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Faire partie de la Devil’s Brigade

La force francophone

Faire partie de la Devil’s Brigade

Transcription
FAIRE PARTIE DE LA DEVIL'S BRIGADE J'm'ai enrôlé à Cornwall, en Ontario, après ça, j'ai transféré pour la Devil's Brigade, la 1st Special Service Force. Pis là, j'ai été faire mon entraîn'ment aux États... QU'ÉTAIT LA DEVIL'S BRIGADE ? C'tait une brigade qu'y ont formée pour aller faire sauter les dams en Norvège. Pis on a fait d'l'entraîn'ment pour ça, pis, tout d'un coup, y ont cancellé l'invasion, pis là, y voulaient nous r'tourner à nos unités au Canada, mais notre Lieutenant Colonel Frederick, lui, y a décidé d'aller à Washington, pis garder l'unité ensemble. Pis ça été approuvé, pis on a été en Italie, après ça. Ben, on était 3 800 dans l'unité, en tout. C'était quarante pour cent canadien, pis soixante pour cent américain. On s'est ben arrangés entre les Américains, pis les Canadiens, ça ben marché. À part de ça, on a appris à faire sauter des ponts, y avait un pont à Montana, on l'a fait sauter... Y en voulaient p'us, ça fait qu'on l'a fait sauter. Notr' entraîn'ment de parachutiste s'faisait seul'ment qu'la nuit, nous autres. Le soir... On s'couchait l'soir, là, pis après-midi, pis le soir, vers minuit, on sautait. Ils nous donnaient un point de référence, là, pis y te débarquaient là, pis là, y fallait qu'tu t'en viennes au camp. On s'est habitués. Les premiers temps, c'était dur. Tu sautais une fois par semaine pour l'entraîn'ment. Fait qu'on a été plusieurs semaines... j'ai jamais compté. La première fois qu'j'ai sauté, moi, j'm'ai twisté le pied, pis là j'ai été un secousse pas capable d'sauter, mais ça a r'pris. Quand vous avez soixante-quinze livres d'équip'ment, là, c'est pareil comme sauter d'un mur de dix pieds avec rien su' l'dos, la vitesse que vous arrivez à terre. PRENDRE MONTE LA DEFENSA EN ITALIE En Italie, quand on a fait la montagne d'la Monte Defensa, là, on l'a pris par en arrière, par le... avec des câbles comme j’vous contais là, pis après de passer par en avant, où est-ce qu'y avait l'ch'min. On a surpris les Allemands par en arrière. Y ont été trente-trois jours à essayer d'la prendre, hein ? Nous autres, on passait par en arrière, pis on la pris dans dix-huit heures. On était entraînés, j'vous dis... On dirait qu'la guerre, c'tait dans moi, j'sais pas là... T'sais veux dire ? Mon parrain, y a fait la Première Guerre Mondiale, mon père à fait la Deuxième, moi j'ai fait la Deuxième, mon frère a fait la Corée avec moi... Fait que... Ça été dans la famille... La famille des Paquette.
Description

M. Paquette nous décrit ce qu’était la Brigade du diable (ou Devil’s Brigade) et sa formation au sein de cette unité d’élite américaine et canadienne.

Wilfred Paquette

M. Paquette est né en 1925, à Hull au Québec. Il s’enrôle à Cornwall, en Ontario, et est ensuite muté à Helena, au Montana (États-Unis) pour suivre une formation rigoureuse réservée à une unité d’élite américaine et canadienne composée de 1600 hommes possédant des compétences particulières. La 1re Brigade de service spécial sera rebaptisée par les Allemands la Devil’s Brigade ou la Brigade du diable. Au mont la Defensa, à Rocca d’Evandro, en Italie, la Brigade du diable acquiert la réputation de pouvoir surmonter l’insurmontable. Après l’Italie, la Brigade se dirige vers la France. La Brigade du diable est cependant dissoute le 5 décembre 1944 et M. Paquette est affecté au Royal 22e Régiment, en Italie. Dans la vallée de Po, il est capturé par les Allemands et il est détenu dans des camps de prisonniers jusqu’à la fin de la guerre.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:49
Personne interviewée :
Wilfred Paquette
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Canada
Branche :
Armée
Unité ou navire :
1re Brigade de service spécial
Occupation :
Fantassin

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