Commandé par l’Association des anciens membres de la Gendarmerie royale du Canada à l’occasion du centenaire de l’Alberta, ce monument commémoratif rend hommage à une figure marquante de l’histoire canadienne, le colonel James Alexander Farquharson Macleod. Il est représenté assis sur son cheval, dans l’uniforme élaboré de deuxième commissaire de la Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest. La statue a été créée par le célèbre sculpteur de bronze Don Begg de Studio West Bronze Foundry Ltd. Une réplique de cette statue a été dévoilée au quartier général à Ottawa par le commissaire Zaccardelli le 11 novembre 2005.
James est né en 1836 à Drynoch, sur l’île de Skye, en Écosse, et a émigré au Canada avec sa famille au cours de l’été 1845. Les années passées à la ferme l’ont influencé au moins autant que ses études, et l’amitié de sa famille avec une famille d’Autochtones, des Ojibwés de la région, lui a transmis un respect et une admiration pour les peuples autochtones du Canada qui dureront toute sa vie.
Son père a perdu sept frères à cause de maladies tropicales alors qu’ils servaient dans l’armée, et il est lui-même tombé gravement malade pendant son service militaire à Demerara, au Guyana. Il a quitté l’Écosse pour éviter à ses fils de subir le même sort. Au cours de l’été 1856, James s’est enrôlé dans la Volunteer Militia Field Battery de Kingston en tant que lieutenant et s’est vu proposer une commission dans l’armée britannique. Horrifié, son père a insisté pour que l’offre soit refusée.
En 1860, James a passé ses examens du barreau à Osgoode Hall. Au cours de la décennie suivante, il a pratiqué le droit à Bowmanville et conservé un vif intérêt pour la milice. Transféré en 1862 à la Bowmanville Volunteer Militia Rifle Company (qui fera partie du 45e Bataillon d’infanterie (West Durham) quatre ans plus tard), il a été promu capitaine en 1863 et major en 1866. Il a participé à l’affaire Trent en 1861 et aux raids des Fenians en 1866. En 1870, il a été nommé major de brigade dans l’expédition envoyée pour réprimer le soulèvement dans la colonie de la rivière Rouge, au Manitoba. Il est resté avec la milice canadienne à Lower Fort Garry jusqu’au printemps 1871, puis est retourné en Ontario.
Il a été promu lieutenant-colonel du 45e Bataillon d’infanterie en décembre 1871. À la fin de 1872, il est parti pour l’Angleterre et l’Écosse et, au printemps 1873, le premier ministre Macdonald lui a offert un poste de surintendant et d’inspecteur dans la toute nouvelle Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest. Il a accepté et est rentré au Canada. Et, en octobre, il a quitté Collingwood (Ontario) pour Upper Fort Garry (Winnipeg) avec plusieurs autres officiers et 150 hommes. Au cours de l’hiver 1873-1874, ils ont commencé la formation et l’organisation de la Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest. En décembre, il a commandé la première patrouille et, le 1er juin 1874, il est devenu le premier commissaire adjoint.
James a fait preuve de patience, de raison et de diplomatie dans les relations de la Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest avec les peuples autochtones, qui perdureront jusque dans les années 1890. Il a été nommé magistrat salarié pour les Territoires du Nord-Ouest le 1er janvier 1876 et a quitté la Gendarmerie pour y revenir en tant que commissaire le 22 juillet 1876. À la fin du mois de septembre 1880, James a démissionné de son poste de commissaire pour se consacrer à ses fonctions judiciaires.