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La terre est ronde

La force francophone

Transcription
La terre est ronde Les canons d’cinq pouces là, y a l’brass en arrière, avec un cordite là d’dans là, pis en avant y’a l’boulet qui est à peu près ça d’long. Pis cinq pouces, c’t un gros canon. Fait que t’es sept, la grosse nuit là, la noirceur, pis là tu vas lancer des… pas starlight… un boulet qui éclate dans les airs, pis tu vois la nuit là, tu vois à deux miles tout partout, tu peux voir une épingle sur l’océan. Mais quand tu mets ton boulet dans l’cinq pouces qui est assez gros là, pis en arrière tu mets l’cordite, tu fermes le bridge, pis là fire, pis quand ça part ça... du cordite là, t’sais, quand ça éclate là, les p’tites poussières, là tu viens les yeux, les oreilles bouchées... Tu viens fou comme d’la marde, c’est pas compliqué. Parc’que ça, ça barde de partout, pis là ça arrive en haut, pis là ça allume ça, t’sais, pis c’est beau en titi, tu vois l’océan là... un méchant bout. Tu peux distinguer un périscope si la mer est calme. Est rarement calme, mais tu pourrais voir là, tellement qu’ça reluit, t’sais, ou un bateau. Pis un bateau sur l’océan, tu peux voir jusqu’à cinq miles, pour être capable de tirer d’ssus, mais sept miles, tu vois p’us. La Terre est ronde, hein ? Ça fait que... C’est pour ça que les battleships, quand un battleship tire un boulet d’une tonne, t’entends passer ça comme un train, mais tu vois pas. Le battleship est à [vingt] miles de d’là lui, mais t’entends ses coups passer, comme un train qui passe là, parc’que c’t un gros boulet. Ça fait que quand tu tires, dans marine là, passer cinq miles là, tu vois pas qui c’est que tu t’tires dessus pantoute, parc’que la Terre est ronde.
Description

M. Jobin nous explique quelques principes de la Marine lors de la guerre. Entre autres comment éclairer la mer afin d’en voir la surface et comment la rondeur de la terre influence leurs opérations.

Guy Jobin

Le père de M. Jobin était chimiste dans un moulin à Chandler, en Gaspésie. Lors de la crise économique, il part travailler à Masson, en Outaouais, et la famille le rejoint 18 mois plus tard. Installé à Buckingham, la guerre est déclarée et, étant attiré par les bateaux, le jeune Guy Jobin veut s’engager dans la marine. Il fait son entraînement de base à Québec et va ensuite à Halifax pour devenir canonnier, avant de se retrouver en Colombie-Britanique. Son groupe de Canadiens part sur le porte-avion britannique HMS Nabob. Pour diverses raisons, ils descendent la côte du Pacifique, traverse le Panama, puis s’arrêtent en Virginie avant d’arriver en à Liverpool (Angleterre) où ils constatent les dégâts d’une ville bombardée pendant neuf jours par les Allemands. Ils feront ainsi plusieurs missions en eaux britanniques. Lors d’une mission en direction du Scapa Flow au nord de l’Écosse, le bateau est touché par une torpille. M. Jobin est hospitalisé quelque temps à son retour au Canada.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:10
Personne interviewée :
Guy Jobin
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Europe
Branche :
Marine
Unité ou navire :
NCSM Nabob
Grade militaire :
Matelot de 1re classe
Occupation :
Artilleur

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