La plage Richardson a été nommée en l’honneur du capitaine George Taylor Richardson peu avant 1976. George est né en 1886 à Kingston et, au terme de ses études secondaires, il s’est inscrit à l’Université Queen’s, décrochant son diplôme en 1909. Il était alors membre du 14th Princess of Wales Own Regiment (1907) et était réputé en tant qu’excellent athlète et joueur de hockey. Baccalauréat ès sciences en main, il est allé travailler dans l’entreprise familiale, y assumant des responsabilités de plus en plus importantes.
Au tout début de la Première Guerre mondiale, il s’est porté volontaire pour servir outre-mer et il a été affecté au 2e Bataillon d’infanterie du Canada. Au terme de son entraînement à Valcartier et à Salisbury Plain, son bataillon est débarqué en France en février 1915, ses membres foulant les tranchées à proximité d’Armentières. Peu après, le bataillon s’est rendu à Ypres où il a subi de lourdes pertes, presque annihilé. Ayant déjà dû affronter la plus intense des batailles, Richardson, maintenant capitaine, a mené une tentative courageuse mais ultimement futile pour reprendre Saint-Julien, bataille dont il a été le seul officier survivant de la Compagnie 2.
Il en a par la suite assumé le commandement. Richardson était réputé pour ne jamais donner un ordre auquel il n’obéirait pas et il a souvent puisé dans ses propres fonds pour acheter des fournitures supplémentaires, des bottes chaudes par exemple, pour ses troupes. La nuit du 8 au 9 février 1916, ayant pénétré dans le No Man’s Land près de Wulverghem, en Belgique, pour superviser le repli de l’équipe qui avait mené un raid, Richardson a reçu une balle dans les hanches. Il est mort peu après. Il a été enterré à Bailleul, en France, et le président de la République française lui a décerné de façon posthume la Légion d’honneur et la Croix de Guerre en mars 1916.