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Le contenu d’un bataillon d’infanterie

Des héros se racontent

Le contenu d’un bataillon d’infanterie

Transcription
Interviewer : Pouvez-vous parler un peu des dimensions : c’était quoi les bagages d’un bataillon dans cette affaire-là ? Combien est-ce qu’il y avait de gars du 22e qui étaient embarqués sur le bateau ? Combien est-ce qu’il y avait de gars en total ? Bien, le bataillon, on était à peu près 800 dans ce temps-là, et puis chaque gars avait son gros pack puis un kitbag. On avait un kitbag dans lequel vous aviez votre sac de couchage puis des affaires comme ça. Mais pas beaucoup plus que ça. Interviewer : L’unité elle-même, quel genre de magasin qu’elle avait ? Pas grand-chose, presque rien. Parce que en temps de paix au Canada dans le temps, tu sais, les armées n’avaient pas grand-chose. Interviewer : Et comme officier du transport, combien de véhicules aviez-vous ? On est parti sans aucun véhicule. On a reçu des véhicules des Britanniques en arrivant qui étaient des véhicules qui avaient été commandées des civils et tout ça, des camions de toutes sortes, des voitures de toutes sortes. Et puis graduellement, à mesure que les camions canadiens se sont mis à arriver en Europe, là, ils les remplaçaient. On en recevait 4-5 à la fois, alors on retournait 4-5 vieux trucks anglais, puis on prenait les nouveaux. Puis ç’a pris du temps. Bien, ç’a pris jusqu’au printemps de 1940. Au printemps de 1940, quand on est parti pour la France là, on avait tous nos véhicules. Interviewer : Ça fait combien de véhicules, ça ? Il y en avait une centaine. Interviewer : Une centaine; quel genre de véhicules ? Il y avait des eight-hundredweights, des fifteen-hundredweights et des thirty-hundredweights. Interviewer : Une tonne et demie ? Thirty c’est à peu près trois tonnes. Et puis on avait une couple de tanks à eau. Qu’est-ce qu’il y avait à part de ça ? Interviewer : Des Brens ? Bien on avait 10 Bren carriers, puis des motocyclettes. C’est à peu près tout, je pense. Mais en général les gars, il y avait beaucoup de gars qui étaient déjà chauffeurs puis qui voulaient les jobs. J’avais pas de misère avec mon peloton, parce que s’il y a un gars qui commençait à dévier un petit peu, j’ai dit il y en a un paquet de gars qui veulent ta job, tu es mieux de faire attention. Ça fait que j’avais pas de difficulté.
Description

M. Turcot décrit le contenu d’un bataillon d’infanterie pour 800 soldats : des kitbags aux camions et aux motocyclettes.

Gilles Turcot

Gilles-Antoine Turcot est né à Québec le 8 décembre 1913. Il a fait ses études au Séminaire de Québec et à l'Université Laval. En 1935, il s'est enrôlé dans la milice avec les Voltigeurs de Québec. En 1938, il était attaché au Royal 22e Régiment. En 1939, quand la guerre a éclaté, il a décidé de s'enrôler dans l’Armée parce qu’il avait aimé son expérience avec le Royal 22e Régiment. Il a servi en Angleterre, en Sicile et en Italie, où il était commandant de compagnie. M. Turcot a été blessé en Sicile. Lors du transfert de son régiment dans le Nord-Ouest de l'Europe, il a été promu lieutenant-colonel et nommé commandant, poste qu'il a occupé jusqu'à la fin de la guerre. À son retour au Canada, il a formé un nouveau régiment. Après la guerre, M. Turcot a joint les rangs du Collège d’état-major de l'Armée canadienne, à Kingston en Ontario. Par la suite, il a occupé divers postes de haut rang au Quartier général de l'Armée de terre à Ottawa et a passé 3 ans à Londres, en Angleterre, à titre d'agent de liaison pour l'Armée canadienne dans le cadre de l'Organisation de défense de l'Union européenne occidentale. Durant son séjour en Angleterre, il s’est joint au Collège d'état-major interarmes, à Latimer. M. Turcot a été le premier officier canadien à occuper le poste de commandant du Grand quartier général des Puissances alliées en Europe (OTAN), à Seckenheim, en Allemagne. Enfin, M. Turcot est retourné à la Citadelle de Québec pour prendre une seconde fois le commandement du Royal 22e Régiment. En 1952, le lieutenant-général Turcot a été promu au rang de colonel et nommé directeur des Opérations et Plans militaires au Quartier général de l'Armée. Entre 1956 et 1957, il a servi au Collège de la Défense nationale à Kingston. En août 1957, il a été promu au grade de brigadier et nommé à la Commission internationale de surveillance de la trêve au Laos. À son retour au Canada en octobre 1958, il a été nommé colonel chargé de l'administration du Commandement du quartier général du Québec, situé à Montréal. En septembre 1959, il a été promu de nouveau au grade de brigadier et nommé commandant du Groupe-brigade d'infanterie canadienne, à Calgary. En août 1962, il a été nommé directeur général de la formation militaire de l'Armée canadienne. En octobre 1964, il a été promu au rang de major général et nommé officier général commandant du Quartier général de l'Est, qui regroupe les quatre provinces atlantiques. Le 8 août 1969, il a été nommé commandant de la Force mobile (forces terrestres et armée aérienne tactique). Il était en charge des opérations d'aide au pouvoir civil durant la Crise d'octobre 1970. M. Turcot a pris sa retraite des Forces armées le 9 janvier 1973. En mai 1974, il a été nommé colonel du Royal 22e Régiment, poste qu'il a occupé jusqu'en 1978. Après sa retraite des Forces, M. Turcot a été invité à se joindre à l'équipe du Comité organisateur des Jeux olympiques de Montréal à titre de directeur des services généraux. Entre 1973 et 1976, il y a dirigé un personnel de 13 000 employés. M. Turcot est aussi ancien président national du Fonds du Souvenir et ancien président national du Corps canadien des commissionnaires. M. Turcot garde de nombreux bons souvenirs de la guerre. Bien qu'il ait voyagé en Italie, il n'est jamais retourné en Sicile. M. Turcot et son épouse, feu Hélène Mitchell, ont eu 2 filles ainsi que 4 petits-enfants et un arrière-petit-fils. M. Turcot demeure à Magog au Québec, où il pratique la marche, joue au golf et garde des chevaux.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
02:43
Personne interviewée :
Gilles Turcot
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Europe
Branche :
Armée
Grade militaire :
Lieutenant
Occupation :
Officier de transport

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