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Retour au Canada en 1943

Des héros se racontent

Retour au Canada en 1943

Transcription
Au bout de, mettons, là, je vais vous dire du temps avant que l’autre bataillon arrive là, Une bonne fois, un soir, il fait beau, par exemple, on est revenu, c’était toujours au mois d’août, il fait beau, on est tous dans des tentes; ça fait que, comme moi, je retourne, moi, mon peloton 13 dans ma tente. Je suis seul, il n'y a plus personne. Là, ils nous demandent de tout sortir, leurs sacs, tout ce qui leur appartenait. On ramène ça. Ils font une réunion puis là, l’officier en charge, puis tout ça, là ils ouvrent les kit-bags, ils regardent. Un tel : « Avez-vous... connaissez-vous? » Là ils mettent ça. Ça c'est triste. Chaque kit-bag qu'ils ouvraient, puis tout ça, tu sais. Toutes des personnes... Intervieweur : Ils essayaient d'identifier les kit-bags, à qui ça appartenait? Bien, ils demandaient toujours, ah bien ça, mettons, c'est Alfred Saint-Mars. Y a-t-il quelqu'un qui le connaît? « Oui, je le connais. » Étiez-vous avec lui à Dieppe? « Non, par exemple, j'étais pas avec lui. » Là ils sortaient ses lettres et tout; le linge puis tout ça bien c'était mis de côté, ça revient au quartier-maître ça ces affaires-là. Mais ça c'est dur de voir ça là, tu sais. C’est pour ça que cette affaire-là, ça s'est parlé et reparlé. Faut pas oublier là que nous autres on est là-dessus puis on est comme, on peut pas bouger, rien. Vous jetez un coup d'oeil en l’air là, puis vous voyez des parachutes là. C'est-tu un Allemand, c'est-tu un Canadien? Parce que ça a été la guerre la plus dure ça. Je pense qu'il y a eu 100 quelque avions là-dedans qui se sont poignés, puis ci puis ça. Ah c'était, pour le 8 heures là, ça a été le plus terrible de la guerre. Après, bien, euh, c'est comme toute autre chose, quand ils nous ont réunis, il y en avait une couple, « Eh, t'as été chanceux, toi. » Comment ça se fait? Le peloton 15, je suis pas capable d'en voir un verrat. « Bien, il dit, j’ai pas été à Dieppe. » « Comment ça? » Il dit : « Bien, j’ai été à l’hôpital. un temps, puis j’ai sorti. » Tu sais, il y en a eu une couple comme ça. Puis là, après un certain temps, il arrive du renfort. C'est comme, ils arrivent eux autres avec leurs propres caporaux, sergents, et tout ça. Nous autres là, on n'a pas été reconnu. Ils commencent à nous faire faire de la drill par numéro, puis tout ça. Ah! Ça fait que, là, moi j’ai été voir l’officier. Il y en a plusieurs là, comme moi, on a dit : « Hé, j'en ai assez fait là. » Bien, ils ont dit : Faites quelque chose, quand vous retournez des prisonniers allemands et tout ça au Canada, ça prend des escortes. « Je veux retourner moi, quelque chose.» Bien, ils ont dit : « Pas tout de suite. On va te faire suivre des cours.» Puis c’est là que j'ai suivi un an de cours, l'arme légère, le gaz et tout ça. Puis là, je suis revenu en 1943 comme instructeur au Canada.
Description

M. Brisebois explique ce qui s'est pasé au retour du raid sur Dieppe et ce qui a motivé son retour au Canada, en 1943.

Antonio Brisebois

Antonio Brisebois est né à Ferme-Neuve, au Québec, le 11 avril 1918. Quelques années plus tard, sa famille est déménagée à Mont-Laurier et c’est là que sa mère est décédée alors qu’il n’avait que 8 ans. Après un certain temps, il a été placé dans un orphelinat à Montréal. Il a terminé sa dixième année. Le travail étant rare, il s’est enrôlé dans l’armée et a fait partie du Régiment des Fusiliers Mont-Royal jusqu’à la fin de la guerre. Après s’être porté volontaire, il a été envoyé outre-mer. Ayant suivi un entraînement intensif en Angleterre, il a éventuellement participé au raid sur Dieppe, en août 1942. Après avoir passé cinq ans outre-mer, il est revenu au Canada, il s’est marié et il a quitté l’armée en 1947. Il a travaillé avec le corps RCEME - Royal Canadian Electrical Mechanical Engineers pendant 25 ans et il a pris sa retraite à l’âge de 60 ans. Il a été récipiendaire de la Croix de Guerre française, C de GF.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
01:46
Personne interviewée :
Antonio Brisebois
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Europe
Campagne :
Dieppe
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Fusiliers Mont-Royal
Grade militaire :
Sergeant-Major
Occupation :
Instructeur

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