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La trêve de Noël de 1914

La Première Guerre mondiale faisait rage depuis seulement quatre mois. Cette année-là, décembre était froid et humide. Beaucoup de tranchées étaient inondées en permanence. Les soldats étaient couverts de boue et exposés aux engelures et à l'affection du « pied des tranchées », dont il semblait impossible de se débarrasser. Ils craignaient de devoir passer Noël loin de leur famille. Puis, une chose incroyable survint le 24 décembre 1914. Les soldats des deux côtés ont déposé les armes, ils sont sortis de leurs tranchées et les ennemis se sont réellement rencontrés entre les tranchées. Pendant un bref laps de temps, la paix a régné.

Ce jour de Noël a été marqué par de nombreuses trêves sur le front de l’Ouest, mais pas partout. Les tirs d’artillerie et de fusil ont continué à certains endroits et on a déploré des décès en cette fête de Noël. Certaines trêves ont été négociées la veille de Noël, d’autres le jour même. On avait même convenu, pour certains des arrangements, du moment où la trêve prendrait fin. En beaucoup de points du front, on a annoncé la trêve par l’arrivée d’arbres de Noël miniatures dans les tranchées allemandes. Des voix joviales se faisaient entendre dans les tranchées amies et ennemies, suivies de demandes de ne pas tirer. On voyait ensuite des ombres de soldats qui se rencontraient dans la zone neutre, riant et s’échangeant des plaisanteries et des cadeaux. Cette joie était assombrie de tristesse, car les militaires des deux camps essayaient de profiter de la trêve pour rechercher les corps de leurs camarades tombés au combat pour leur donner une sépulture convenable.

La trêve de Noël de 1914 n’a pas été une occasion unique dans l’histoire militaire. C’était le retour d’une tradition établie depuis longtemps. Il est fréquent, dans les conflits rapprochés marqués par de longues périodes de combat, que des trêves informelles et des gestes généreux se produisent entre ennemis. On rapporte des événements semblables dans toute l’histoire, et il s’en produit encore.

Bien que la trêve de Noël de 1914 n’ait concerné aucun bataillon ou régiment canadien, nous trouvions cette histoire digne d’être partagée. Beaucoup de membres de notre personnel militaire ont des histoires semblables à raconter.

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