Caporal Marc-Daniel Benoit
Le caporal Marc-Daniel Benoit est un technicien des mouvements au sein du 2e Escadron des mouvements aériens. Sa carrière dans les Forces armées canadiennes lui a fait vivre des expériences inoubliables dans des endroits peu accessibles et aux températures extrêmes, comme le Grand Nord du Canada, l’Afghanistan et Haïti.
Afghanistan Haïti
S'est enrôlé
2009
Expérience opérationnelle
- Royal 22e Régiment - Technicien des mouvements depuis 2022
Déploiements
- 2011 Afghanistan
- 2014 Haïti
Marc-Daniel est né à Montréal, en 1984. Il a étudié à Montréal au CEGEP Ahuntsic. Il pensait ensuite travailler dans le milieu carcéral, mais un collègue qui était en voie de s’enrôler dans les Forces armées canadiennes lui a aussi donné le goût de s’enrôler. À 24 ans, Marc-Daniel a donc joint l’infanterie. La guerre en Afghanistan faisait rage et il s’est senti interpellé pour apporter sa contribution. Il s’est entraîné à Saint-Jean et à la base militaire de Valcartier.
« L’infanterie c’est demandant. J’étais motivé par la possibilité de déployer rapidement. »
En 2010, quelques mois seulement après son enrôlement, son unité cherchait des fantassins pour aller au front, en Afghanistan. Sans hésiter, il s’est porté volontaire. Cette nouvelle a inquiété ses proches, qui connaissaient les dangers auxquels il serait exposé. Son déploiement de trois mois s’est finalement déroulé sans incident. Il était affecté aux patrouilles dans les régions « chaudes » telles que les bases opérationnelles avancées, communément appelées FOB de Zangabad et Masum Ghar (forward operating bases), situées dans la province de Kandahar. Marc-Daniel a participé à beaucoup de patrouilles avec l’armée afghane et la police afghane. Il fallait user de débrouillardise pour communiquer, car les traducteurs n’étaient pas toujours à proximité! Le langage non verbal était souvent de mise.
Puis, en 2014, Marc-Daniel a participé à un déploiement en Haïti dans le cadre d’une mission de stabilisation de six mois avec les Casques bleus, d’avril à septembre. Les Canadiens y servaient de concert avec les forces brésiliennes au sein de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).
« C’est un des meilleurs temps que j’ai eus avec les Forces. Je me sentais vraiment utile, car je parle créole. »
Le contexte sur le terrain était difficile, il y avait beaucoup de pauvreté. Les forces policières locales étaient peu nombreuses et la population avait besoin de protection. Les soldats canadiens ont alors fait de nombreuses patrouilles à pied dans les rues de Port-au-Prince. Appelées « patrouilles de présence », ces actions avaient pour but de rassurer les citoyens. Quelques fois, Marc-Daniel participait à la distribution de nourriture et même à la construction de ponceaux.
Les soldats étaient bien accueillis par la population. Ils étaient souvent les premiers répondants en situation d’urgence et apportaient une certaine sécurité dans les rues de Port-au-Prince. Son unité était affectée aux mêmes zones de patrouille, ce qui lui a permis de se familiariser avec son environnement et les gens qui y vivaient. Marc-Daniel a rapidement et facilement établi des contacts avec des personnes-clés. Il se souvient entre autres d’un pasteur qui aidait à rassembler la population pour faire avancer des projets.
Grâce à son aisance à parler créole, Marc-Daniel a su gagner la confiance des Haïtiens et recevait même parfois des confidences sur des sujets très sensibles. Il est convaincu que la présence des Forces armées canadiennes sur le terrain a aidé à apporter de la stabilité chez la population. Grâce aux informations recueillies, sa section a réussi à faire augmenter le nombre de patrouilles dans un secteur où il y avait des violences et a pu amorcer un projet pour ajouter des lumières de rue la nuit.
Après son retour d’Haïti, Marc-Daniel a continué de servir au sein des Forces. Il s’est spécialisé comme technicien des mouvements (traffic tech) et a été appelé à voyager souvent. Il a entre autres été impressionné par un séjour d’une semaine dans le Grand Nord canadien, à Resolute Bay.
Chaque année, Marc-Daniel se fait un devoir de prendre part aux cérémonies du jour du Souvenir. Il a participé à des « cérémonies de la rampe » très émouvantes en Afghanistan. Une cérémonie de la rampe est une cérémonie d’adieu, un hommage solennel rendu aux camarades tombés au combat. Des soldats portent le cercueil de leurs camarades jusqu’à l’avion de transport devant les ramener au Canada.
« Le jour du Souvenir pour moi est une journée importante. Je pense beaucoup à l’Afghanistan. »
Avec le service à cœur, Marc-Daniel Benoit a laissé sa marque. Il porte fièrement l’uniforme et sait gagner la confiance des gens autour de lui. Découvrez d’autres histoires.
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