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« On a pas envoyé beaucoup de courrier ! »

Des héros se racontent

« On a pas envoyé beaucoup de courrier ! »

Transcription
Non, on pensait pas que la guerre était pour se déclarer. On n'avait aucune idée que la guerre s'en venait avec le Japon. On était loin de penser à ça. Pis là ben c'est… en arrivant là-bas, on s'est en… on nous a… on s'est en allé à nos camps, on s'est faite des… envoyé à Sham Shui Po qui était le camp, un camp magnifique.Les journaux là-bas y'ont même mentionné que la… avec l'arrivée de ses Canadiens-là que le Japon, peut-être, penserait deux fois avant de déclarer la guerre. Ça c'était marqué dans le journal, dans l'entête, t'sais. Ça c'était une vrai comédie ça ! (rire) C'est pas deux mille Canadiens qui auraient empêché le Japon d'attaquer Hong Kong.Là après ça, nous autres on s'est établi, on s'est ouvert un bureau de poste. On s'est faite envoyé de Sham Shui Po au China Command qu'y'appelait, sur l'île de Hong Kong. Notre bureau était là. Là on était attaché avec un régiment de… avec les Middlesex, un régiment de, de l'Angleterre. Pis nous autres, on a ouvert notre bureau du bureau de poste là à… qu'on était prêt à opérer. Pis c'était de vendre… essayer d'avoir des timbres, des éléments de poste, pis envoyer des paquets et ainsi de suite. On en n'a pas envoyé beaucoup malheureusement.On a eu seulement deux semaines libres, mais après ça, ç'a été la guerre le 8 décembre. On savait qu'y'avait des, des… y'avait des rumeurs pas mal. Les jours avant ça, ça se parlait dans les journaux. Puis on négociait à Washington avec le Japon pour faire… pour avoir une entente entre les Alliés pis eux autres qu'y'ait pas de guerre.Pis là, ben là nous autres, nous autres on va dire la veillée, la veille de la guerre, le 7 au soir, mon ami et moi on avait été faire un… qui était avec moi dans le corps postal, on a dit : « On va aller voir une vue ce soir. » Y'avait une vue qui jouait. Pis vers à peu près le milieu de la vue, y'ont arrêté le film pis là y'ont mis sur l'écran : « Tous les soldats, all soldiers please report to your barracks immediately. » Là on dit, j'ai dit à mon ami Overton : « Ben on est mieux de s'en aller. C'est nous autres ça. » On s'est en allé aux baraques pis là on s'est su que… là on savait que la guerre était déclarée là.Le lendemain matin, à 7 h 30 et 8 h, les Japonais ont venu avec leurs avions, y'ont lâché leur bombes sur nos… à Sham Shui Po pis y'ont blessé une couple de nos hommes.
Description

Arrivé à Hong Kong le 16 novembre 1941, M. Brunet a à peine le temps d’installer son bureau de poste avant l’attaque des Japonais.

Lucien Brunet

M. Brunet et son frère veulent être pilote mais leur niveau d’éducation ne leur permet pas et l’Aviation royale canadienne (ARC) refuse leur candidature. Puis en 1940, il est appelé par les forces dans le cadre de la Loi sur la mobilisation des ressources nationale. Il est brièvement formé à Huntingdon. Il est ensuite invité à s’enrôler dans l’armée régulière, mais il refuse. De retour à la maison, il reçoit une lettre lui apprenant qu’il a été versé dans un régiment en tant que réserviste. Il participe alors à des sessions de formation deux à trois fois semaine. Ayant postulé à toute sorte d’endroit pour se trouver un emploi, un jour il reçoit une lettre du gouvernement canadien lui disant qu’il avait obtenu une place au sein du Service postal de l’armée canadienne. Il joint les forces le premier août 1941 et s’occupe du courrier destiné aux hommes du front européen. Après environ un mois à Ottawa, le gouvernement commence à former la Force C (destinée à prêter main fort aux Britanniques à Hong Kong) et il est choisi en tant que postier du quartier général (QG) de la brigade de la Force C. Il quitte Ottawa en octobre vers Vancouver. De là il s’embarque sur le Awatea (navire néo-zélandais) vers Hong Kong. Il arrive au camp de Sham Shui Po en novembre, mais la guerre dans le pacifique est déclarée le 8 décembre. Du jour au lendemain, sans véritable formation militaire, il devient fantassin et sert comme garde et messager sur le mont Victoria. En décembre, après l’invasion de l’île par les Japonais, un bombardement tue ses officiers et il est appelé au QG où il sert comme garde jusqu’à la reddition des troupes alliées de Hong Kong. Le lendemain il est fait prisonnier. Il demeure prisonnier de guerre un an à Hong Kong puis trois ans au Japon, jusqu’à la fin de la guerre en août 1945. Il quitte les forces en 1946.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:06
Personne interviewée :
Lucien Brunet
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Branche :
Armée
Occupation :
Infanterie

Droit d’auteur ou de reproduction

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