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Le Canada se souvient - Édition 2007 - Page 2

Le raid sur Dieppe

Les suites du raid sur Dieppe.

Photo : Bibliothèque et Archives Canada/C-014160

Aujourd'hui, le port français de Dieppe est un superbe centre de villégiature sur le bord de la mer. Par contre, il y a 65 ans, le 19 août 1942, la plage pierreuse de Dieppe était une scène très différente. Près de 5 000 Canadiens ont débarqué très tôt le matin dans le cadre d'un raid infortuné contre de puissantes forces allemandes. Le prix qu'ils ont payé a été terrible. Plus de 900 Canadiens ont été tués et presque 2 000 d'entre eux ont été faits prisonniers.

Roland Laurendeau de Québec y était ...

Ça a été un massacre... réellement un massacre. Le plus gros des gars tombait. Il y en avait qui perdaient des jambes, d'autres morts sur le coup à côté de moi. Puis ça pas duré longtemps... la fraction de quelques minutes. Puis j'ai tombé moi-même inconscient.

Sur les traces d'un prisonnier de guerre

MM. Hughes et Morrison avant leur voyage de 2005.

Photo reproduite avec la permission du The Halifax Herald Limited

M. Jack Morrison, de la Nouvelle-Écosse, est un ancien combattant qui a servi dans l'Aviation royale du Canada pendant la Seconde Guerre mondiale.

Il a été prisonnier de guerre et a toujours une histoire intéressante à raconter sur la guerre. Il était artilleur dans un bombardier Hampden lorsque son avion a été abattu au-dessus de l'Allemagne en juillet 1943.

Il a été éjecté en plein vol, puis capturé et fait prisonnier de guerre dans un camp allemand en Pologne. Peu avant la fin de la guerre, au fur et à mesure que les forces alliées se rapprochaient des zones occupées par l'Allemagne, son camp de prisonniers de guerre a été vidé. On a forcé les prisonniers à marcher 950 kilomètres en plein hiver. M. Morrison a survécu et a été libéré trois mois plus tard lorsque la guerre a pris fin.

Fasciné par les histoires racontées par M. Morrison (l'oncle de sa femme), Michael Hughes a été inspiré à suivre son pénible parcours. M. Hughes, enseignant au secondaire en Nouvelle-Écosse, a voyagé en Europe au cours de l'été 2005. Il s'est lancé à bicyclette, armé d'un sac rempli d'épinglettes canadiennes, et a refait la marche forcée que ce membre de sa famille avait parcouru il y a 60 ans.

En suivant les pas d'un prisonnier de guerre canadien, M. Hughes a contribué à honorer les sacrifices des anciens combattants.

Service express Dorval-Europe!

Aéroport de Dorval : Avions en partance pour la Grande-Bretagne.

Photo : Bibliothèque et Archives Canada/PA-114767

Durant la guerre, les usines nord-américaines fabriquaient des milliers d'avions destinés à l'effort de guerre outre-mer. Cependant, comment les avions allaient-ils se rendre outre-mer, vu que des milliers de kilomètres et tout un océan les séparaient du théâtre du combat? De nos jours, évidemment, on piloterait tout simplement les avions jusqu'en Europe. Toutefois, pendant les années 1940, on ne disposait pas de la technologie dont on profite aujourd'hui. Afin de répondre à ce défi, on a établi le Ferry Command, une organisation dont les équipages étaient responsables de piloter les avions afin qu'ils soient disponibles aux endroits où l'on en avait besoin. On a choisi Montréal comme principal point de départ, et on a construit un nouvel aéroport à Dorval à cette fin. Malgré les risques courus en traversant un océan à l'aide de la technologie de l'époque des années 1940, le Ferry Command a pu livrer plus de 9 000 avions durant la guerre.

Une fois les avions livrés, il fallait trouver une solution pour ramener les équipages au Canada. La société Lignes aériennes trans-Canada (qui allait devenir Air Canada) a acheté quelques bombardiers lourds Lancaster et les a adaptés pour porter des passagers, créant ainsi le fondement pour le service de vol transatlantique qui allait devenir si bien connu dans les décennies à suivre.

Réduire. Réutiliser. Recycler

Robe de mariée en toile de parachute exposée au musée du Mémorial de Caen, en France.

Photo : ACC

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Canadiens restés au pays se sont passés de beaucoup de choses parce qu'il fallait expédier outre-mer les articles essentiels à l'effort de guerre. Cependant, les personnes de l'Europe ravagée par la guerre connaissaient des moments encore plus difficiles. Après la guerre, plusieurs articles de luxe étaient presque introuvables sur les rayons des magasins dans bon nombre de pays.

Une jeune Néerlandaise très débrouillarde voulait à tout prix avoir une belle robe pour son mariage malgré la carence du matériel. Sa solution? Confectionner une robe à partir d'un parachute que son fiancé avait reçu d'un pilote allié s'étant écrasé au cours de la guerre. Il y avait tellement de soie dans le parachute qu'elle a confectionné une robe de mariage, des robes de demoiselles d'honneur, une robe de bouquetière, et même des boxers pour son mari dans le tissu ainsi récupéré!

Un capitaine courageux se mérite la Croix de Victoria

Le Capitaine Paul Triquet.

Photo : ACC

Pour le Canada, certains des combats les plus acharnés de la Seconde Guerre mondiale ont eu lieu lors de la campagne d'Italie. De nombreux Canadiens ont montré beaucoup de courage, dont le Capitaine Paul Triquet, un Québécois. Ce membre du Royal 22e Régiment a été décoré de la Croix de Victoria, la plus importante distinction pouvant être remise à un Canadien pour des actes de bravoure, en raison de ses exploits héroïques lors de l'avance sur la Casa Berardi en 1943.

Durant cette attaque, il a guidé ses hommes contre une lourde résistance allemande. À un moment donné, ses hommes étaient tout à fait entourés des ennemis. Le Capitaine Triquet a crié : « Il y a des ennemis devant nous, derrière nous et sur nos flancs. Il ne reste qu'un endroit sûr : l'objectif  ». Cela dit, il a mené la charge qui a réussi à déloger la ligne défensive allemande. Ensuite, le Capitaine Triquet et son unité ont continué à se battre jusqu'à ce qu'ils se soient rendus aux abords de la ville.

Malgré le fait qu'il ne restait qu'une poignée d'hommes, l'unité a résisté, contre toute attente, à des contre-attaques allemandes acharnées, appuyées par des chars d'assaut. Le lendemain, d'autres membres du bataillon ont enfin réussi à s'emparer de la Casa Berardi.

Les Canadiens en Birmanie

Aviateurs canadiens au front en Birmanie.

Photo : Ministère de la Défense nationale (MDN)/PL-60334

Les Canadiens ont servi dans bon nombre de théâtres d'opérations au cours de la Seconde Guerre mondiale, dont l'un des moins connus est la Birmanie. Les aviateurs canadiens ont servi dans les services de transport de reconnaissance, les escadrons de bombardiers et les escadrons de chasse alliés opérant dans la région. La Birmanie était un endroit particulièrement difficile pour les combats, une grande partie du pays étant recouverte d'une jungle montagneuse sillonnée de nombreuses rivières. À partir de décembre 1944, les escadrons de transport de l'Aviation royale du Canada ont aidé à approvisionner par avion, la seule manière possible, les soldats combattant les Japonais qui avaient envahi et occupé le pays.

Le saviez-vous?

Chaque fois que vous utilisez un four à micro-ondes ou voyez quelqu'un utiliser du liquide lave-glace sur son pare-brise, vous voyez les avantages durables procurés par les inventions canadiennes du temps de la guerre. La guerre a été terriblement dévastatrice, mais les efforts incroyables de notre pays ont également abouti à des innovations technologiques importantes.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les scientifiques et les industries de notre pays ont mis au point et produit de nombreuses inventions qui ont aidé les Alliés à gagner la guerre. La guerre a permis au secteur industriel canadien de se tailler une place de choix parmi les industries les plus avancées du monde.

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