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En route vers l’Italie (partie 1)

La force francophone

En route vers l’Italie (partie 1)

Transcription
EN ROUTE VERS L'ITALIE (PARTIE 1) On nous a avertis qu'on devait partir. On nous dit pas où... On nous dit pas quand, non plus, exactement. Là, on nous a déplacés, on nous a envoyés dans un... ça avait l'air d'un entrepôt, une grande place. Y a fallu qu'on laisse des choses On a laissé des affaires, pis on a emporté notr' kit bag – on a des photos – pis le minimum de choses, d'uniformes pour partir. On n'sait pas où nous allons. Mais comme on savait, déjà, qu'y avait eu un débarquement en Sicile, on s'doute bien qu'on doit aller plus loin dans c'coin-là. On nous avait tout d'même remis des p'tits livrets de traduction d'allemand et de français... au cas où on soit pris prisonnières ou je n'sais quoi. Tout l'monde était bien enthousiaste, on était bien contents de partir, mais malheureus'ment, ça c'est pas déroulé comme on l'avait prévu exactement. En passant Gibraltar, pas longtemps après, le 6 novembre, on nous a avertis que les avions ennemis... premièrement, des avions non identifiés, pis une deuxième fois, y nous on dit qu'y avait une cinquantaine d'avions allemands qui approchaient. J'ai pas besoin d'vous dire que... là, ça c'est passé très, très vite. On a été frappés presque tout d'suite. Ce sont des torpilles aériennes. Le bateau est pas... est frappé à sa base, au moteur, pis... c't'attiré par le métal, j'pense bien, hein ? Et puis là, on a r'çu l'ordre d'évacuer presqu'immédiatement. Le padre nous a donné l'absolution. Vous savez, l'intercom fonctionnait encore, mais tout s'est éteint, après. Là, on ne voit rien parc'qu'ils envoient des écrans d'fumée. Ça, c'est la deuxième chose. Y sont obligés d'cacher les bateaux, pis l'convoi, tout l'convoi, mais tout c'qu'on entend, nous, ce sont ces fameux avions qui survolent, évidemment, pour attaquer d'autres bateau. Ils en ont coulés d'autres dans l'convoi, éventuellement. On l'sait pas, on sait pas ça à c'moment-là. Mais fallait débarquer... fallait prendre nos bateaux... nos chaloupes de sauvetage, mais... à nos postes... chacune à l'endroit désigné. Et, malheureus'ment, de notr' côté, où mon bateau était, le bateau penchait à droite, donc c'tait difficile de descendre d'la chaloupe de sauvetage. Rendus en bas, sur le bateau, on était pas tellement nombreux. On avait des p'tits Philippins qui étaient supposés ramer, mais ils avaient tellement peur que... ils avaient d'la misère à ramer. Y a une de mes amies, Barbara Gibson et moi, on ramait, pis y en avait d'autres, pis on... Mais on a essayé de ramer pour s'éloigner du bateau. Si l'bateau coulait tout d'suite, ça cause un gros remous, pis là, y peuvent nous engloutir. On a ramé pour s'éloigner, mais après ça, on ramait, mais je l'sais pas pourquoi. Y faisait froid, les vagues... on était tout' mouillés et puis on avait pas beaucoup d'espoir parc'que la Méditerranée, c'est grand, pis la noirceur... y faisait très noir...
Description

Jeanne Caron-D’Orsonnens sera démobilisée en Italie. Le bateau sur lequel elle voyage sera bombardé par les Allemands.

Jeanne Caron-D'Orsonnens

Jeanne Caron-D’Orsonnens est née à Montréal le 4 août 1916. Elle fit ses études d’infirmière à l’Université de Montréal. Ses études terminées, elle s’enrôle peu de temps après le déclenchement de la guerre. Elle part en Angleterre en 1941. Elle sera affectée à un hôpital de Aldershot. Puis, elle suivra les troupes lors du raid sur Dieppe. Elle sera décorée par Buckingham Palace pour son rôle important dans les soins qu’elle a apporté aux blessés. Par la suite, elle sera envoyée en Italie avec son unité. Cependant, le bateau qui les transporte sera coulé dans le Détroit de Gibraltar. Elle sera rescapée par un destroyer américain, le US Tilman. Après cette mésaventure, elle sera tout même déployée en Italie avec son unité. Jeanne Caron-D’Orsonnens rencontrera son future mari, un officier du Royal 22 ième Régiment. Après la guerre, ils se marièrent au Canada et quittèrent l’armée.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada et Témoignages d'honneur
Durée :
3:09
Personne interviewée :
Jeanne Caron-D'Orsonnens
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
mer Méditerrannée
Campagne :
Italie
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Corps médical militaire royal du Canada
Occupation :
Infirmière

Droit d’auteur ou de reproduction

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