Tu te rends compte que ta vie vient de changer
Des héros se racontent
Attention!
Cette vidéo contient des scènes au contenu graphique qui pourraient choquer, et est réservée à un auditoire averti.
Transcription
Est-ce que c’est possible de me parler du 11 novembre 2012?
Le 11 novembre 2012, ce matin-là, en fait,
je me levais comme tous les matins,
on avait une parade à aller faire dans la région de la Beauce,
à Beauceville, pour le jour du Souvenir,
pour honorer nos frères d’armes qui sont tombés au combat.
Ce matin-là, j’ai pris l’autobus comme
tout le monde pour pouvoir me rendre sur place.
Malheureusement, l’autobus a fait une sortie de route,
les conditions de la route étaient, disons-le, ordinaires,
il y avait eu de la pluie verglaçante dans la matinée,
donc l’autobus a fait une sortie de route,
je me suis retrouvé projeté dans la fenêtre,
ma jambe a sorti de l’autobus,
l’autobus a chaviré et puis m’a tombé, littéralement, dessus.
Je suis resté coincé sous l’autobus environ une heure et quart
avant qu’ils réussissent à trouver un moyen
de soulever l’autobus et me retirer de là.
Ensuite, j’ai été transporté d’urgence à l’hôpital, en Beauce
et j’ai tout de suite été retransféré, à cause de la gravité des blessures,
j’ai été retransféré à Québec, où est-ce que j’ai subi une première
opération qui consistait à essayer de sauver ma jambe droite,
qui était vraiment maganée, par rapport au fait
que j’étais resté coincé très longtemps sous l’autobus, de un.
Durant l’accident, dans le fond, l’autobus a, excusez-moi le terme,
un peu « slidé » mais moi j’étais pris en dessous,
donc ça a déchiqueté ma jambe.
Finalement, ils n’ont pas réussi à sauver ma jambe dans
la première opération, donc j’ai dû me faire réopérer le lendemain.
En fait, j’ai eu le choix de me faire opérer.
Cette journée-là, quand je me suis réveillé,
j’avais encore mes jambes.
Moi c’est bizarre parce que j’ai pas perdu conscience
durant mon accident, j’ai été conscient de tout ce qui se passait,
j’avais vu ma jambe, je savais un peu ce qui s’en venait,
je croyais vraiment la perdre.
Quand je me suis réveillé, elle était encore là.
J’ai fait OK, ils ont réussi à faire de quoi.
Finalement, quand j’ai vu le docteur,
il m’a dit que c’était pas possible de la sauver.
Je pouvais la garder, mais j’aurais eu une jambe morte pour
le reste de ma vie, donc un boulet à trainer pour le reste de ma vie.
J’avais deux options.
Soit me faire amputer, ou soit trainer un boulet.
J’avais un certain temps pour y penser, il pouvait m’opérer une
couple de jours après, mais j’ai pris la décision sur-le-champ
de me faire amputer et j’ai demandé de le faire le plus tôt possible.
Le lendemain, j’étais de retour sur la table d’opération
où est-ce qu’ils m’ont amputé la jambe droite
environ 3 pouces en haut du genou.
Le lendemain de ça, je me suis réveillé
et tu te rends compte que ta vie vient de changer.
Description
M. Lehoux raconte comment s’est produit l’accident qui a causé l’amputation de sa jambe droite.
Antoine Lehoux
Monsieur Lehoux est né en 1993 à Thetford Mines, au Québec. Dès son tout jeune âge, il écoutait des films sur l’armée et était inspiré par les valeurs militaires. Il s’est enrôlé à 16 ans et rêvait de faire carrière dans les Forces armées canadiennes. En raison de son jeune âge, M. Lehoux s’est d’abord entrainé comme réserviste, poursuivant ses études. Un grave accident lors du jour du Souvenir en 2013 l’a contraint à quitter les Forces armées canadiennes après 5 années de service.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Date d’enregistrement :
- 5 décembre 2017
- Durée :
- 3:10
- Personne interviewée :
- Antoine Lehoux
- Guerre ou mission :
- Forces armées canadiennes
- Emplacement géographique :
- Canada
- Branche :
- Forces Canadiennes
- Unité ou navire :
- Régiment de la Chaudière
- Grade militaire :
- Soldat
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- Date de modification :