Cheryl LeBlanc

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Cheryl LeBlanc smiles into the camera. It is a full frame of Cheryl. She is sitting in a vehicle wearing a blue military uniform with a badge and a name tag on her left lapel and a poppy on her right lapel. She is wearing glasses and a blue peaked military cap.
Table des matières

S'est enrôlée

2001

Affectations

  • 435e Escadron (BFC Winnipeg)
  • 413e Escadron (BFC Greenwood)
  • 1er Escadron de maintenance à Cold Lake (Alberta)
  • Centre de transition, Winnipeg

Cheryl LeBlanc

Honorer son héritage.

Winnipeg (Manitoba)

Un nouveau serment de service

Les flammes dansaient et le feu crépitait tandis que la sergente (à la retraite) Cheryl LeBlanc se tenait à côté d’un feu de joie à Woodlands, au Manitoba. Elle et sa famille sont métisses, mais elle a grandi sans connaître beaucoup de traditions métisses. Ce n’est que lorsqu’elle s’est enrôlée dans l’armée – et après sa libération – qu’elle a établi ce lien.

Ce moment autour du feu a été la deuxième et dernière fois où elle a récité le serment d’allégeance des Forces canadiennes. Après avoir quitté l’armée, elle a déterminé que le serment était nul et non avenu.

« Lorsque nous nous enrôlons, nous prêtons ce serment et nous ne le rompons pas », dit-elle, faisant référence aux militaires libérés.

Plan large d’une zone boisée. Cheryl sort la tête d’une tente verte. Elle porte une tenue militaire verte. Des sacs à dos sont posés contre les arbres autour de la tente.

En s’enrôlant dans l’armée, Cheryl LeBlanc a découvert une nouvelle perspective sur son héritage et ses traditions

Cheryl LeBlanc affirme que le serment d’allégeance, que tous les membres des Forces armées canadiennes (FAC) prêtent lorsqu’ils s’enrôlent, est une chose qu’ils respectent. Les militaires construisent toute leur vie autour des valeurs qui y sont énoncées, dans certains cas pour finalement perdre leur sens de l’identité après avoir quitté les forces armées. C’est pourquoi, dans le cadre de sa transition de l’armée à la vie civile, elle a décidé d’écrire son propre serment pour mettre à jour le code selon lequel elle vivait. Elle voulait s’engager envers ceux qui comptaient le plus dans sa vie : sa famille, ses amis et sa communauté.

Enrôlement

Cheryl LeBlanc est née et a grandi près de Winnipeg. Elle s’est enrôlée dans l’armée grâce au Programme d’enrôlement des Autochtones des Forces canadiennes. Elle avait 21 ans lorsqu’elle a prêté le serment d’allégeance des Forces canadiennes. 

Plan large de Cheryl assise sur l’aile d’un avion des Forces canadiennes. Elle porte un uniforme militaire bleu et un calot. Elle sourit à la caméra.

Cheryl LeBlanc a apprécié la stabilité que les FAC lui offraient.

Elle a travaillé comme technicienne en systèmes aéronautiques pendant dix ans. Elle a été stationnée dans les unités de recherche et de sauvetage du 435e Escadron de Winnipeg et du 413e Escadron de Greenwood, puis à Cold Lake, en Alberta. En 2010, elle a commencé à s’intéresser à l’industrie pétrolière et gazière et a décidé de quitter les FAC.

« J’étais à Cold Lake quand j’ai quitté les FAC, et je pensais que tout se passerait bien. L’herbe me paraissait plus verte de l’autre côté. Je n’ai utilisé aucune des ressources dont je disposais à l’époque et je n’étais pas très préparée », se souvient-elle.

Lorsque l’industrie pétrolière au Canada a connu des moments difficiles en 2016, elle était mariée et avait une enfant à charge, alors elle est retournée dans les FAC où le travail était stable. Elle s’est enrôlée comme réserviste à temps plein auprès du 41e Régiment des transmissions à Edmonton.

Son travail au sein du régiment a pris fin brusquement lorsque son mari est décédé subitement. Elle était désormais mère monoparentale, sans soutien familial en Alberta. Son deuil lui a rapidement fait comprendre qu’elle devait changer de vie si elle voulait tirer son épingle du jeu en tant que mère monoparentale.

« J’ai commencé à dire : Non. Non, je ne peux pas aller sur le terrain, ou non, je ne peux pas faire ça parce que je n’ai personne pour garder ma fille », se souvient-elle.

Connaissance de soi

Cheryl LeBlanc a beaucoup appris pendant son service militaire et considère son service comme le catalyseur d’une grande croissance personnelle, en particulier en ce qui concerne son lien avec son héritage métis.

Elle a fait l’expérience de sa première hutte à sudation dans la base alors qu’elle servait dans les FAC. Elle a participé à une retraite pour les vétérans et vétéranes autochtones, où elle a noué des liens avec un Aîné, s’est connectée à la terre et a appris l’importance d’une alimentation de qualité et de la médecine végétale.

« Il fait tellement sombre (dans la hutte à sudation) qu’on ne sait pas si on a les yeux ouverts ou fermés. Il fait tellement chaud. Pour ma part, je me posais la question, ‘que reste-t-il pour vivre cela?’ et c’est un moment pour apprendre à se connaître. »

La perte de son mari l’a aidée à trouver la foi dans sa vie. Elle est devenue plus ouverte d’esprit (et de cœur) à la spiritualité et à l’importance de la culture.

« J’ai commencé à embrasser la foi sous toutes ses formes. Je suis un hybride étrange, mêlant mille et une choses différentes, comme la connexion à la terre, l’utilisation de la roue de médecine. C’était vraiment génial. J’ai passé du temps avec l’Aîné là-bas. C’était une expérience merveilleuse. Elle s’est intégrée à ma vie. »

Transition vers le Centre de transition de Winnipeg

Cheryl LeBlanc affirme que quitter l’armée n’est pas quelque chose qui se fait rapidement. Il faut commencer avec l’idée de partir, retrouver confiance en soi, réfléchir à la suite, puis prendre la décision finale. Pendant qu’elle réfléchissait à toutes ces choses, elle devait également décider où était sa place dans l’organisation. Elle voulait aider les gens si elle le pouvait, mais elle voulait aussi être plus proche de sa famille.

« Le seul endroit où je pense avoir ma place au sein de l’organisation maintenant est au Centre de transition, où j’aide les autres du mieux que je peux depuis l’intérieur des lignes organisationnelles. Là, votre mission, ce sont les gens. Il n’y a pas de mission extérieure plus vaste. Votre mission, ce sont les militaires en transition. »

Lorsqu’un poste de classe B de trois ans s’est ouvert au Centre de transition de Winnipeg, elle a sauté sur l’occasion. Elle a pu retourner auprès de sa famille.

Grâce à son travail au Centre de transition de Winnipeg, elle apportait du soutien à entre 25 et 30 militaires à la fois. Elle a souvent utilisé ce qu’elle avait appris de ses propres expériences pour aider les autres qui étaient en difficulté. En ayant des conversations et en créant des liens authentiques, elle a aidé les militaires en transition à faire le tri dans ce qui leur appartient personnellement et à trouver des réponses à leurs propres « grandes questions de vie ». Comme elle, beaucoup de ses pairs ont trouvé cette expérience enrichissante, leur donnant l’occasion d’envisager plus clairement leurs prochaines étapes
« Quand les gens se rendaient compte que j’avais ma propre histoire, cela aidait vraiment à établir ces relations. »

Elle est restée au centre de transition pendant toute la durée de son contrat avant de quitter définitivement l’armée en 2022. Grâce à ACC, elle reçoit du soutien d’une clinique pour les blessures liées au stress opérationnel (BSO).

« Quitter l’armée a été un peu difficile pour moi… j’ai eu du mal à trouver ma place. J’avais besoin de trouver un emploi, une communauté, la confiance en cette communauté, et, curieusement, j’étais toujours en quête d’une permission », se souvient-elle, avant de faire une brève pause.
« Je ne sais pas si permission est le mot juste, mais vous êtes habitué qu’on vous dise quoi faire et où aller depuis si longtemps. Votre carrière a toujours été dirigée pour vous. Maintenant, c’est vous qui tenez les rênes… vous devez commencer à vous faire confiance, et cela a été un long processus pour moi. »

Aujourd’hui, Cheryl LeBlanc a réussi sa transition de l’armée et vit dans une zone rurale juste à l’extérieur de Winnipeg. Elle suit actuellement des cours dans le but de créer sa propre entreprise. Elle a quelques conseils à donner aux autres militaires en voie de libération qui pourraient rencontrer des difficultés :

« [La transition] n’est pas une destination. C’est un processus. On n’y arrive pas. On y travaille sans cesse. On a besoin de nouvelles expériences pour se retrouver. Vous pouvez honorer votre temps de service, mais aussi réfléchir à ce à quoi ressemble le service maintenant. Soyez indulgent envers vous-même et amusez-vous dans le processus. »

Cheryl LeBlanc

Avec courage, intégrité et loyauté, Cheryl LeBlanc laisse sa marque. Elle est une vétérane des Forces armées canadiennes. Découvrez d’autres histoires.

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