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Les bons et mauvais côtés de la victoire

Des héros se racontent

Les bons et mauvais côtés de la victoire

Transcription
Il n’y a pas eu de célébration comme telle pour notre régiment à nous autres, tu sais. On était de bonne humeur c’est certain... Interviewer : Est-ce que vous étiez soulagés ? Oh oui ! Il n’y a pas de doute. Interviewer : Puis les civils eux autres, racontez-moi un peu qu’est-ce que vous avez vu à... vous étiez probablement proche de Apeldoorn cette journée là, racontez-moi... Oh, ils nous ont accueilli... la guerre était pas finie là mais eux étaient libérés. Ils nous ont... La chose que je trouvais dure c’est quand que, si elles avaient eu la malchance les filles là... surtout les blondes qui avaient sorti avec les Allemands. Bientôt ils venaient les chercher parmi nous autres, puis ils leur rasaient la tête. Ça je trouvais ça cruel. Interviewer : Ils faisaient ça aux jeunes filles qui... qui voyaient des Allemands ? Mm hmm, ouais. Il y a un mot pour ça, mais ça ne me vient pas à l’idée. Interviewer : Ils les rasaient ? Oui Interviewer : Vous savez monsieur... Moi, souvent je me demandais si c’était une vengeance, ça aurait pu être qu’ils ne les aimaient pas.. Interviewer : Alors c’est qui qui faisait ça ? Qui est-ce qui leur rasait la tête ? Les civils là. Interviewer : Les membres de leur famille ? Pas de la... je dirais pas la famille mais la... les proches, les voisins là.
Description

M. Robichaud raconte que le jour de la victoire en Europe n’a pas été une fête pour tout le monde.

Prudent Robichaud

M. Robichaud est né à Upper Sheila au Nouveau-Brunswick le 29 octobre 1922. Avant de s’enrôler, à l’âge de 19 ans, il avait une copine et faisait les foins chez son oncle. Il voulait conduire des camions et des motos, mais on l’a assigné aux tanks à petits canons. Après un séjour d’une semaine à Québec, où il ne s’entendait pas avec les Québécois, il a été muté à la 18e batterie d’artillerie lourde (rattachée au 21e régiment anti-aérien) de Debert en Nouvelle-Écosse. De là, on l’envoi à Arvida au Québec afin de garder une usine d’aluminium. Le 1 mai 1944, il est envoyé à Utopia en Nouvelle-Écosse pour suivre un cours afin de faire de lui un caporal et responsable de section, mais il n’y devient que caporal intérimaire. En septembre il traversa l’Atlantique vers l’unité d’attente d’Aldershot (Angleterre) où il reste jusqu’au 10 décembre; jour où il est enfin envoyé vers le front italien. C’est comme ça qu’il se retrouve au sein du Royal Canadian Regiment (RCR). Son séjour en Italie s’est déroulé sans grandes surprises et, selon lui, c’est en Hollande qu’il vécut vraiment la guerre et qu’il fut enfin promu au grade de responsable de section ! Il est revenu au Canada en 1945 à bord du New Amsterdam et prit sa retraite seulement quelques mois plus tard.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
1:55
Personne interviewée :
Prudent Robichaud
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Royal Canadian Regiment
Grade militaire :
Caporal intérimaire
Occupation :
Machine Gun Operator

Droit d’auteur ou de reproduction

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