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Chirurgien civil ou militaire ?

Des héros se racontent

Chirurgien civil ou militaire ?

Transcription
J’étais à l’Hôtel-Dieu de Kingston et le… Y’avait un… le chirurgien de l’hôpital de Kingston allait opérer à… allait opérer, des fois à l’hôpital militaire et des fois aussi à la prison de Kingston, prison hommes et femmes. Donc c’était la belle chirurgie parce que c’est… on a la chance de faire… d’aller extraire les corps étrangers dans l’estomac, dans le côlon. Donc de là, j’ai rencontré du monde de l’armée, donc j’ai commencé à dire : « C’est intéressant ça (inaudible) je peux être dans l’Armée. » Comme je finissais mes… à avoir accumulé des diplômes (rires)… Donc j’ai dit bon… j’appliquais dans les hôpitaux civils à Montréal. J’ai appliqué dans l’armée aussi. J’ai appliqué aux Vétérans. Non pas aux Vétérans, aux médecins de la Santé Nationale. Et à l’époque au Cana… au Québec… C’est jusqu’à présent encore le problème des médecins étrangers. On avait ça depuis cette époque-là. Mais c’était pas aussi ardu que maintenant parce que les diplômes haïtiens étaient très reconnus au Canada. Mais le Québec exigeait qu’on passe une année en dehors du Québec avant de prati pratiquer au Québec. Ma femme était technicienne en pathologie chirurgicale à l’hôpital Saint-Luc. On s’est rencontré. Donc je me suis marié et comme il fallait aller… Il fallait passer une année en dehors du Québec pour pouvoir continuer mon entraînement… Donc nous avons décidé d’aller au Nouveau-Brunswick. Arrivé St-John, Nouveau-Brunswick j’ai eu le document, ma licence pour pratiquer. Mais dès que St-John m’a ré répondu, j’ai reçu un appel du Manitoba. (rires) J’ai dit : « Quelle affaire ! » Mais c’est pas fini ! Y’a des choses… des coïncidences de ce genre. Donc c’est parfait. Tout va bien Madame la Marquise et puis… Au Nouveau-Brunswick on eu notre premier enfant, au Nouveau-Brunswick. Après quoi on a décidé de revenir à Montréal pour continuer mon entraînement mais donc… Ça, c’est là, immédiatement, je suis sorti (sic) de l’Armée. Pourquoi ? La Santé national m’a invité… m’a offert d’aller ouvrir des (inaudible) de chirurgie en… dans la Baie James, il y a une île là… Comment ça… New Factory ! À New Factory. On est jeune, un seul enfant, l’aventure… En aventure. On était décidé d’y aller. La Santé nationale a fait les requêtes, tout, tout, tout. « D’accord, vous êtes prêts pour aller là avec votre femme et votre fils. » … L’armée m’a écrit. J’ai dit… J’ai pris mon téléphone et j’ai… Il dit : « Ah non, Santé nationale là. c’est mieux chez nous dans l’Armée. » J’ai dit : « Mais j’ai signé avec eux. » Il dit : « On vous appelle dans six heures pour vous dire qu’est-ce qui se passe. » J’étais chez nous. Un appel. L’Armée a arrangé tout avec la Santé nationale. La Santé nationale m’a cédé à l’Armée Ils ont préféré que j’aille dans l’Armée que dans la santé nationale. Dans l’Armée y’a des soucis qu’on n’a pas parce que, dans l’Armée, que vous opérez ou que vous opérez pas, on fait le même salaire. Or, ce qui compte pour vous c’est la satisfaction personnelle et satisfaire aussi votre boss qui est l’Armée. Un chirurgien civil a plus de soucis. Oh oui, beaucoup plus de soucis ! Parce que lui… lui il faut qu’il opère pour vivre. Moi aussi j’opère pour vivre, mais pas dans les mêmes conditions Parce que moi, si il n’y a pas d’opération, mon salaire est toujours là. Mais c’est qu’on a toujours des cas… on a toujours des…, surtout pour un chirurgien, y’a toujours des cas pour être opéré et, surtout lorsqu’on est à Ottawa… On appelait Ottawa la Cathédrale. C’était un très bel hôpital.
Description

Une fois au Canada, M. Gilbert postule dans plusieurs hôpitaux et ministères fédéraux. Qualifié, le ministère de la santé et l’armée se battent même pour l’avoir !

Anthony Jean Gilbert

Né à Jérémie, en Haïti, M. Gilbert s'intéresse tôt à la médecine et prend des cours afin de devenir chirurgien. Avant même d'obtenir son diplôme, une rencontre fortuite avec un touriste (le docteur Loyola Peraz de l'Hôpital St. Mary's de Montréal) l'incite à émigrer au Canada. Sans visée militaire particulière, M. Gilbert postule un peu partout au pays et, encore une fois, c'est le hasard qui l'amènera dans l'armée. Après avoir passé plusieurs années comme chirurgien militaire en sol canadien, on l'envoie en Égypte en tant que chirurgien en chef du contingent canadien des forces de l'UNEF II (United Nations Emergency Force II), veillant au bon déroulement du déploiement des forces israéliennes et égyptiennes en Égypte et en l'Israël. Fier de sa carrière militaire, M. Gilbert affirme que l'armée est comme un virus qui ne sort pas du corps !

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
4:21
Personne interviewée :
Anthony Jean Gilbert
Guerre ou mission :
Forces armées canadiennes
Emplacement géographique :
Canada
Branche :
Armée
Unité ou navire :
5e Ambulance de campagne
Grade militaire :
Lieutenant-colonel
Occupation :
Chirurgien

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