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Carrière en aviation

La force francophone

Carrière en aviation

Transcription
J'ai signé mon engagement en décembre '42, mais comme j'n'avais pas encore dix-huit ans, a fallu qu'j'attende le mois d'janvier, mon anniversaire était en janvier, le 24 janvier, mais on m'a permis de partir le 22 janvier pour Rockcliffe, pour m'en aller à l'entraînement à Rockcliffe. Moi, j'ai fait mon entraînement et comme tous les francophones, après ça, on avait un cours d'anglais à Rockcliffe même. Après les trois mois d'école d'anglais, là, on avait choisi un métier et on s'en allait suivre le cours qui correspondait avec notr' métier. Alors moi, j'suis allé à Trenton suivre un cours qui... y appelaient ça Equipment Assistant, mais en fait, le travail que j'faisais... Bon. Là, j'ai suivi mon cours et, malheureusement, moi qui rêvait de visiter le monde, on m'a retournée à Ottawa et j'ai été stationnée sur l'île Victoria, entre Hull et Ottawa, la petite île qui est là, pendant trois ans. Et là, c'était un dépôt où étaient gardées toutes les publications relatives à l'aviation. Les manuels de formation des pilotes, les manuels de formation des mécaniciens, les manuels d'entretien... Alors on fonctionnait... c'était une grosse comptabilité, t'sais. Disons qu'on avait cinquante mille volumes de telle affaire, on r'cevait une demande de Moose Jaw qui en voulait soixante-quinze, ben là on faisait la comptabilité, y en restant tant d'ça, on s'occupait d'faire l'expédition.C'était un peu routinier, en fait, c'qu'on fait, hein ? C'tait pas... Y avait pas de stratégie militaire dans l'travail que j'faisais, y avait pas de choses pour m'étonner pour attirer mon attention d'une façon toute spéciale. C'était la p'tite routine de faire le travail de tous les jours. MALGRÉ ÇA Mon mari, y était comme moi. Ça avait été, pour nous deux... Moi, j'l'ai connu juste après la guerre, mais ça avait été, pour nous deux, une belle expérience. Pis, des fois, mon mari disait : « Moi, j'aimerais ça r'tourner dans l'armée... J'voudrais qu'ce soit quelqu'un d'autre qui décide pour mois... » Parc'que là, t'sais, quand t'es marié, pis qu'tu commences ta famille, laisser que'que chose de bien dans l'civil, ben , t'sais. Et puis... Moi aussi. Quand l'aviation a recommencé à recruter, en '51, ah ! là, j'voulais r'tourner. J'm'étais ennuyée d'l'aviation, pis j'voulais r'tourner. Mais, j'me mariais c't'année-là. Alors j'ai dit : « Ben... Non, non, non, là... J'me marie, pis... » Mais, tous les deux, on avait le même sentiment face à cette période-là d'notre vie. Ça avait été une période... C'est sûr qu'on avait trouvé ça difficile d'être loin des nôtres et tout ça, mais tellement enrichissante sur d'autres plans et tellement formatrice.
Description

Mme Fortin-Poulin décrit les raisons qui l’ont poussée à s’enrôler, le processus d’enrôlement et son rôle au sein de la division féminine de l’Aviation royale du Canada.

Rolande Fortin-Poulin

Mme Fortin-Poulin est née à L’Islet-sur-Mer au Québec, le 25 janvier 1925. Elle s’enrôle en 1942 et suit une formation à Rockcliffe et Trenton, en Ontario. Elle est employée dans un dépôt de publications. Au cours de la guerre, elle obtient le grade de caporal au sein de la division féminine de l’Aviation royale du Canada. Elle est démobilisée en novembre 1946.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada et Témoignages d'honneur
Durée :
3:13
Personne interviewée :
Rolande Fortin-Poulin
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Canada
Branche :
Aviation
Unité ou navire :
Service féminin de l'aviation royale du Canada
Grade militaire :
Caporal
Occupation :
Comptable

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