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Mission périlleuse (partie 3)

La force francophone

Mission périlleuse (partie 3)

Transcription
MISSION PÉRILLEUSE (PARTIE 3) Quand on a été... y’est venu un temps où c’qu’on s'est fait libérer, hein, avril le 23 1943, pis ça arrivé durant la nuit, pis les Russes étaient pas loin d'nous autres, dans c'temps-là, pis y ont passés à travers notr' camp pis t'entendais les mitrailleuses, pis bing-bang. Y ont pas tué les prisonniers. Mais l'lend'main matin, y avait p'us un garde allemand. Y sont fait tirer, tuer, pis y'n avait p'us alentours, j'te l'dis. Pis les Russes ont continué, y ont laissé des Russes à notr' camp. Y nous ont pas maltraités. Pis y nous disaient toujours : « On va vous emm'ner en... dans des... prêter des... camions, pis on va vous emm'ner vers les lignes américaines... » De c'temps-là, les Américains approchaient, les Russes qui v'naient d'l'autr' bord, pis les Américains d'l'autr' bord. Ça a pris un mois, après qu'les Russes nous ont libérés, qu'on puisse avoir... Y nous ont laissés aller vers les lignes américaines. Pis, dans c'temps-là, on sortait du camp, pis on allait parmi les places allemandes, pis on... J'm'en rappelle toujours, on a été dans une maison, pis y nous ont donné du sucre, pis une tranche de pain. Pis c'tait du sucre brun, j'me rappelle, pis j'l'ai mis à peu près un pouce d'épais su' l'pain, pis j'l'ai mangé, pis c'tait bon. Du sucre, pis une tranche de pain qui a du bon sens, hein ? On a marché pas mal longtemps, mois pis deux, trois autres gars. Pis on a rencontré un Jeep avec des soldats américains qui ont passés, pis y savaient qu'on était des prisonniers de guerre alliés, pis y nous ont j'té des paquets d'cigarettes. Ben là, on a fumé. C'tait plaisant... Pis on a pas marché trop longtemps avant qu'on arrivé à des places où est-ce qu'on a été supportés par les troupes. Pis on a arrivés à une place qui s'appelle [Halley], pis c'tait un gros camp américain. On a été en aéroplane, pis on a été en Hollande, pour passer une soirée là, avant d'aller en Angleterre. C'tait plaisant, arriver là, là, coucher dans des draps blancs, pour une soirée, pis aller en ville... LE RETOUR AU PAYS On est r'venus su' le Louis-Pasteur, un vieux bateau français. C'tait plaisant, arriver... Pis mon père était là, là, pis ma mère était à la maison, ici. Ça pas pris d'temps, on a r'connu du monde en masse. C'tait ben plaisant, ça... Come home... J'tais content d'arriver chez nous. Anyway, j'peux pas m'plaindre... Après qu'est-ce qui nous est arrivé, j'suis ici aujourd'hui.
Description

Robert Decorby nous parle de sa libération du camp de prisonniers et de son retour au Canada.

Robert Decorby

Robert Decorby est né le 20 octobre 1919 à St-Lazarre, Manitoba. La guerre éclate et il décide de s’enrôler dans l’Aviation royale du Canada. Il suivra sa formation à Dauphin (Manitoba), en Ontario et à Montréal (Québec). Puis, il prendra le bateau de Halifax vers l’Angleterre. Là-bas, au sein des escadrilles 408 et 434 (Goose et Bluenose), il participera à plusieurs missions à bord de bombardiers Halifax. Lors d’une mission au-dessus de l’Allemagne, son avion sera touché. Lui et son équipage seront faits prisonnier. Il passera plusieurs mois dans un des camps d’internement Stalag Luft avant de revenir au Canada travailler dans le magasin de son père.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
3:11
Personne interviewée :
Robert Decorby
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Europe
Branche :
Aviation
Unité ou navire :
Escadron 434
Grade militaire :
Sous-lieutenant
Occupation :
Mitrailleur arrière

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