Souvenirs d’Israël
Des héros se racontent
Transcription
Il y avait un pilote qui venait toujours nous voir, les
Canadiens, qui vivaient en Israël. Puis à toutes les fois qu’il
venait là, j’amenais mon Jeep puis je lui passais pour deux ou
trois jours, parce qu’il voulait se promener dans la Terre
Sainte. Alors quand c’était mon tour pour m’en revenir au
Canada, il a envoyé un message qu’il venait en Israël puis que
j’allais - d’habitude on montait par camion pour s’en retourner
en Égypte. Mon avion arrive à Jérusalem, mon passager va être
Maître C. Gaudet. Et puis, dans ce temps-là, je ne le savais
pas, il m’ont envoyé un message comme ca. Puis quand j’ai
laissé Israël, quand on est arrivé en Égypte, il dit : « Pour
avoir été bon pour moi, je vais essayer de voler sur les
pyramides, au-dessus des pyramides, je ne peux pas descendre
trop bas; tu pourras les voir de l’air. » Puis il a passé juste
une passe dessus les pyramides pour me récompenser de ce que je
lui avais donné. C’était assez intéressant, parce qu’on est
allé les voir à terre mais c’était pas la même chose. Parce que
c’est assez gros les pyramides. Puis l’importance que j’ai eue
en Israël c’est que la Terre Sainte était... on a visité
beaucoup de places comme Jérusalem, Bethléem. Même, si j’ai le
temps de raconter ça, on voulait aller à la messe de minuit a
Bethléem. Je me suis informé et ils ont dit, on ne recommande
pas que vous alliez là parce qu’il y a beaucoup de foules puis
c’est pas bon. Il faut passer avec un visa puis ça. Alors j’ai
dit, on va s’informer pour les messes en dehors. Y’avait un
petit village à côté de Tel Aviv. J’appelle le prêtre puis je
lui ai demandé si on pouvait y aller puis on a su qu’il y avait
une sécurité qui nous laissait pas rentrer dans l’église sans
passer avec une passe. Il dit : « Envoies ton chauffeur, je
vais te donner des passes. Combien est-ce que tu en veux ? »
J’ai dit : « On en veut neuf pour aller à la messe. » On arrive
à l’église, les gardes étaient là, ils nous ont arrêtés, ils ont
donné des passes pour passer. Quand on a rentré dans l’église
on était les deux premiers bancs en avant de l’église, une belle
grosse église. Puis moi j’étais le dernier. Quand j’ai été, on
a rentré et le servant de messe arrive et il a demandé pour
monsieur Gaudet. J’ai dit : « C’est moi M. Gaudet. » Il dit :
« J’aimerais que vous veniez avec moi en arrière pour apporter
une chose de Sainte, pour la messe. » J’ai été en arrière, on
était sept de nous autres, j’étais le dernier en arrière puis
j’ai apporté ça. Les gars, qui étaient dans le banc, les
Canadiens, il y en avait plusieurs qui pleuraient là. Puis le
chant était en latin, on en n’avait pas par ici dans le moment.
Puis les trois prêtres qui ont parlé, le dernier prêtre qui a
parlé, il venait de Toronto. Ah, ça nous à fait assez de
plaisir, puis quand on a eu finit la messe, le monde était
dehors pour prendre nos photos parce qu’on était en uniforme.
Ils nous ont demandé d’être en uniforme. Alors c’était assez
touchant. C’était touchant pour nous autres parce qu’on n’était
pas chez nous. Pendant mon séjour en Israël, y’avait un gars, un
jeune homme qui travaillait pour nous, puis à toutes les fois
qu’il avait, on le faisait travailler quatre jours, trois jours
qu’il ne travaillait pas. Alors ce jeune homme-là, il était, on
restait à l’hôtel et il avait... quand il rencontrait les
autobus, les gens qui se promenaient dans la Terre Sainte
partout, il demandait aux gens des autobus s’il pourrait aller
avec eux autres, puis ils disaient toujours oui. Il allait en
uniforme lui, puis il allait se promener soit à Bethléem,
Jericho. Puis il avait sa bible avec lui, puis toutes les places
qu’il visitait, sa bible était marquée. Avant qu’il laisse - il
a resté là à peu près deux mois lui - il m’a montré sa bible
avant de laisser et c’était touchant. Il avait tout marqué les
places qu’il avait été, puis il avait même mis des notes en
arrière de sa bible des gens qu’il avait rencontrés sur les
autobus, puis tout le monde et tout ce qu’ils disaient, et les
places parce qu’après tout, Jésus, il a été à Bethléem, il est
né là puis il est mort à Jérusalem. Alors, ces affaires-là
c’était assez touchant. Puis, c’est un souvenir lui qu’il
n’oubliera jamais de sa vie, puis il était là avec nous autres.
Nous autres on a visité mais on n’a pas fait ça.
Description
En mission de paix on ne fait pas qu’essayer de la maintenir, on la vit parfois aussi. M. Gaudet nous raconte ses plus chers souvenirs du Moyen-Orient et de l’Afrique.
Camillien Gaudet
M. Gaudet est né à St-Joseph (Nouveau-Brunswick) le 11 juin 1931. Après avoir étudié 5 ans au Collège St-Joseph, il s’enrôle dans l’Aviation Royale du Canada pour y mener une carrière qui s’étendra sur une période de 30 ans. Pendant cette longue carrière, il aura la chance de devenir casque bleu pour les Nations Unies et gardien de la paix au Moyen-Orient lors du conflit israëlo-égyptien des années 70.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Durée :
- 5:07
- Personne interviewée :
- Camillien Gaudet
- Guerre ou mission :
- Forces armées canadiennes
- Branche :
- Aviation
- Grade militaire :
- Sous-lieutenant d'aviation
- Occupation :
- Adjutant
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- Date de modification :