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Premières missions de l'escadre 438 en Hollande

Des héros se racontent

Premières missions de l'escadre 438 en Hollande

Transcription
Une mission, on appelait ça un Show ou un Do, ou un Op, on the next Op, on the next Do. Les missions, « mission » c'est un mot qu'on ne connaissait pas. Ça fait que ça, ça voulait dire qu'on se levait à 4h30 le matin, on prenait un light breakfast et puis l'aéroport était tout de même une demi-heure d'où on restait. Ça fait qu'on arrivait au dispersal là - je ne connais pas un terme là qui ferait en français - vers 5h30 et puis là, on avait notre briefing avec l'intelligence officer. Et puis à 6h00, c'était go. Alors les premières missions, on ne voit rien : t'es assez occupé à voler la formation de façon parfaite, mais je me souviens que ma deuxième mission, on était en train de cannoner une cour de triage de chemin de fer; il y avait des locomotives puis des freight cars puis... alors pa, pa, pa, pa, pa... C'est le fun, ça, mais il y avait, il me semblait qu'il y avait beaucoup de ricochets. Ça fait que quand on est revenus, bien un moment donné, ça a fait « poof ». « Ah, j'ai dit, j'ai passé dans le slipstreaslipstream d'un autre », tu sais. J'arrive à la base puis en débarquant, à mon empennage, il me manquait un gros morceau de même. Ça fait c'était le « woomf » qu'il y avait eu. Ça fait que le mécanicien, il dit : « Monsieur, il y a bien d'autres trous en-dessous. » J'ai dit : « J'en ai assez vu, merci. » Ça fait que, au debriefing avec le commandant et l'intelligence officer, après que j'ai été fini, j'ai dit : « Il y avait donc bien des ricochets, ça r'volait. » Il dit : « André, c'est pas des ricochets ça, c'est du flak, anti aircraft. - Oh, j'ai dit, c'est ça qui m'a frappé. » Il dit : « Oui, oui, c'est ça, puis t'es mieux de t'habituer parce qu'il y en a tout le temps de ça. »
Description

Au fil de cette capsule, nous comprenons le déroulement et les dangers d'une journée dans la vie d'un pilote de guerre.

André Lord

M. Lord est né à Richmond (Québec) le 14 septembre 1924. C'est là qu'il a grandi et étudié jusqu'à ce qu'il s'enrôle le jour de ses 18 ans en 1942. Il avait voulu s'enrôler avant, mais son âge l'en avait empêché. Il fit son instruction militaire de base à Lachine. On l'envoya ensuite au Tarmac Duty de Trenton puis à l'école préparatoire d'aviation numéro 1 de Toronto (Ontario). Il pilote son premier avion (un Fleet Finch) à Saint-Eugène (Ontario). Il reçoit son brevet de pilote (wings) à Moncton et devient immédiatement sous-lieutenant d'aviation. On l'entraîne ensuite sur des avions Hurricanes à Bagotville (Québec) avant de l'envoyer se préparer au vol à basse altitude à Greenwood (Nouvelle-Écosse) et à Borden (Ontario). C'est en formation à Greenwood qu'il s'écrasera pour la première fois. Il est envoyé outre-mer en avril 1944 à l'escadrille 438 de l'escadre canadienne de Typhoons sur le continent européen à Eindhoven (Hollande). Il a été en service de guerre pendant 7 mois avant de revenir au pays. De retour, il étudie un certain temps en ingénierie aéronautique à l'Université de Montréal avant de s'arrêter par manque de discipline. Il ouvre une bijouterie à Rouyn mais le projet échoue à cause de conditions économiques rendues difficiles par une grève de la mine Noranda. Il retourna ensuite à l'escadrille 438 en tant que pilote de fin de semaine.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
02:38
Personne interviewée :
André Lord
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Hollande/Pays-Bas
Branche :
Aviation
Unité ou navire :
Escadrille 438
Grade militaire :
Sous-lieutenant d'aviation
Occupation :
Pilote de chasse

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