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La population allemande

Des héros se racontent

La population allemande

Transcription
Intervieweur : Alors moi, ce que je me demande, aviez-vous des contacts avec les civils allemands? Comme quand vous êtes entrés en Allemagne, est-ce qu'ils étaient hostiles ou ils étaient soulagés que les Alliés? Bien... ça dépend des gens, il y a des fanatiques partout. Moi, je vais vous conter une petite anecdote. Quand on a pris Kleve, je me trouvais à une croisée de chemins où il y avait une ferme. Il y avait une ferme d'un côté de la rue puis la maison du fermier était en face. On prend la place puis, dans la grange, il y a une vache. Alors, à un moment donné, il a un (inaudible) qui est appelé, je suis appelé pour une assemblée - on en avait trois, quatre par jour - je m'en vais, mais, pendant que je suis parti, j'ai dans mon peloton un boucher... qui tue la vache, l'éventre. Puis... je reviens du (inaudible) puis je... Mais, en Allemagne, ça ne nous faisait rien; quand c'était en Hollande là, on disait aux gars, « Bien, tenez-vous tranquilles, c'est des Alliés. » Mais, en Allemagne, ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient. Alors, ce qui a été drôle, c'est que l'habitant sort de sa maison avec sa chaudière pour venir traire sa vache. Il traverse la rue puis il ouvre la porte de la grange et il aperçoit la vache pendue. Il retourne de bord puis il s'en va chez eux. Mais, ça ne nous faisait absolument rien, ils ont fait bien pire que ça avec les autres. Mais, à Berlin, on n'avait pas le droit de fraterniser. C'était dans les règlements. Mais, il y en a qui réussissaient pareil à fraterniser. Intervieweur : Comme, faire du marché noir, est-ce que c'était considéré comme fraterniser ça? Non, mais ça c'était fait en-dessous de la table. Parce que, on avait nous autres un photographe qui développait les films, un nommé Miller, puis on prenait des photos, mais il fallait les faire développer. Alors, on allait voir Miller puis c'est là qui se faisait du marché noir avec d'autres.
Description

M. Faribault parle du temps où il était en Allemagne et du marché noir qui s’y faisait.

Pierre Faribault

M. Faribault est né à Montréal, au Québec, le 11 octobre 1919. Il a passé une partie de sa jeunesse à l'Assomption en raison du décès de sa mère survenu lorsqu'il était très jeune. Son grand-père était avocat et son arrière-arrière-grand-père, lieutenant-colonel du régiment de Lavaltrie (date non disponible). Sa carrière militaire commence alors qu'il est commandant du corps de cadets du Mont Saint-Louis avec l'unité de COTC, le corps d'officiers. Il fait son cours d'officier (sous-lieutenant) et il s'enrôle comme volontaire, en août 1941, à l'âge de 21 ans, avec le régiment des Fusiliers Mont-Royal. Après une autre période d'entraînement à Farnham, au Québec, il devient lieutenant. On l'envoie par la suite en Angleterre et en Écosse où l'entraînement se poursuit. Après presque deux ans et demi, il participe à plusieurs batailles au front, dont celle de Groningue en Hollande. Il est officier de transport et commandant de compagnie à plusieurs reprises. Lors d'une bataille en Allemagne, son peloton capture 75 Allemands. En 1945. il prend part aux célébrations de la fin de la guerre à Berlin ainsi qu'à Paris. Il est de retour au Canada en octobre 1945. En l'an 2 000, lui et plusieurs autres anciens combattants canadiens ont été reçus de façon officielle par le gouvernement hollandais, lors d'un pèlerinage organisé par le gouvernement du Canada. M. Faribault vit à Montréal.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
02:27
Personne interviewée :
Pierre Faribault
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Allemagne
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Fusiliers Mont-Royal
Grade militaire :
Lieutenant

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