Sélection de la langue


Recherche sur veterans.gc.ca

Le hockey

Des héros se racontent

Transcription
Interviewer : Au sujet du sport, Ernest Côté nous a dit que vous étiez tout un joueur de hockey. Bien, je jouais au hockey à Québec. Je jouais pour les As Junior. Quand on est arrivé en Angleterre là en 1940, à la fin de 1939, tous les joueurs de hockey de la ligue anglaise étaient des Canadiens, puis quand la guerre est finie, ils sont revenus au Canada ces gars-là. Alors les officiels de la ligue, ils étaient mal pris; ils avaient fait un paquet de défense pour la saison, puis ils n’avaient rien. Ils sont allés voir le général McNaughton, puis ils lui ont dit : « Si vous pourriez nous former une ligue de hockey, on va tout fournir, ça ne vous coûtera rien. On va fournir tout l’équipement, on va transporter les équipes aux patinoires, et tout... » Alors McNaughton a dit : « Certainement. » Alors on a formé une équipe de hockey. Alors, naturellement quand j’ai su ça, moi j’ai dit, je joue. Puis on a eu du fun, puis on jouait partout en Angleterre. On a joué à Herongate, à Wembly, à Earl's Court, à Brighton. Puis, à Earl's Court par exemple, le stade avait de la place pour 20,000 personnes. Ils avaient droit à 10,000 spectateurs. Puis il y avait 10,000 spectateurs qui payaient pour entrer, mais il n’y avait aucun joueur qui était payé. Les gars faisaient de l’argent; ils étaient tellement contents qu’après chaque partie, ils nous faisaient un party. Alors c’étaient des partys. Alors le bus nous ramenait à Guillemont en temps pour être sur la parade le lendemain matin. Mais on n’avait pas dormi longtemps cette nuit-là. Interviewer : Mais est-ce que c’était une équipe de brigade, de bataillon ? C’était une équipe de brigade, Eastern Flyers. C’était tout du 22 excepté deux gars, un du Carleton et York, puis un du West Nova. Tous les autres étaient du 22. Interviewer : Et vous jouiez contre des équipes de brigade ou de quoi ? Ah, d’autres brigades, puis contre l’artillerie - ils avaient fait toute une ligue. Je ne me souviens plus combien il y avait d’équipes en tout. Interviewer : À peu près cinq, six ou dix ? Non, il devait en avoir 6 ou 8, je pense. Interviewer : Il y avait des bons joueurs là-dedans ? Oui, on est allé en finale, on s’est fait battre en finale. Je me souviens plus, par les artilleurs je pense. Bien ça,ç’a marché pendant tout cet hiver-là. Et puis l’hiver suivant bien, là il y a d’autres divisions, la 2e Division était arrivée et tout ça, puis ç’a pris une autre formule. Je ne me souviens pas trop comment ça marchait, mais j’étais plus là.
Description

M. Turcot raconte qu’on avait créé une ligue de hockey en 1940, et qu’on organisait des parties partout en Angleterre.

Gilles Turcot

Gilles-Antoine Turcot est né à Québec le 8 décembre 1913. Il a fait ses études au Séminaire de Québec et à l'Université Laval. En 1935, il s'est enrôlé dans la milice avec les Voltigeurs de Québec. En 1938, il était attaché au Royal 22e Régiment. En 1939, quand la guerre a éclaté, il a décidé de s'enrôler dans l’Armée parce qu’il avait aimé son expérience avec le Royal 22e Régiment. Il a servi en Angleterre, en Sicile et en Italie, où il était commandant de compagnie. M. Turcot a été blessé en Sicile. Lors du transfert de son régiment dans le Nord-Ouest de l'Europe, il a été promu lieutenant-colonel et nommé commandant, poste qu'il a occupé jusqu'à la fin de la guerre. À son retour au Canada, il a formé un nouveau régiment. Après la guerre, M. Turcot a joint les rangs du Collège d’état-major de l'Armée canadienne, à Kingston en Ontario. Par la suite, il a occupé divers postes de haut rang au Quartier général de l'Armée de terre à Ottawa et a passé 3 ans à Londres, en Angleterre, à titre d'agent de liaison pour l'Armée canadienne dans le cadre de l'Organisation de défense de l'Union européenne occidentale. Durant son séjour en Angleterre, il s’est joint au Collège d'état-major interarmes, à Latimer. M. Turcot a été le premier officier canadien à occuper le poste de commandant du Grand quartier général des Puissances alliées en Europe (OTAN), à Seckenheim, en Allemagne. Enfin, M. Turcot est retourné à la Citadelle de Québec pour prendre une seconde fois le commandement du Royal 22e Régiment. En 1952, le lieutenant-général Turcot a été promu au rang de colonel et nommé directeur des Opérations et Plans militaires au Quartier général de l'Armée. Entre 1956 et 1957, il a servi au Collège de la Défense nationale à Kingston. En août 1957, il a été promu au grade de brigadier et nommé à la Commission internationale de surveillance de la trêve au Laos. À son retour au Canada en octobre 1958, il a été nommé colonel chargé de l'administration du Commandement du quartier général du Québec, situé à Montréal. En septembre 1959, il a été promu de nouveau au grade de brigadier et nommé commandant du Groupe-brigade d'infanterie canadienne, à Calgary. En août 1962, il a été nommé directeur général de la formation militaire de l'Armée canadienne. En octobre 1964, il a été promu au rang de major général et nommé officier général commandant du Quartier général de l'Est, qui regroupe les quatre provinces atlantiques. Le 8 août 1969, il a été nommé commandant de la Force mobile (forces terrestres et armée aérienne tactique). Il était en charge des opérations d'aide au pouvoir civil durant la Crise d'octobre 1970. M. Turcot a pris sa retraite des Forces armées le 9 janvier 1973. En mai 1974, il a été nommé colonel du Royal 22e Régiment, poste qu'il a occupé jusqu'en 1978. Après sa retraite des Forces, M. Turcot a été invité à se joindre à l'équipe du Comité organisateur des Jeux olympiques de Montréal à titre de directeur des services généraux. Entre 1973 et 1976, il y a dirigé un personnel de 13 000 employés. M. Turcot est aussi ancien président national du Fonds du Souvenir et ancien président national du Corps canadien des commissionnaires. M. Turcot garde de nombreux bons souvenirs de la guerre. Bien qu'il ait voyagé en Italie, il n'est jamais retourné en Sicile. M. Turcot et son épouse, feu Hélène Mitchell, ont eu 2 filles ainsi que 4 petits-enfants et un arrière-petit-fils. M. Turcot demeure à Magog au Québec, où il pratique la marche, joue au golf et garde des chevaux.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
02:50
Personne interviewée :
Gilles Turcot
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Europe
Branche :
Armée
Grade militaire :
Lieutenant

Droit d’auteur ou de reproduction

Continuer à regarder

Date de modification :