Le bâtiment 1068 de la Caserne Work Point a été construit en 1904 par les Royal Engineers pour servir de caserne de détention à la Royal Garrison Artillery. Il est resté tel quel jusqu’en 1957, date à laquelle il a été utilisé pour d’autres besoins logistiques de la caserne. En 1977, le 3e Bataillon du Princess Patricia’s Canadian Light Infantry l’a baptisé bâtiment de la cote 70 en l’honneur du Princess Patricia’s Canadian Light Infantry qui a combattu lors de cette bataille et pour laquelle il a reçu un honneur de bataille.
La bataille a été planifiée et livrée presque entièrement par des Canadiens – fait rare au cours de la Première Guerre mondiale où nos hommes combattaient habituellement dans le cadre d'efforts plus vastes déployés par les Britanniques. Le lieutenant général Arthur Currie a estimé que son artillerie aurait de la difficulté à écraser les défenses allemandes bien camouflées et qu'une tentative directe d'envoyer ses troupes d'attaque dans la ville entraînerait de terribles pertes. Il a persuadé ses supérieurs de permettre plutôt aux Canadiens de conquérir d'abord la colline située au nord, à proximité, jusqu'au sommet (désignée sous le nom de code « cote 70 ».
L'usage du gaz toxique était très répandu, ce qui faisait en sorte que les hommes avaient souvent du mal à respirer à l'intérieur de leurs masques à gaz et qu'ils avaient de la difficulté à voir l'ennemi qui avançait à travers leurs lunettes de protection embuées. Bon nombre de soldats ont dû s'engager dans des combats corps à corps désespérés contre de tenaces attaquants allemands qui avaient réussi à atteindre les lignes défensives canadiennes. Le Corps canadien, fort de 100 000 hommes, a subi environ 9 200 pertes entre le 15 et le 25 août 1917.