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« Garder tes ennemis proches »

Des héros se racontent

« Garder tes ennemis proches »

Transcription
Vous avez gardé la tête haute? Totalement, tête dure. En 2009, ici à Halifax, j’ai commencé ma thérapie. Ça a duré deux ans et demie. À voir un psychologue, un psychiatre et une infirmière, trois fois par semaine, pendant longtemps. Éventuellement, et je disais ça à une des filles, c’est pas tout le monde qui est capable, moi j’ai cliqué avec la thérapeute que j’ai eue à Halifax, j’ai vraiment cliqué, puis ça a marché comme un charme. Aujourd’hui, je suis capable de dire que le traumatisme que j’ai eu est encore là, il ne partira jamais. C’est là, c’est ancré en moi. C’est la personne que je suis aujourd’hui, j’ai été formée un peu à cause de ça. Mais je suis capable de dire aujourd’hui, même si j’ai des hauts et des bas, il est à côté de moi, je ne l’ai plus sur le dos, je ne le traine plus sur mon dos, ce n’est plus un poids sur mes épaules. J’essaie de le garder à côté de moi, comme ils disent de garder tes ennemis plus proches que tes amis. Je le tiens là. Je ne veux plus que ce soit ça qui m’envahisse et qui me prenne tout. C’est assez. Tu sais, j’ai 45 ans, c’est le temps. J’ai fini ma thérapie ça fait à peu près 5 ans, c’est le temps. J’ai besoin d’un « tune-up », on a besoin de « tune-up » de temps en temps. C’est un peu difficile avec l’Armée d’avoir un « tune-up ». J’ai mes moyens de « coper », j’ai un paquet d’affaires et j’essaie de les mettre en pratique, même si des fois tu as envie de retomber dans ta spirale et de recaler dans le tas. J’essaie de ne pas recaler dans le tas. Est-ce qu’il y a des sujets qu’on a pas abordés dans l’entrevue ou des choses que vous aimeriez partager? C’est drôle parce que tu dis ça mais je suis contente parce qu’on a abordé ce que j’étais à l’aise, ce que je suis relativement à l’aise de parler. C’est sûr que parler, je ne suis peut-être pas encore prête de parler du processus, de la thérapie et des choses comme ça, parce qu’il y a beaucoup de choses, c’est pas tout le monde qui la vit de la même façon, c’est pas tout le monde qui a la chance d’avoir quelqu’un de bon pour les aider à passer à travers. Moi, Lise, ça été quelqu’un qui m’a sauvé. Grâce à elle, maintenant, je suis ce que je suis. Elle dirait que j’étais déjà ça, mais c’est « rock and roll ». J’ai eu des moments « rock and roll », j’ai eu des moments pas faciles. Maintenant, je suis capable au moins de parler un peu de ce qui se passe.
Description

Madame Grandmaison parle de la thérapie qui l’a aidée à tourner la page suite au traumatisme qu’elle a subi.

Julie Grandmaison

Madame Grandmaison est née à La Pocatière, au Québec et elle a grandi à Saint-Pacôme. Au moment de l’entrevue, elle était toujours en service avec les Forces armées canadiennes depuis 28 ans et avait le grade d’adjudant. Elle s’est enrôlée à 17 ans dans la réserve avec les Fusiliers de Rivière-du-Loup. Elle a servi entre autres en Croatie et en Bosnie et à différents endroits au Canada.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Date d’enregistrement :
25 juillet 2018
Durée :
3:01
Personne interviewée :
Julie Grandmaison
Guerre ou mission :
Forces armées canadiennes
Emplacement géographique :
Balkans

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