« Un chemin vers la paix » (A Path to Peace) a été érigé par Ruth Jones et des bénévoles de la communauté de Kitsilano au cours de l’été 2003. La murale illustre de nombreuses images et symboles, mettant l’accent sur le Kitsilano War Memorial Community Centre en tant que site commémoratif de guerre et sur la communauté de Kitsilano en tant que centre d’activisme pour la paix. Elle a été conçue par l’artiste en résidence Ruth Jones et peinte par trente membres de la communauté sous la tutelle de Ruth.
La conception s’inspire d’un journal de souvenirs réalisé par des membres de la communauté en collaboration avec les artistes communautaires Dorothy Wolf et Lizanne Fisher, des mosaïques de la paix réalisées par l’artiste Dan Hill et les groupes communautaires du KCC, ainsi que des échanges entre Ruth et les habitants de Kitsilano qui lui ont fait part de leurs souvenirs, de leurs croyances et de leurs espoirs.
Les images illustrées dans la murale sont les suivantes :
- L’eau, le ciel et les plages de Kitsilano nous rappellent que, dans un monde où règne la paix, la nature appartient à tous et à personne. La terre est un miracle en soi qui ne doit pas faire l’objet de disputes fondées sur la cupidité.
- Une balise de navigation sur Spanish Bank devient une bougie d’espoir pour nous guider.
- Images de bâtiments de Kitsilano, où de nombreuses sociétés dédiées à l’établissement de la paix et à la résolution des conflits ont vu le jour.
- Un soldat de la paix portant l’uniforme original des années 1950 nous rappelle la longue histoire de l’instauration d’une paix durable. Il s’appelle Simon, et son identité individuelle nous rappelle la contribution personnelle de tous les soldats de la paix.
- Derrière Simon se trouve une petite fille qui a été entraînée à utiliser un fusil d’assaut. C’est l’un des milliers de scénarios auxquels sont confrontés les soldats de la paix, en l’occurrence des enfants soldats qui ont été formés à un mode de vie guerrier.
- Un journal local qui souffle un titre : « Accord : maintien du pacte de non-violence ».
- Une enfant d’âge préscolaire, Miaoli, a inspiré l’image des enfants sur la digue de mer pour symboliser la paix.
- Le Mémorial de la Paix au Japon : son mystère et sa beauté inspirent des pensées de paix aux personnes de toutes les nations. Une passerelle vers les valeurs spirituelles.
- L’arc-en-ciel est un ancien symbole de paix dans de nombreuses cultures.
- Une marche pour la paix à Kitsilano, près de la plage, point de ralliement d’anciennes marches pour la paix. Les marcheurs, habillés pour faire face au vent et aux intempéries, regardent les mains qui construisent la mosaïque de l’Unité.
- Le joueur de soccer préconise la paix par le sport. Il est drapé d’un drapeau de la paix. Son étoile unique suggère l’unité entre les nations et les États, une communauté mondiale où règne l’empathie, et ses couleurs sont celles des Nations Unies.
- Une personne représente l’Amnistie, qui se veut le pardon personnifié. Elle tient devant elle une branche d’olivier, symbole du temps de paix, et laisse tomber derrière elle les chaînes de l’emprisonnement.
- Les bombardiers se transforment en colombes alors que le ciel passe de la nuit, à droite, au jour à gauche. Il s’agit d’une représentation mythique de la façon dont la pensée humaine se transforme pour saisir une nouvelle harmonie mondiale.
- Une marche pour la paix serpente à travers la murale centrale. Elle représente les marches incessantes de nos communautés pour la paix au cours de nombreuses décennies et nous relie aux marches et aux veillées pour la paix dans le monde entier. Elle signifie aussi que la majorité des personnes sont à la recherche d’une nouvelle façon d’échanger entre les nations. Comme le chante le musicien Ben Harper : « If the people lead, the leaders will have to follow » (Si les gens montrent la voie, les dirigeants devront la suivre).
- Au centre de la fresque, le thème passe de la guerre et de ses conséquences à la résolution des conflits et à la recherche d’une nouvelle façon de dialoguer entre les nations. On y voit deux soldats déposer leurs armes avec de bonnes intentions, en espérant, l’un comme l’autre, qu’ils ne seront pas dans une embuscade... Une métaphore pour deux peuples, quels qu’ils soient, qui tentent de se réconcilier.
- En 2002, la communauté a créé une mosaïque autour du mât. Le processus participatif, qui permet à de nombreuses personnes de réaliser ensemble une œuvre d’art, symbolise les efforts de chaque personne en faveur de la paix, menant ainsi à l’objectif plus vaste de la paix mondiale.
- Les coquelicots sont les fleurs du Souvenir.
- Le F18 est le bombardier contemporain du Canada. Il ouvre la voie aérienne lors de missions militaires.
- Une danseuse a inspiré le personnage allégorique « Armistice » : une paix négociée et signée par des parties opposées. Les troupes qui se rendent sont entre ses bras tendus. Il faut beaucoup de courage pour se rendre, car il faut faire confiance à l’ennemi.
- Des croix gravissent la colline, symbole des pertes du Canada lors d’une mission militaire, jusqu’au Mémorial national du Canada à Vimy. Le drapeau rouge (notre drapeau d’origine) rappelle l’histoire du Canada et son évolution en tant que nation, grâce à la bravoure des personnes qui se sont battues pour qu’aujourd’hui nous puissions vivre dans la liberté et la paix.
- Les symboles se combinent de manière à souligner les pertes et les souvenirs précieux. Un joueur de cornemuse représente solennité et rituel. Le dépôt d’une couronne est un geste commun à tous les cortèges funèbres et aux cérémonies marquant l’anniversaire d’un décès. Le cénotaphe rend hommage aux personnes décédées dans le cadre de conflits dans le monde entier. Les quatre soldats commémorent les troupes récemment perdues au combat en Afghanistan. La présence de quatre autres soldats, faisant face à leurs frères disparus, souligne que lorsque les vivants honorent les morts, leur souvenir vit à travers eux.
- Un médecin de terrain, dans un avant-poste médical près d’une zone de guerre, s’inquiète de l’état de santé d’une victime d’une mine antipersonnel. Une infirmière imagine le meilleur pour un jeune survivant qui, bien qu’en attente d’une jambe artificielle, est encore capable de jouer dans le match de soccer.
- Les Kittyhawk étaient les « petits copains » des gros bombardiers comme le Halifax. Ils les accompagnaient dans leurs missions et tentaient d’abattre les avions de chasse qui les attaquaient.
- Un officier supérieur, en uniforme, responsable de soldats dans le cadre d’un combat aérien, s’inquiète de la perte de communication avec un avion sous son commandement.
- Une femme se tient debout, en haillons, sur un bâtiment bombardé et chante avec défi, symbolisant ainsi la force inébranlable de l’esprit humain dans l’adversité. Elle joue le rôle de la conteuse d’histoires, désignant de son bras tendu le chemin qui, en temps de guerre, mène à la paix. Au-dessus apparaît une bataille navale, pour commémorer les troupes canadiennes qui ont servi dans la Marine royale.