Un voleur sur le bateau

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Description

Un voleur est identifié parmi les membres de l’équipage. M. Silver et d’autres membres de l’équipage lui réservent un sort particulier.

Normand Silver

M. Silver est né à Montréal. Son père est décédé alors qu’il n’avait que trois ans. Il est allé vivre chez ses grands-parents en Gaspésie durant quelques années. Lorsque la guerre est déclarée, il veut s’engager comme pilote d’avion mais il ne possède pas assez d’instruction pour devenir pilote, il s’enrôle dans la marine en 1942. Il fait sa formation de base à Montréal. Il travaille sur des bateaux de guerre dans la chaufferie (boiler room), endroit situé en bas du bateau renfermant les appareils de production de chaleur et d’énergie. Il a quitté la marine en novembre 1945.

Transcription

Un voleur sur le bateauOn a pogné un voleur. Et puis, parce que vous savez, nous autres, on arrivait, on prenait notre chapeau, puis on mettait ça sur la table avec notre argent, notre wallet, toutes nos affaires. Jamais que personne ne touchait à rien dans la marine. C’était parce que la marine c’est comme une grosse famille. Puis, il faut travailler ensemble. C’est comme une roue qui a tout des cogs puis elle marche comme ça. Puis si il y en a un de cassé, la roue arrête de marcher. Fait que chaque personne fait son ouvrage, même ben malade, il est orgueilleux un peu, il va travailler même malade parce que chaque personne, il arrive tant de personne sur un bateau, chaque personne a son ouvrage, puis à chaque jour, à chaque heure, il faut qu’il travaille faut qu’il fasse sa partie. Maintenant, on met notre argent dans notre casquette quand on arrive, et puis on s’est aperçu que des fois il manquait une piasse ou deux, une piasse. Fait que on a mis des trappes, on a mis des numéros de série, puis on s’est douté d’une personne, puis on l’a pogné avec l’argent avec nos numéros dans ses poches. Fait que comment que ça c’est rendu dans ses poches, il doit avoir pris de notre casquette puis mettre dans sa poche parce que la piasse ça s’en va pas là tout seul. Qu’est-ce que c’est qu’on a fait, on a fait quelque chose que, qui a beaucoup de bon sang, mais que c’était pas ça qu’il voulait faire. La méthode de pogner un voleur sur un bateau, la coutume, il disparaît. Mais ça c’est, ça reste sur notre conscience. Fait que on a décidé que personne y parlerait. Le silence. Le silence pour une personne sur un bateau pendant trois semaines, un mois de temps avant qu’il touche le large, si personne y parle, l’ignore, ça fait beaucoup de mal à cette personne-là. À ce moment-là le capitaine il sait que tout le bateau le sait. Puis là, à ce moment-là, il s’arrange pour le débarquer de sur le bateau avant qu’il lui arrive quelque chose, puis il l’envoie sur un autre bateau ou il l’envoie dans une baraque, en quelque part ou quelque chose… ils t’envoyaient d’un bout du monde à l’autre pour éviter des problèmes.

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