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Plateau du Golan en Syrie

1974 à aujourd’hui

Chronologie des événements

1974

Le Canada se joint à la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement sur le plateau du Golan après la guerre du Yom Kippour.

2006

La plupart des troupes canadiennes quittent le plateau du Golan.

2006-présent

Un petit contingent canadien de maintien de la paix continue de servir dans la région.

Le Canada assure le maintien de la paix sur le plateau du Golan en Syrie depuis 1974. Cela en fait l’un de nos engagements internationaux les plus anciens. Plus de 12 000 Canadiens ont servi dans cette région depuis que la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement a été créée.

Le plateau du Golan est un haut plateau du Moyen-Orient. Les barbelés, les tranchées et les débris des conflits passés entre deux ennemis acharnés sont toujours présents. Ce sont des rappels visuels des tensions en cours qui pourraient encore éclater en éclairs de violence. Les membres des Forces armées canadiennes qui ont servi en Syrie comprennent parfaitement à quel point la paix est fragile et à quel point il est important de la protéger.


Syrie

La Syrie est un petit pays du Moyen-Orient avec une population d’environ 21 millions d’habitants. Il est situé le long du bord oriental de la mer Méditerranée.

Les conflits entre les nations arabes et Israël ont défini une grande partie de l’histoire de la Syrie au cours des 75 dernières années. Lors de la guerre du Yom Kippour en 1973, la Syrie et l’Égypte ont tenté de regagner le territoire qu’Israël avait capturé pendant la guerre des Six jours en 1967. Ce territoire comprenait une zone entre la Syrie et Israël appelée le plateau du Golan. Israël et l’Égypte ont conclu un accord de cessez-le-feu en quelques semaines. Un cessez-le-feu entre la Syrie et Israël n’a eu lieu que sept mois plus tard, en mai 1974.

Membres des Forces armées canadiennes lors d’un exercice d’entraînement sur le plateau du Golan en 2002. Photo : Ministère de la Défense nationale IS2002-2771a

Plateau du Golan

Les Nations Unies ont créé la Force d’observation du désengagement en mai 1974. Cette force a supervisé le plan de cessez-le-feu. Elle a également surveillé la situation par la suite.

La Syrie et Israël ont convenu de former une zone tampon connue sous le nom de « zone de séparation ». Située principalement dans la zone connue sous le nom de plateau du Golan, elle mesure 80 kilomètres de long et jusqu’à 10 kilomètres de largeur. Aucune présence militaire n’y est autorisée en dehors des forces des Nations Unies. Au-delà de cette zone, il y a une « zone de limitation » où il y a aussi des restrictions sur d’autres opérations militaires.

Le premier maître de 2e classe Soso Hudson reçoit la médaille de la Force d’observation du désengagement des Nations Unies. 2006. Ministère de la Défense nationale IS2006-4539

En tout temps, la force de maintien de la paix des Nations Unies stationnée sur le plateau du Golan comptait plus de 1 000 personnes.

Un membre des Forces armées canadiennes aide un autre soldat portant un masque à gaz avec son équipement lors d’un exercice d’entraînement sur le plateau du Golan en 2002. Photo : Ministère de la Défense nationale IS2002-2777a

Rôle du Canada

De 1974 à 2006, le rôle principal des gardiens de la paix canadiens en Syrie a consisté à fournir un soutien logistique aux autres troupes des Nations Unies. La logistique est la clé du succès de toute mission de maintien de la paix. Sur le plateau du Golan, des Canadiens ont effectué l’entretien de l’important parc de véhicules des Nations Unies. Ils ont également géré la commande, le stockage et la distribution de toutes les fournitures de la mission, des fournitures de bureau aux vêtements et à la nourriture. Les membres des Forces armées canadiennes ont également entretenu les systèmes radio et téléphoniques de la force de maintien de la paix sur le plateau du Golan. Le groupe canadien des transmissions a permis à nos gardiens de la paix canadiens de communiquer par téléphone et par courriel avec leurs proches au Canada. Sans ces services essentiels, le plus grand contingent des Nations Unies n’aurait pas pu s’acquitter de ses fonctions.

Un gardien de la paix canadien changeant le pneu d’un camion de transport des Nations Unies sur le plateau du Golan en 1974. Photo : Ministère de la Défense nationale ME74-177

Un important contingent canadien a servi sur le plateau du Golan jusqu’en mars 2006, date à laquelle notre pays a retiré ces troupes. Depuis lors, un petit contingent canadien a continué à y passer du temps dans le cadre des efforts continus des Nations Unies pour le maintien de la paix dans la région.  

Le poste d’observation 73 se dresse au sommet d’une colline dans la zone de mission de l’Organisme des Nations Unies chargé de la surveillance de la trêve sur le plateau du Golan. 2008. Ministère de la Défense nationale IS2008-1292

Héros canadiens

En 1984, le lieutenant-colonel Donald Ethell était le commandant de la Force canadienne sur le plateau du Golan. Il a pris des dispositions délicates de dernière minute pour un important échange de prisonniers et de corps entre Israël et la Syrie. La situation était tendue et une flambée de violence était possible. Le lieutenant-colonel Ethell a terminé l’échange, qui a permis de récupérer plus de 300 prisonniers de guerre et des dépouilles de soldats. Un an plus tard, il organisa à nouveau avec succès un échange similaire de plus de 150 prisonniers. Le lieutenant-colonel Ethell est l’un des gardiens de la paix les plus décorés du Canada.

Une tension constante

Pendant la guerre du Golfe en 1991, les forces des Nations Unies sur le plateau du Golan étaient en état d’alerte maximale. Des missiles Scud provenant de l’Irak, visant Israël, étaient lancés presque toutes les nuits. Pour les gardiens de la paix canadiens stationnés dans cette partie de la Syrie, ce fut une période de tension constante et de nuits blanches.

Le sergent Dale Bachmier dans une tour de garde au Camp Ziouani sur le plateau du Golan en 2002. Photo : Ministère de la Défense nationale IS2002-2755a

Le chien Digger

Les membres des Forces armées canadiennes qui servent dans des endroits éloignés et dangereux trouvent souvent des façons créatives de s’adapter. Sur le plateau du Golan, par exemple, le contingent canadien avait une mascotte canine. Le chien Digger vivait avec le peloton de maintenance et détenait le grade honorifique d’adjudant. Il a accompagné les gardiens de la paix canadiens pendant plus de 25 périodes de service dans la région. Digger s’est même fait prendre en photo avec le premier ministre du Canada lors de sa visite aux troupes en 2000.

Le sacrifice canadien

Au total, environ 56 membres du personnel des Nations Unies sont morts sur le plateau du Golan, dont quatre Canadiens.  

Les neuf victimes du Buffalo 461

Le 9 août 1974, un missile syrien abat un avion de transport des Forces armées canadiennes. L’avion était en route depuis l’Égypte, pour un ravitaillement de routine pour la nouvelle mission des Nations Unies sur le plateau du Golan. Neuf gardiens de la paix canadiens ont été tués.

Le Canada se souvient

En 2008, le gouvernement du Canada a choisi le 9 août pour marquer la Journée nationale des Gardiens de la paix. Cette date vise à commémorer l’attaque de 1974 au Moyen-Orient. Il s’agit de la plus grande perte de vies canadiennes en une seule journée dans toutes les missions internationales de maintien de la paix.


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