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Tragédie évitée de peu

Des héros se racontent

Tragédie évitée de peu

Transcription
C’est sûr que il y a des périodes plus dures de juillet à août qu’il y a eu parce qu'il on a eu des décès. Il y a eu des morts, il y a eu des IED, on a eu des blessés graves, il y en a un qui a perdu un œil, il y en a un autre qui a perdu un pied, ça pas été parfait, dans l'équipe drette où ce qu'on était, c'est l'Afghanistan pareil. On a été chanceux, il y a une des sections avant qu'on parte, sont allés un petit peu plus au nord, de notre limite, puis un moment donné, ça fait un gros boom puis là j'entendais rien sur la radio puis là le cœur m'a arrêté, non, puis là le Sergent répond puis a dit IED strike, mais il a dit aucune perte. Là, je capotais, mais là après ça il a pris des photos et quand il contait il a été vraiment chanceux parce que il marchait dans le village… I : C'était une patrouille à pied ? JV : Une patrouille à pied, on faisait tout à pied, quasiment, puis les gars aimaient mieux à pied, ils marchaient à pied, puis ils auraient pu tomber dans un genre d'embuscade, une trappe, parce que il y avait, si je me trompe pas, je pense, 32 obus un à côté de l'autre. Les talibans, il y a ça, ils nous étudient, ils s'adaptent à nous autres, il y avait mis les mêmes distances. Nous autres, quand on marche en patrouille, c'est souvent 5 mètres de distance, ils avaient tout espacé à 5 mètres le long du mur, fait que c'était une place où est-ce qu'il y avait des bâtisses, c'était un entonnoir, c'était une trappe. Mais c'est de même partout en Afghanistan. Fait que lui est passé avec sa section, il est allé voir quelqu'un, un chef de village ou des villageois, puis pour moi, le gars qui pèse sur le trigger… I : Donc ça c'était pas… c'était à distance ? JV : Non, ça devait être à distance… I : Il y a quelqu'un qui… JV : Il y a quelqu'un qui les a observés, c'était pas par hasard, parce qu'ils ont passé là, fait qu'il a du les voir dans le village puis est allé ploguer ses affaires, ça c'est ce qu'on pense, puis probablement qu'il pensait que quand ils avaient fini ils auraient retourné par le même chemin, mais la patrouille est passée l'autre bord, fait que lui a pesé sur le piton. Fait que ça a blowé, tu vois les gros… on aurait perdu 10 gars d'une shot de même. I : Donc il y a eu plusieurs cratères ? JV : Oui, tous dans le mur, tu vois toute la gang, c'est pour ça on pouvait les compter. Tout a blowé puis tout le mur d'en face. Fait que la section, je sais pas, je dis 10, mais dans ce temps-là je pense c'était une plus grosse section pour faire des patrouilles, mettons 18 gars. Les 18 gars auraient été wipés out.
Description

M. Vachon explique les circonstances qui auraient pu avoir des conséquences dramatiques pour son équipe lors d’une patrouille à pied dans un village afghan.

Jean Vachon

Jean Vachon est né à Thetford Mines, au Québec, en août 1970. Enfant, il a toujours souhaité devenir un soldat. Il s’est enrôlé en 1989 à 18 ans et a été déployé entre autres en Allemagne, dans le golfe Persique, en Yougoslavie et en Afghanistan.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Date d’enregistrement :
5 décembre 2013
Durée :
2:16
Personne interviewée :
Jean Vachon
Guerre ou mission :
Forces armées canadiennes
Emplacement géographique :
Afghanistan
Branche :
Armée
Grade militaire :
Major

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