Erik Andresen

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Table des matières

S'est enrôlée

1990

Affectations

  • Shilo (MB)
  • Chatham (N.-B.)
  • Gagetown (N.-B.)
  • Lethbridge (AB), Kingston (ON)
  • Moncton (N.-B.)
  • Toronto (ON)
  • Canberra (AUS)
  • Tampa (FL)

Expérience opérationnelle

  • Afghanistan
  • Israel
  • Lebanon

Erik Andresen

La carrière mondiale d’un colonel canadien

Tampa (Floride)

Introduction

Lorsque le colonel Eric Andresen est entré dans un bureau de recrutement de Montréal à l’âge de 19 ans, c’était surtout pour prouver quelque chose. Son frère aîné, un cadet, l’avait défié de le faire; M. Andresen a mordu à l’hameçon.

« Six mois plus tard, j’étais dans la Force régulière », dit-il avec un sourire.

Ce qui a commencé comme un défi est devenu une carrière de 35 ans couvrant des continents, des conflits et des postes de commandement – une vie de service militaire façonnée par le courage, l’intellect et les heureux hasards.

Une organisation « gigantesque »

Aujourd’hui, Erik Andresen est affecté au Commandement central américain (USCENTCOM) à Tampa, en Floride. C’est l’un des quartiers généraux militaires multinationaux les plus vastes et complexes au monde.

Avec plus de 4 000 employés provenant de 45 nations, l’USCENTCOM supervise les intérêts des États-Unis dans certaines des régions les plus instables de la planète, notamment l’Irak, la Syrie et le Yémen. Depuis les trois dernières années, M. Andresen occupe le poste de haut représentant national du Canada. Depuis deux ans, il est président de la Coalition, un rôle qui exige à la fois une vision stratégique et des qualités diplomatiques.

Un homme en uniforme militaire beige se tient entre deux hommes en uniforme blanc de la Marine. L’homme au centre est Eric Andresen. Il est plus grand que les deux autres hommes, porte des lunettes à monture noire et a une courte barbe brune. Les deux autres hommes sont tous deux rasés de près et ont les cheveux gris courts. Les trois se tiennent bras dessus, bras dessous, avec des palmiers derrière eux.

Eric Andresen à Tampa, en Floride, en 2022, avec ses collègues de l’USCENTCOM : le contre-amiral Stefano Frumento, de l’Italie (à gauche), et le contre-amiral Alejandro Cuerda, de l’Espagne (à droite).

« C’est une organisation gigantesque », dit-il. « Mais le Canada a mérité sa place à la table. Nos soldats sont hautement estimés pour leur professionnalisme et leurs compétences. » En tant que haut représentant du Canada au Commandement central, M. Andresen assure la liaison avec les alliés et communique des renseignements. Il veille à ce que les intérêts canadiens soient préservés dans un paysage géopolitique en évolution. « Nous ne sommes pas intégrés », précise-t-il. « Nous travaillons pour le Commandement des opérations interarmées du Canada, mais une collaboration étroite est essentielle lorsque des vies et des biens canadiens sont en jeu. »

Il a vu l’histoire se dérouler de l’intérieur : la chute du régime syrien, la montée et le confinement de l’État islamique en Irak et en Syrie (EIIS) dans le cadre de l’Operation Inherent Resolve, les menaces iraniennes par procuration des Houthis et, plus récemment, les répercussions de la crise du 7 octobre en Israël et à Gaza.

« Notre participation aux grands événements mondiaux est importante, même lorsqu’elle passe inaperçue », dit-il. « Nous avons un sens aigu du devoir. »

À l’encontre des prédictions

Né à Montréal et fier de ses racines, M. Andresen a déjoué les prédictions dès le début de sa carrière. Il a passé une dizaine d’années en tant que sous-officier (s.-off.). Il a ensuite fait le saut vers le Collège militaire royal, malgré le fait qu’on lui ait dit qu’il « atteindrait tout au plus le grade de major » en raison de son expérience de sous-officier. « Dans ma tête, je me suis dit : “on verra bien” », dit-il. Aujourd’hui colonel, avec des affectations en Afghanistan, en Australie et aux États-Unis, son dossier parle de lui-même.

Trois hommes en tenues de soirée portées à l’occasion de réceptions militaires sourient à la caméra lors d’un souper dans une salle à manger. M. Andresen porte une veste d’uniforme officielle rouge et noire, avec des médailles militaires exposées, ainsi qu’une chemise d’apparat blanche et un nœud papillon noir. Les deux autres hommes portent des tenues noires de cérémonie avec des médailles, une chemise blanche et un nœud papillon noir.

Erik Andresen, à gauche, lors d’un souper dans une salle à manger des officiers alors qu’il dirigeait le personnel en Australie en 2019. À droite se trouvent le lieutenant-colonel Bill Eden, du Royaume-Uni, et le lieutenant-colonel Will Dunn, des États-Unis.

Coordination à enjeux élevés

Lors de son déploiement en Afghanistan, il a soutenu la coordination critique de l’espace aérien au centre de contrôle. Il a également fait du bénévolat dans des postes de police locaux après que des soldats canadiens ont été blessés en 2008. « Vous faites ce qui doit être fait », dit-il. « C’est le travail. »

Un homme en tenue de camouflage désertique et coiffé d’un casque porte un gros fusil. Il se tient devant un jardin de fleurs.

M. Andresen dans la province de Kandahar, en Afghanistan, en 2008.

Ensuite, il s’est rendu à Canberra, en Australie, où il a obtenu sa deuxième maîtrise grâce au programme d’études stratégiques de la défense australienne (Australian Defence Strategic Studies) et a servi comme instructeur à leur École de Guerre.

Un homme en tenue de corvée militaire se tient debout et sourit devant un grand drapeau australien. Il se tient sur le pont d’un navire militaire, on voit le port de Sydney en arrière-plan.

M. Andresen à bord du HMAS Canberra au port de Sydney en 2019.

Mais lorsque la prochaine affectation fut proposée, ses adolescents firent une demande claire : quelque part près de Disney World.

Leur souhait s’est réalisé.

Le prochain chapitre de sa famille

Ses adolescents avaient 15 et 19 ans lorsque la famille a déménagé en Floride. Son fils a apprécié les montagnes russes et a terminé ses études secondaires à Tampa. Sa fille, qui avait obtenu son diplôme en Australie, est retournée au Canada pour étudier à l’Université du Nouveau-Brunswick, mais a pris l’avion pour profiter de ses vacances d’études dans les parcs thématiques.

Maintenant, ses deux enfants sont étudiants à l’Université du Nouveau-Brunswick, ce sont les parents qui vont leur rendre visite, pour une fois.

« Ils sont grands maintenant », dit-il. « Et il est temps de passer au chapitre suivant. »

Ce chapitre commence au Canada. M. Andresen et son épouse, Kelly, déménagent à Fredericton, au Nouveau-Brunswick – près de l’endroit où Mme Andresen a grandi à Chatham.

« Les habitants des provinces maritimes sont les meilleures personnes au monde », dit-il. « Je peux vivre dans une petite ville, tant que je peux prendre l’avion pour Montréal de temps en temps. »

Mais son propre parcours militaire n’est pas encore terminé. En août, il se rendra en Ukraine en tant que troisième commandant de l’attaché de défense à l’ambassade du Canada, une affectation cruciale au cœur d’une zone de guerre.

« C’est une année de plus, une mission de plus », dit-il. « Je suis encore physiquement capable. Et je suis toujours aussi motivé. »

Son épouse a clairement exprimé sa position : « C’est mon dernier déménagement », lui a-t-elle dit.

Il rit. « Cela a une incidence sur la famille. » Mais pour M. Andresen, l’occasion de servir, et de représenter le Canada sur la scène mondiale, reste un privilège.

« J’ai vu et fait des choses que je n’aurais jamais pu imaginer. C’est extrêmement gratifiant de faire partie d’une force multinationale engagée en faveur de la paix et de la stabilité, même lorsque nous ne sommes pas toujours d’accord. »

Lorsqu’on lui demande ce qu’il dit aux Américains lorsqu’ils plaisantent en disant que le Canada devrait devenir le 51e État, le ton de M. Andresen change. « Je leur dis que c’est profondément offensant. Et je leur rappelle qu’après les événements du 11 septembre, c’est le Canada qui a invoqué l’article 5 et qui leur est venu en aide. Il ne faut pas l’oublier. »

Alors que le colonel conclut une carrière qui s’étend sur quatre décennies, son héritage est celui d’une confiance tranquille, d’un respect durement gagné et d’une croyance inébranlable dans les valeurs que défend l’armée canadienne.

Avec courage, intégrité et loyauté, Erik Andresen laisse sa marque. Il est un membre des Forces armées canadiennes. Découvrez d’autres histoires.

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