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« It’s Not ’Cuz of Me »

« It’s Not ’Cuz of Me »

Livre pour aider à faire comprendre l’ESPT aux enfants

Lorsque la sergente (à la retraite) de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) Daphne McFee a cherché de l’information pour aider ses enfants à composer avec l’état de stress post-traumatique (ESPT) de son époux, elle n’a pas trouvé grand chose.

Elle a donc décidé d’écrire un livre pour aider ses enfants et d’autres personnes vivant une situation semblable.

« Lorsqu’un membre de la famille est atteint de l’ESPT, c’est toute la maisonnée qui est touchée », explique Mme McFee.

Retraitée de la GRC après une carrière de près de 30 ans, cette ancienne policière cherchait à obtenir du soutien pour aider sa famille à composer avec la dépression et l’ESPT sévères et complexes de son époux.

Le diagnostic

Le caporal (à la retraite) de la GRC Paul Woods souffrait de pertes de mémoire, avait des pensées envahissantes, faisait des cauchemars et présentait des symptômes d’hypervigilance. Il s’isolait et s’éloignait de sa famille.

L’aggravation de ses symptômes était déroutante et préoccupante pour tous les membres de la maisonnée, qui avaient l’impression de toujours marcher sur des œufs.

Lorsque le caporal Woods a reçu un diagnostic d’ESPT en 2009, son épouse ne savait pas à qui s’adresser.

Les services de consultation et de soutien d’Anciens Combattants Canada les ont aidés dans leur parcours vers la guérison », indique Mme McFee.

Le caporal Woods et Mme McFee croient tous deux au soutien par les pairs et à l’intervention précoce. Ils croient que lorsque l’on obtient le bon soutien, les symptômes de l’ESPT peuvent s’améliorer considérablement.

« Cela demande du temps et des efforts de la part de chacun, ainsi qu’un engagement de la part de la personne qui souffre », explique Mme McFee.

Elle mentionne que l’écriture de son livre intitulé It’s Not ’Cuz of Me a été pour elle une expérience cathartique et un moyen d’aider les autres familles.

« Les enfants se sentent automatiquement fautifs. Le plus souvent, ils croient que c’est de leur faute lorsque l’humeur de leurs parents change. J’avais l’impression que personne ne s’était jamais penché sur ce que ressentent les enfants dans une telle situation. »

À ce moment là, Daphne était en train d’écrire un autre livre pour enfants et avait déjà fait une offre à une maison d’édition.

une femme souriante, assise derrière une table couverte de livres.

Daphne McFee lors du lancement de son livre.

Le livre

Mme McFee a lancé son livre intitulé It’s Not ’Cuz of Me en juin 2017.

« Les enfants sont souvent bouleversés et ne comprennent pas ce qui se passe. Cette histoire s’adresse aux enfants ayant un parent atteint de l’ESPT et a pour but de les aider à parler de leur expérience, de leurs préoccupations et de ce qu’ils ressentent, lit on sur la page couverture.

Ce livre illustré, rédigé sous forme de comptines pour alléger ce lourd sujet, vise à aider les enfants à comprendre ‘’la douleur que l’on ne peut pas toucher avec la main’’.

Il est très important que tous comprennent que ce n’est la faute de personne, surtout les enfants. »

La vie après le diagnostic

Depuis qu’il a reçu son diagnostic, le caporal Woods travaille à titre de bénévole de soutien par les pairs et de mentor dans le cadre du programme Soutien social aux blessés de stress opérationnel (SSBSO) de la GRC et du programme pour les traumatismes liés au stress opérationnel (TSO) à Ottawa. Il aide d’autres vétérans souffrant de l’ESPT à sortir de leur « antre de douleur ».

Il était en larmes lorsqu’il a lu pour la première fois l’ébauche du livre de son épouse.

« Ce livre peut être difficile à lire, surtout pour une personne souffrant de l’ESPT. Mon époux était très bouleversé, explique Mme McFee. Cela l’a mené à un dur constat et a fait naître en lui un sentiment de culpabilité, même si cela est non fondé. »

Le parcours de Mme McFee

un couple souriant penche la tête l’un contre l’autre, la femme, à gauche, porte des lunettes, l’homme, une moustache grise en guidon et des lunettes de soleil glissées dans les boutons de sa chemise.

Daphne McFee et Paul Woods, agents de la GRC à la retraite.

Mme McFee est entrée dans la GRC à Victoria (Colombie Britannique) en 1986 à l’âge de 23 ans. Elle a travaillé au sein des services de protection à l’Unité de la sécurité du personnel, au sein des services d’enquête et d’évaluation de la menace à la Sécurité nationale et au sein de la section des politiques en matière de normes professionnelles, avant de prendre sa retraite en 2015. On lui a dit que ses compétences en rédaction avaient contribué à sa première promotion qui lui avait permis de devenir superviseure à l’unité d’information internationale du quartier général de la GRC en XX. « J’ai toujours aimé écrire, dit elle. L’unité d’information du QG a été un endroit formidable pour perfectionner mes compétences. »

La vie avec Paul

Mme McFee a rencontré son époux quand ce dernier était en poste à Ottawa. Tous deux avaient été mariés auparavant et avaient chacun deux enfants lorsqu’ils se sont remariés. C’est à ce moment qu’a commencé leur dur parcours pour guérir ensemble. Ils sont maintenant grands parents d’un enfant.

« Soutenir une personne atteinte de l’ESPT n’est pas de tout repos; c’est très exigeant, dit elle. Je comprends pourquoi de nombreux conjoints et conjointes décident de partir.

Plus de familles doivent être informées au sujet de la façon dont elles peuvent soutenir une personne qui souffre de l’ESPT. Ce livre n’est qu’un morceau du casse tête que nous devons mettre en place.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les programmes et services offerts aux vétérans, veuillez consulter la page Santé mentale et bien être - Anciens Combattants Canada.


 

Lectures complémentaires