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Compte rendu des discussions - 30 juillet 2019

30 juillet 2019
de 9 h à 16 h (HNE)

Présences

Membres du Groupe consultatif sur la commémoration

  • Danny Martin, Légion royale canadienne
  • Steve Harris, Direction de l’histoire et du patrimoine, ministère de la Défense nationale (coprésident)
  • Derrill Henderson, Conseil national des associations d’anciens combattants au Canada et Association canadienne des anciens combattants de la bataille de Hong Kong
  • Ray Kokkonen, Association canadienne des vétérans pour le maintien de la paix
  • Lieutenant‑colonel Jim Mills, chef d’équipe des Commémorations nationales, Commandement des opérations interarmées du Canada, Forces armées canadiennes (téléconférence)
  • Gerry Wharton, Association des anciens combattants de l’armée, de la marine et des forces aériennes au Canada
  • Lee Windsor, Centre Gregg de l’Université du Nouveau-Brunswick

Cabinet du ministre des Anciens Combattants

  • John Embury, directeur, Communications

Représentants d’Anciens Combattants Canada

  • Paul Thomson, directeur général, Direction générale de la commémoration, Anciens Combattants Canada (coprésident)
  • Shannon Hartigan, chef de projet, Plan stratégique de commémoration
  • Karen Rose, analyste principale, Mobilisation et sensibilisation des intervenants
  • Trudy Burke, directrice, Opérations de commémoration
  • John Desrosiers, directeur, Opérations européennes
  • Rob Walker, conseiller stratégique, Commémoration

Présentatrice

  • Victoria Wallace, directrice générale, Commission des sépultures de guerre du Commonwealth

Absences

  • Charles Cue, Bureau de l’ombudsman des vétérans (observateur)

Introduction

Le coprésident représentant Anciens Combattants Canada souhaite la bienvenue aux membres et présente les membres de l’équipe de gestion de la commémoration, qui ont été invités à la réunion pour y faire part de leur expertise et pour entendre les opinions exprimées.

Commémoration : La voie à suivre

Le but de la réunion est de mener des consultations sur la vision de la commémoration après 2020. Puisque la période du centenaire de la Première Guerre mondiale est terminée et que la fin de la période de commémoration du 75e anniversaire de la Seconde Guerre mondiale approche, il est temps d’envisager les activités commémoratives qui se tiendront après 2020 et les programmes qui trouveront un écho auprès des Canadiens. Les besoins et les attentes des vétérans évoluent; il faut tenir compte des nouveaux groupes démographiques, comme les nouveaux Canadiens, et accroître la sensibilisation des jeunes. Par ailleurs, il faut miser sur les nouvelles technologies et exploiter les tendances pour mobiliser et éduquer la population.

La présentation intitulée Commémoration : La voie à suivre - sert à orienter les discussions tout au long de la journée.

Entre autres, on discute des points suivants :

  • Il faut que les Canadiens et les publics internationaux puissent retrouver plus facilement les renseignements liés à la commémoration sur le site Web d’Anciens Combattants Canada. On mentionne que le domaine « .ca » est problématique en Europe et que, souvent, le contenu du site Web d’Anciens Combattants Canada relatif à la commémoration n’apparaît pas dans les résultats de recherches et ne figure même pas dans les premiers résultats.
  • Les Canadiens et les voyageurs internationaux continuent de s’intéresser aux champs de bataille de la Première Guerre mondiale. Il faut envisager des moyens d’exploiter cet intérêt et mettre au point des renseignements fiables pour les voyageurs qui planifient leur voyage jusqu’à huit ou neuf mois à l’avance. On compte élaborer un « guide touristique » renfermant des itinéraires pour aider les gens à planifier leur voyage. Par exemple, il pourrait y avoir un itinéraire de Vimy à Juno Beach, un itinéraire pour le sentier du Caribou, un pour le saillant d’Ypres et un autre encore pour les cent jours du Canada, etc.
  • D’importants groupes d’élèves du Royaume-Uni et de la France visitent les champs de bataille, comme ceux de Vimy et de Beaumont-Hamel, dans le cadre de programmes scolaires. Il faut penser à des façons de mobiliser les élèves canadiens et de leur faire vivre cette expérience à l’étranger.
  • La promotion des activités commémoratives représente un défi; il faudrait songer à des moyens de faire connaître le calendrier des activités. Quelqu’un suggère qu’un expert en sensibilisation soit disponible en ligne pour fournir des conseils et aider les organismes et d’autres à élaborer et à afficher leurs activités.

Commission des sépultures de guerre du Commonwealth

La directrice générale de la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth présente un aperçu du travail de la Commission, c’est-à-dire l’entretien de cimetières et de monuments commémoratifs situés à 23 000 endroits différents, dans plus de 150 pays, notamment les sépultures de 110 355 soldats canadiens morts durant la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale. La Commission participera à l’éducation et à la mobilisation du public et elle offre un programme de stages, inspiré du Programme de guides étudiants d’ACC en France, qui réussit à joindre les jeunes. Pour en savoir plus, consulter le site https://www.cwgc.org/.

1re période de discussion – Vision de la commémoration après 2020

Les membres se penchent notamment sur les questions suivantes :

  1. Que savent les Canadiens de l’histoire militaire du Canada, y compris les jeunes, les nouveaux Canadiens, les Canadiens autochtones, etc.?
  2. En quoi les Canadiens rendent‑ils hommage à ceux qui ont servi?
  3. En quoi les vétérans et les membres de leur famille participent‑ils aux activités de commémoration et de reconnaissance?

Points saillants de la discussion

  • Au cours de la première moitié du XXe siècle, l’histoire militaire a été centrée sur des événements clés, comme la bataille de la crête de Vimy, la bataille de l’Atlantique, le jour J et la bataille de Normandie. Pour les vétérans de l’ère moderne, l’histoire sera un recueil d’histoires liées à des expériences quotidiennes. Par conséquent, les futures activités d’éducation et de diffusion de messages mettront également l’accent sur des expériences et des récits qui trouveront un écho auprès des Canadiens et d’autres personnes.
  • Les vétérans de la Seconde Guerre mondiale et les soldats qui sont morts au combat méritent une expérience semblable à celle des soldats de la Première Guerre mondiale, y compris des activités à l’étranger pour commémorer leur service et leurs sacrifices, et ce, jusqu’au 100e anniversaire de la Seconde Guerre mondiale.
  • Il est important que les Canadiens comprennent l’histoire des missions actuelles et leurs liens avec les Première et Seconde Guerres mondiales.
  • Le cycle quinquennal des activités commémoratives devrait se terminer après le centième anniversaire des événements soulignés, puis passer à un cycle de 25 ans. Toutefois, cette approche pourrait être influencée par la façon dont d’autres pays alliés abordent la commémoration des guerres mondiales à l’avenir.
  • Les programmes d’enseignement provinciaux sont de moins en moins fondés sur l’apprentissage des batailles et des événements. Ils sont plutôt conçus pour développer des compétences en recherche, comprendre ce qui constitue une bonne source, porter des jugements critiques sur les valeurs des données probantes et apprendre les techniques d’entrevue.

2e période de discussion – Quelles sont les priorités – Comment y arriver?

Points saillants de la discussion

  • Les organisations de vétérans s’attendent à ce que le Ministère ouvre la voie à de futures initiatives nationales en prévoyant un délai d’exécution important (un délai de deux ans a été suggéré) pour appuyer et élaborer des plans de commémoration.
  • On appuie une approche qui serait centrée sur le Canada, en fonction des emplacements géographiques où se trouvent les Forces armées canadiennes. Exemples : opérations uniques, opérations humanitaires, opérations de rétablissement de la paix et opérations de maintien de la paix. Par exemple :
    • 2020 – Libération des Pays‑Bas et fin de la Seconde Guerre mondiale
    • 2021 – Le Canada au Moyen‑Orient et à Chypre
    • 2022 – Le Canada dans les Balkans
    • 2023 – Le Canada en Asie du Sud‑Est; Dieppe; armistice de la guerre de Corée
    • 2024 – Le Canada en Afrique; jour J/Italie
    • 2025 – Le Canada en Asie du Sud‑Ouest
  • On pourrait tirer parti de la Journée nationale des Gardiens de la paix (le 9 août) jusqu’à la Semaine des vétérans, et la trame narrative pourrait se poursuivre tout au long de l’année.
  • L’approche centrée sur le Canada pourrait aussi comprendre un volet outre-mer à une échelle beaucoup plus petite pour souligner les événements marquants qui ont changé le cours de l’histoire du monde.
  • On pourrait former de petites délégations composées principalement de jeunes et d’étudiants, dont les expériences à l’étranger pourraient être mises à profit au Canada afin de promouvoir le message commémoratif. Des vétérans feraient également partie de ces délégations.
  • Il faut songer à des moyens d’utiliser les participants du Programme de guides étudiants à Vimy et à Beaumont-Hamel, en France, en tant qu’ambassadeurs auprès des jeunes au Canada à leur retour au pays.
  • Créer des programmes qui permettraient d’établir des liens avec les nouveaux Canadiens ayant été déplacés en raison de conflits appuyés par l’armée canadienne (p. ex. les citoyens de l’ex-Yougoslavie) et qui trouveraient un écho auprès d’eux.
  • Les vétérans, les militaires actifs, les familles et les autres intervenants devront être mobilisés et consultés. Le plan stratégique à long terme devra être bien communiqué afin que le gouvernement et les Canadiens comprennent l’importance croissante accordée aux vétérans de l’ère moderne.
  • Les monuments commémoratifs et autres monuments font l’objet de discussions. Il faut investir à long terme dans les sites à l’étranger, et le gouvernement du Canada doit adopter une approche pour répondre aux nombreuses demandes de fonds visant à aider à entretenir les monuments de guerre non gouvernementaux qui sont à l’étranger.
  • Le plan stratégique devrait indiquer les nouvelles choses que l’on peut faire, celles que l’on peut continuer à faire et celles qui ne sont peut-être plus requises.
  • Le Programme de partenariat pour la commémoration (PPC) dispose de fonds limités; il est possible qu’on puisse mettre en œuvre un seul mécanisme d’accès au PPC. Les membres appuient l’idée de continuer à financer les monuments commémoratifs de tierces parties.
  • Si nous travaillons en partenariat avec des organismes ou des entreprises, la question des logos et de leur interprétation du message commémoratif pourrait être problématique.
  • Il faut réfléchir à des façons de mieux mobiliser les nouveaux organismes d’intervenants intéressés par la commémoration (par exemple, Wounded Warriors, la Fondation La patrie gravée sur le cœur et la Compagnie Canada) et de mieux travailler avec eux.

Prochaines étapes

  • Élaborer la trame narrative de la nouvelle approche à l’égard des vétérans de l’ère moderne dans le cadre du plan stratégique décennal; cette trame narrative devra faire l’objet de consultations approfondies auprès du Groupe consultatif sur la commémoration et d’autres intervenants.

Le point sur les activités commémoratives

  • Les travaux relatifs au Monument commémoratif national de la mission du Canada en Afghanistan vont bon train. Le site Web externe du Ministère comprend une page de renvoi spéciale renfermant de l’information sur le monument, ainsi qu’une fonction permettant aux Canadiens de faire part de leurs réflexions. Voir le lien. Des travaux sont en cours en vue d’une consultation ciblée et officielle prévue pour le début de 2020.
  • On planifie actuellement les activités qui souligneront la fin de la Seconde Guerre mondiale en 2020. Le Royaume des Pays-Bas mènera lui aussi des activités; il étudie même la possibilité d’instaurer un programme de tulipes auprès de 1 100 écoles canadiennes. Quelqu’un fait observer qu’une subvention de voyage d’au plus 2 000 $ est offerte aux vétérans de la Seconde Guerre mondiale qui veulent se déplacer pour participer, au Canada ou à l’étranger, à une activité soulignant le 75e anniversaire de la Seconde Guerre mondiale.

Les membres et le coprésident remercient Anciens Combattants Canada de les avoir consultés. La séance est levée.