Ce vitrail rend hommage au soldat Albert Mountain Horse, décédé le 19 novembre 1915 des suites de blessures subies lors de la bataille de Saint-Julien, en France.
Mountain Horse est né le 25 décembre 1892 dans la réserve de la Nation Kainai (tribu des Blood), dans le sud de l’Alberta, de Mountain Horse et de Sikski. Selon la coutume tribale, une femme médecin avait proclamé son arrivée et annoncé son nom, Kukutosi-poota (Étoile volante). Elle avait expliqué que plusieurs étoiles filantes avaient été visibles pendant la nuit. À l’âge de sept ans, il est baptisé Albert et est forcé de fréquenter le pensionnat indien de St Paul’s, où ses tresses traditionnelles sont coupées. Dès qu’il en a l’âge, Mountain Horse s’engage dans le Corps des cadets et rejoint ensuite l’école militaire de Calgary.
Au début de la Première Guerre mondiale, il est officier dans la Milice du Canada avec le grade de lieutenant au sein du 23rd Alberta Rangers et travaille comme instructeur des cadets. Mountain Horse se porte volontaire dans la 14e Compagnie de service du Corps de l’intendance de l’Armée canadienne afin d’être déployé plus rapidement. Il se rend ensuite à Valcartier, au Québec, au sein du premier contingent du Corps expéditionnaire canadien.
Sa première mission se déroule à Ypres, en Belgique, en avril 1915, où il est gazé par les Allemands. Mountain Horse se sort de la bataille sans blessure grave, mais est exposé au gaz deux fois de plus en 1915. Il est hospitalisé et déclaré inapte au service actif. Il est renvoyé au Canada, mais ses poumons sont tellement affaiblis que la tuberculose s’installe et il meurt un jour seulement après son arrivée à Québec.
Après la mort d’Albert, ses frères Joe et Mike Mountain Horse s’enrôlent et sont envoyés à l’étranger. Joe est blessé en 1917 lors de sa première mission à Arras, en France, et Mike lors de la deuxième bataille de Cambrai en 1918. Les deux frères se rétablissent. En 1939, Mike s’enrôle à nouveau pour une mission à l’étranger.