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Passer de la police à l'élevage de volailles

Passer de la police à l'élevage de volailles

Le gendarme de la GRC (à la retraite) enquêtait sur des passeurs en Ontario lorsque lui et sa femme Elaine ont décidé de retourner chez eux au Manitoba et de reprendre l’élevage de dindes de sa belle-famille. Ses collègues lui ont manqué au début, mais il n’a pas regardé en arrière.

C’est ce qu’on pourrait qualifier de changement de carrière surprenant.

Bill Uruski est passé d’agent de la GRC travaillant dans un quartier très occupé de Windsor, en Ontario, à éleveur de dindes dans sa province natale du Manitoba.

La carrière de Bill Uruski au sein de la GRC a commencé en avril 1962 lorsqu’il est parti suivre une formation à la Division Dépôt à Regina, en Saskatchewan. Après neuf mois de formation rigoureuse, la GRC l’a envoyé à Windsor. Et après seulement six semaines de service général en uniforme, il a commencé à travailler à des enquêtes en vêtements civils.

Lui et un autre agent plus expérimenté, l’un de ses mentors, travaillaient à attraper les contrebandiers faisant passer des marchandises américaines bon marché de l’autre côté de la frontière depuis Détroit, au Michigan, sans les déclarer aux douanes canadiennes. Ils arrêtaient également des trafiquants de drogue et de voitures.

La transition vers l’élevage de dindes, en 1967, découle d’une offre des parents de son épouse Elaine, qui leur ont proposé de s’associer à eux dans leur élevage de dindes près d’Arborg, à 120 kilomètres au nord de Winnipeg.

Après seulement trois ans de service, Bill Uruski avait passé une entrevue pour faire partie du Service de sécurité et de renseignement de la GRC. Il dit qu’il savait que cela l’obligerait à déménager avant d’atteindre sa cinquième année de service. Il n’était pas enthousiaste à l’idée de déménager à Toronto ou à Ottawa, d’autant plus que leur fille, Teresa, était une petite fille très occupée.

C’est alors que Bill et Elaine ont décidé d’accepter l’offre de ses parents.

« Ayant décidé de revenir à la ferme et de devenir éleveurs de dindes, nous devions déménager nos affaires, nous avons donc acheté un camion de maïs à un agriculteur près de Leamington, emballé tout ce qui pouvait tenir dans le camion et sommes retournés au Manitoba », dit-il.

« Ce fut une grande transition et tout un changement. La camaraderie et le contact avec mes collègues m’ont manqué. »

« Je me sentais un peu seul, mais la ferme nous occupait, et en plus nous construisions une nouvelle maison. Avant que je m’en rende compte, une année s’était écoulée et la transition était terminée. »

La vie est devenue encore plus occupée avec l’arrivée de deux autres enfants, un fils appelé Barclay, en 1968 et une deuxième fille, Angela, en 1972.

Mais Bill Uruski n’en était pas à son dernier changement de carrière. Cette fois, il s’est porté candidat à une charge publique. Il a été élu à l’Assemblée législative du Manitoba en 1969 et a été député jusqu’en 1990. Pendant cette période, il a été ministre néo-démocrate pour de nombreux portefeuilles, notamment celui de l’assurance automobile, des affaires municipales et de l’agriculture, dans les gouvernements dirigés par Edward Schreyer et Howard Pawley.

« Je passais la semaine à l’Assemblée législative, puis je retournais à la maison le week-end pour nettoyer les nids de dindes ou aider avec tout ce qui devait être fait », dit-il en riant.

« Les enfants ont été d’une grande aide à la ferme. Nous ramassions à tour de rôle des œufs de dinde pour le couvoir six fois par jour. Elaine préparait les enfants et leurs jouets et les emmenait sur la route menant à la grange. Il n’y avait pas de garderie à la ferme. »

Rapidement, leur ferme a pris de l’expansion jusqu’à produire 25 000 dindes par an.

Après sa retraite de la vie publique, Bill Uruski a été directeur et président des Producteurs de dinde du Manitoba ainsi que directeur des Éleveurs de dinde du Canada. En 2003, il a représenté la Poultry Welfare Coalition lors d’une présentation au Sénat du Canada.

De nos jours, à la ferme, le travail se fait à l’année longue. Les dindes sont élevées non seulement pour répondre aux besoins du marché à l’Action de Grâces, Noël et Pâques, mais également pour être transformées et consommées toute l’année.

Malheureusement, en février dernier, leur étable à dindes de 400 pieds a entièrement brûlé lorsqu’une « couveuse » électrique (un espace chauffé pour garder les jeunes dindes au chaud, au sec et confinées) a subi un court-circuit.

Alors qu’ils travaillent à reconstruire leur ferme, d’autres producteurs se sont mobilisés pour augmenter leur quota d’oiseaux.

« Nous serons prêts pour une production complète cet été. D’ici la fin juillet, nous installerons de jeunes oiseaux dans la nouvelle grange », affirme Bill Uruski avec optimisme.

Il dit que le maintien de l’ordre et la production agricole sont similaires dans le sens où il faut suivre le courant à mesure que les choses changent.

« Ce que j’ai appris, c’est qu’en prenant soin de votre ferme et de votre troupeau, des situations surviennent inévitablement qui vous font reculer – les conditions météorologiques, les marchés, la perte d’oiseaux – mais vous persévérez et n’abandonnez pas lorsque vous rencontrez un revers », dit-il.

« C’est pareil dans les enquêtes, parfois il y a des informations trompeuses ou manquantes, mais vous redoublez d’efforts et continuez à creuser pour obtenir les faits. (Il s’agit de) rester concentré, déterminé à faire face à des situations changeantes. »

Ainsi, cette année, en savourant votre dîner de Noël, ayez une pensée pour les éleveurs de dindes comme le gendarme (à la retraite) Bill Uruski.

Êtes-vous à la recherche d’informations sur la transition après le service et envisagez-vous une nouvelle carrière?

ACC peut vous aider.

Date de publication : 2021-02-01


 

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