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Sabotage

Des héros se racontent

Transcription
Notre job nous autres, c'était de creuser des tranchées pour les tuyaux, c'était une raffinerie d'huile qu'ils bâtissaient là-dedans. Et puis, on a, éventuellement, ils m'ont offert une job. Ils m'avaient donné un bout de bois. C'est pareil comme s'ils avaient pris une planche puis ils avaient coupé une équerre à chaque bout. Ça fait que le garde, je lui demandais : « Qu'est-ce que j'vais faire avec ça ? » Il me faisait signe de venir. Il y a des gars qui étaient en train de préparer des track de chemin de fer, mais pour des engins, des petits engins là, des petites locomotives de chantier là? Il y avait beaucoup, beaucoup de matériel qui était transporté d'une place à l'autre, de la terre, des roches, puis du ciment, toutes sortes de choses. Puis moi, ce bout de bois-là c'était pour m'assurer que les deux track étaient à la même largeur. Mais, à tous les jours, je frottais. En frottant, il y avait un millième de pouce peut-être qui diminuait ma planche. Puis une bonne journée, j'étais tanné de faire ça là, ça fait que je lui en ai donné un coup de surplus. Et puis quand le train s'est embarqué là-dessus, on l'entendait crisser là, sur la voie. Puis d'un coup sec, pouf!, l'engin a tombé de côté. Fait que là ils ont crié au sabotage. Ils ont emmené le master, le Meister qu'ils l'appelaient là. Puis il commence avec son poing dans la face, le yâbe en veux pas... Je comprenais assez l'Allemand, mais je le parlais pas encore assez. Éventuellement, j'y ai montré le bout de bois. Ça fait que, il sort un pied-de-roi puis il mesure. Il dit : « Was ist loss ? Qu'est-ce qui se passe ? » J'ai dit : « Ich weiss nicht. Je le sais pas.» Ça fait que, éventuellement, ils en ont fait faire un, mais soudé cette fois-là.
Description

De passage dans un camp de travail près d’Auschwitz en Pologne, M. Nadeau cherchait parfois à nuire aux efforts des Allemands…

Jacques Nadeau

Septième d'une famille de dix enfants, Jacques Nadeau tente de s'enrôler avec le Royal 22e Régiment dès1939, mais il est refusé à cause de son jeune âge et de sa trop petite taille. Cependant, le 6 juillet 1940, il réussit à se joindre aux fusiliers Mont-Royal. Après une période de formation à Montréal et à Valcartier, il traverse en Angleterre comme renfort pour son régiment. Il s'embarque pour Dieppe le soir du 18 août 1942, mais l'opération est vouée à l'échec et l'ordre de se rendre est donnée. Prisonnier de guerre pendant presque trois ans, M. Nadeau sera interné dans deux camps (le Stalag VIII b et le Stalag II d) et ira aux travaux forcés dans un moulin à farine du sud de l’Allemagne, un oléoducte polonais, et une ferme du nord de l’Allemagne. Au pringtemps 1945 il est libèré par l'armée russe et rapatrié au Canada après un détour en Crimée. Il est démobilisé à Montréal en septembre 1945.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:12
Personne interviewée :
Jacques Nadeau
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Fusiliers Mont-Royal
Grade militaire :
Soldat
Occupation :
Infanterie

Droit d’auteur ou de reproduction

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