La rue Ortona Circle porte son nom en l’honneur de la participation du Canada à la bataille d’Ortona.
Construit en 1940, le Camp Picton, s’étalant sur 700 acres, était l’un des nombreux établissements d’entraînement du Programme d’entraînement aérien du Commonwealth britannique (PEACB). Il a accueilli des foules de jeunes aviateurs du Commonwealth suivant une formation au bombardement et au tir au canon. Après la Seconde Guerre mondiale, les installations ont servi de centre d’entreposage et de maintenance de l’équipement pour l’ARC avant d’être prises en charge par l’École de l’Artillerie royale canadienne (artillerie antiaérienne). Avec l’ajout de logements familiaux dans les années 1950, la base a été agrandie et, au début des années 1960, est devenue la base d’attache du Régiment des Canadian Guards. La base a été fermée en 1969; l’aérodrome a fini par être transformé en site industriel. Les logements militaires ont été vendus à des propriétaires individuels et bon nombre des noms militaires des rues sur lesquelles ils sont situés ont été conservés.
La bataille d’Ortona (du 20 au 28 décembre 1943) a été une bataille extrêmement intense entre les parachutistes (les Fallschirmjäger) de la 1re Division allemande de parachutistes et les troupes d’attaque de la 1re Division canadienne d’infanterie. Elle a été le point culminant des combats sur le front de l’Adriatique en Italie durant le mois surnommé « décembre sanglant ». La bataille, appelée « la petite Stalingrad » en raison de ses combats rapprochés meurtriers, a été livrée dans la ville d’Ortona, située aux abords de l’Adriatique, au milieu de la côte italienne. L’attaque initiale des Canadiens contre la ville a été lancée le 20 décembre par le Loyal Edmonton Regiment de la 2e Brigade, qui comprenait également sous son commandement des éléments du Seaforth Highlanders of Canada. Entre-temps, des éléments de la 3e Brigade de la division ont attaqué l’ouest d’Ortona, par le nord, afin de déborder la zone des communications arrière de la ville, mais ils avancèrent très lentement à cause du terrain accidenté ainsi que de l’habileté et de la détermination de la défense allemande. En outre, les Allemands ont dissimulé des mitrailleuses et des postes antichars çà et là dans la ville afin de rendre plus difficiles les mouvements des forces blindées et d’infanterie. Les combats de maison en maison ont été violents, et les Canadiens ont fait appel à une nouvelle tactique : le percement de trous de communication. Le 26 décembre, le Princess Patricia’s Canadian Light Infantry et le Three Rivers Regiment se sont joints à la bataille. Après huit jours de combats féroces, les troupes allemandes, affaiblies, se retirèrent de la ville.