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Les chiens d'assistance psychiatrique

Questions et réponses

Q1. Qu'est-ce qu'un chien d'assistance en santé mentale?
R1. Les chiens d'assistance en santé mentale (chiens d'assistance) reçoivent un entraînement intensif de façon à réagir précisément à la déficience particulière de leur maître, notamment des personnes ayant reçu un diagnostic de trouble de santé mentale comme le trouble de stress post-traumatique (TSPT). Les chiens d'assistance sont dressés pour ressentir l'anxiété chez leur maître et intervenir; ils contribuent à donner à leur maître un sentiment de sécurité, à créer chez lui un sentiment de relâchement et à favoriser sa socialisation.

Q2. Pourquoi ACC a-t-il financé une étude pilote sur les chiens d'assistance?
R2. On a constaté un intérêt important à l'égard des chiens d'assistance pour aider les vétérans qui souffrent de troubles de santé mentale. Cependant, la recherche dans ce domaine était limitée et était nécessaire pour évaluer si l'utilisation des chiens d'assistance est sûre et efficace pour soutenir les vétérans souffrant du TSPT.

Cette étude pilote répondait également à l'exigence du point 7.11 du plan d'action de la Stratégie de prévention du suicide d'Anciens Combattants Canada (qui s'inscrit dans la Stratégie conjointe de prévention du suicide des Forces armées canadiennes et d'ACC) pour approfondir les connaissances actuelles sur le rôle des chiens d'assistance pour venir en aide aux vétérans souffrant d'un trouble de santé mentale.

Q3. Quels sont les résultats de l'étude?
R3. Comparativement aux six mois avant d'être jumelés à un chien d'assistance, les vétérans souffrant du TSPT qui ont eu un chien d'assistance pendant 12 mois :

  • ont légèrement augmenté leur activité physique – enregistrant un plus grand nombre de pas chaque jour et consacrant moins de temps aux activités sédentaires;
  • ont observé une réduction du nombre de cauchemars et une amélioration de la qualité du sommeil (les participants ont constaté qu'ils dormaient mieux, s'endormaient plus rapidement et dormaient plus longtemps chaque nuit);
  • ont observé une diminution des symptômes du TSPT (p. ex. intrusions à caractère cognitif et hyperexcitation), la majorité déclarant une diminution très importante;
  • ont observé une diminution modérée et durable des symptômes de dépression;
  • n'ont pas réduit l'utilisation globale de médicaments;
  • ont observé une amélioration dans certains domaines de la qualité de vie;
  • ont fait beaucoup plus de promenades dans leur collectivité et se sont sentis plus à l'aise dans les lieux publics (principalement six mois après avoir acquis le chien d'assistance);
  • ont maintenu leur dépendance à l'égard d'un membre de la famille ou d'un autre soignant (selon les dires du soignant).

Autre :

Dans le cadre de cette étude, l'équipe de recherche a également tenu des entrevues avec un groupe distinct de dix vétérans qui avaient un chien d'assistance depuis deux à quatre ans afin de documenter leur expérience. Ses observations comprennent ce qui suit :

  • Les trois principaux rôles du chien d'assistance étaient : agir comme d'agent de socialisation; contribuer à un sentiment de sécurité et ressentir l'anxiété, la dépression ou l'agressivité chez leur maître et intervenir;
  • Les principales tâches de leur chien d'assistance comprenaient notamment alerter le vétéran pour l'avertir lorsqu'il éprouvait des symptômes intrusifs (c.-à-d. ressentir que le vétéran fait un cauchemar et le réveiller); rappeler au vétéran une tâche à accomplir s'il devient désorienté; identifier les éléments physiques autour du vétéran et l'en informer (personnes qui viennent dans sa direction, menaces perçues, etc.) et maintenir un espace libre approprié autour du vétéran;
  • Avoir un chien d'assistance a contribué à l'augmentation du nombre de sorties des vétérans afin d'accomplir les activités de la vie quotidienne, ainsi qu'à une plus grande participation aux activités familiales;
  • Tous les vétérans ont vécu au moins une situation où on leur a demandé de quitter un lieu public ou ont dû éviter un lieu public en raison de leur chien d'assistance;
  • Les vétérans ont mentionné qu'un professionnel en santé mentale devrait être impliqué afin de soutenir le vétéran avant, pendant et après l'acquisition et la période de dressage du chien d'assistance;
  • Il est nécessaire de consacrer des efforts pour éduquer la population générale et de fournir des professionnels en santé mentale en ce qui a trait à l'utilisation des chiens d'assistance par les vétérans souffrant du TSPT.

Pour plus de renseignements :

Si vous désirez obtenir un exemplaire du rapport, veuillez communiquer avec la Direction de la recherche à l'adresse courriel suivante : vac.research-recherche.acc@.

Q4. Qui a réalisé l'étude pilote?
R4. Une équipe de recherche dirigée par la Dre Claude Vincent de l'Université Laval a réalisé l'étude pilote. Le projet a été attribué par l'entremise de l'Institut canadien de recherche sur la santé des militaires et des vétérans (ICRSMV).

Q5. Comment a-t-on mené l'étude pilote?
R5. L'étude pilote examinait les effets de l'acquisition d'un chien d'assistance sur les symptômes psychiatriques, sur le fonctionnement quotidien/social et sur la qualité de vie des vétérans souffrant du TSPT. Les participants à l'étude ont été suivis sur une période de 18 mois (c.-à-d. six mois avant de recevoir le chien d'assistance et 12 mois après l'acquisition) comprenant des visites régulières tout au long de l'étude.

Un autre volet de l'étude comportait des entrevues avec un groupe distinct de dix vétérans qui avaient un chien d'assistance depuis deux à quatre ans afin de documenter leur expérience.

Q6. Pourquoi y avait-il deux groupes d'étude?
R6. Les deux groupes ont permis aux chercheurs d'examiner les répercussions d'un chien d'assistance pour les vétérans qui n'en avaient jamais eu, ainsi que de collecter des renseignements sur les expériences de ceux qui avaient un chien d'assistance depuis plusieurs années.

Q7. Combien de vétérans ont participé à l'étude pilote?
R7. Trente-et-un (31) vétérans ont initialement accepté de participer à l'étude, mais les résultats finaux sont fondés sur les 18 vétérans qui ont complété la période d'étude de 18 mois. Sept vétérans se sont retirés avant le début de l'étude et six autres n'ont pas achevé l'étude pour diverses raisons. On compte notamment la réaction allergique d'une conjointe au chien et le changement d'avis quant à l'idée d'avoir un chien d'assistance.

Q8. Pourquoi le projet pilote visait-il seulement les vétérans atteints du TSPT?
R8. Jusqu'à présent, les vétérans, les organismes de chiens d'assistance et les membres du public ont exprimé davantage d'intérêt en ce qui a trait aux chiens d'assistance aidant les vétérans atteints du TSPT. De plus, mettre l'accent sur un seul problème de santé mentale aide à s'assurer que les conclusions sont utiles.

Q9. Qu'est-il advenu des chiens à la fin du projet pilote?
R9. Si le chien répondait convenablement aux besoins du vétéran, ce dernier avait l’option de conserver le chien d’assistance. Les vétérans qui ont gardé le chien d'assistance à la fin de l’étude ont accepté la responsabilité pour la suite des soins et des coûts qui s’y rattachent.

Q10. Étant donné les résultats positifs observés dans le cadre de cette étude, ACC commencera-t-il à payer les chiens d’assistance pour les vétérans souffrant du TSPT?
R10. Selon l’étude, les résultats sont prometteurs, mais l’échantillon était très petit – 31 vétérans au départ et 18 à la fin. Nous devons alors examiner ces données et bien les comprendre avant de prendre des décisions stratégiques. Le rapport de l’étude pilote et ses constatations sont examinés par les représentants du Ministère et seront utilisés pour guider les décisions stratégiques liées aux chiens d’assistance. À la suite d’une initiative du budget de 2018, les personnes qui dépendent d’un animal d’assistance dressé spécialement pour les aider à fonctionner malgré leur problème de santé mentale peuvent être admissibles au crédit d’impôt pour frais médicaux de l’Agence du revenu du Canada, à compter de janvier 2018. Pour obtenir d’autres renseignements, veuillez consulter le site suivant : Crédit d’impôt pour frais médicaux de l’Agence du revenu du Canada.

Q11. Est-ce que les vétérans ont été remboursés pour leur participation au projet d’étude?
R11. Les vétérans ayant été jumelés avec un chien d’assistance ont reçu des honoraires de la part de l’équipe de recherche de Laval pour leur participation aux entrevues. Anciens combattants Canada leur ont aussi remboursé 1 500 $ par an pour couvrir les coûts liés à la nourriture, au toilettage et aux soins vétérinaires durant le projet d’étude. Les participants peuvent présenter des reçus datés du 31 décembre 2018 ou antérieurs à cette date. Les reçus d’une date ultérieure ne seront pas remboursés.
Les derniers reçus doivent être présentés au plus tard le 28 juin 2019 à :

Centre de remboursement national
C.P. 6700
Moncton NB E1C 0T8

Si vous désirez obtenir un exemplaire du rapport, veuillez communiquer avec la Direction de la recherche à l'adresse courriel suivante : vac.research-recherche.acc@canada.ca.