif, c’était pour, surtout, le moral. Et, nous autres, l’expression qu’on disait, c’est un chapelet de balles. On voyait ça avec les tracer, au-dessus des lignes, tsé, quand ça tire. C’est pas tellement dangereux, mais c’est tellement, c’est agaçant. Mais c’est comme les tracer, les tracer lumineuses. Des choses que nous autres on connaissait pas. Mais eux autres, expérimentés, puis ça faisait tellement d’années qu’ils étaient prêts à faire une guerre, ils avaient plusieurs trucs que nous autres on n’avait pas.
Description

Les sens avaient une importance particulière durant la guerre pour détecter la présence et la distance de l’ennemi. Les sons émis par les armes et avions alliés étaient différents de ceux des ennemis…

Jacques Raymond

Né à Trois-Rivières, Jacques Raymond a perdu son père alors qu’il était très jeune. Il a été placé à l’orphelinat avec un de ses frères, sa mère ne pouvant s’occuper de ses sept enfants toute seule. À 17 ans, il revient à Trois-Rivières travailler à la Wabasso, une usine de coton. Lorsque la guerre éclate, il reçoit une lettre lui demandant de passer des examens à Longueuil. Il débute sa formation de deux mois à Valleyfield. Il passe six mois dans l’Ouest canadien, où il apprend l’anglais et où il poursuit sa formation. Il part d’Halifax au début de 1943 à bord du Nieuw Amsterdam vers Greenock, en Écosse, pour continuer sa formation. Il participe au débarquement de Normandie avec le Régiment de la Chaudière. Il participe aussi aux batailles de Carpiquet, de Falaise, de Caen et traverse la Belgique et la Hollande. Il se rend même jusqu’en Allemagne. Il est resté onze mois en Europe.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:55
Personne interviewée :
Jacques Raymond
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Europe
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Régiment de la Chaudière
Grade militaire :
Soldat
Occupation :
Fantassin

Droit d’auteur ou de reproduction

Continuer à regarder

Date de modification :