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Mon départ pour la Grande-Bretagne

La force francophone

Mon départ pour la Grande-Bretagne

Transcription
MON DÉPART POUR LA GRANDE-BRETAGNE On est partis d'Kingston, pis ça pris trois jours pour se rendre à Halifax parc'que les trains militaires étaient pas prioritaires, y étaient toujours les derniers. Et puis, on pouvait pas débarquer. On arrêtait ssur des idings, pis on attendait qu'd'autres trains passent, pis avant r'partir, pis on avait pas l'droit d'débarquer et pis... Par contre, à Rivière-du-Loup, on a arrêté pour que'que chose, su' un siding, que'que chose, qui était proche d'la ville, pis là... y nous ont empêchés d'débarquer, mais on a débarqué pareil pour aller courir au magasin d'liqueur [rires], pis on est r'venu avec... Ça été la fête de Rivière-du-Loup à Halifax, ça été la fête su' l'train. Ah ! oui... Pis, rendus à Halifax, c'était le Queen Elizabeth qui a embarqué qui a embarqué pour traverser, pis y était juste... y était au port, là, pis... y était pas ancré au large, y était juste au port. Pis, su' l'port, y avait un hangar, là, on sortait du hangar, pis on embarquait. Y avait p't-être ben cinquante pieds entre le hangar pis le bateau, pis c'est quand que j'ai débarqué, pis j'ai commencé à r'garder ça, ce bateau-là... C'était immense, j'm'imaginais jamais qu'c'tait si gros qu'ça. C'tait immense. Et pis, quand j'ai débarqué à Glasgow, et puis quand... on a débarqué sur des barges, à Glasgow... pis quand j'me suis éloigné de ça, j'en r'venais pas comment que c'était gros. J'avais jamais vu ça, hein ? C'tait au mois d'février, pis la mer était rough quand on a traversé. Ah ! oui... Et puis ça a pris sept jours, j'pense, pour traverser, parc'que c'tait dans l'temps des sous-marins allemands, là, les... comment est-ce qu'y les app'laient, donc... y avait un nom... Fallait changer d'course à toutes les sept minutes, j'pense, ou que'que chose comme ça. On traversait en zigzagant, t'sais, et puis c'tait rough, c'tait ben rough. Pis on couchait dans des cubicules, des p'tits... comment est-ce qu'y appellent ça... les chambres à coucher, su' les bateaux, là, j'me souviens pas... pis on était dix-huit là-d'dans. Y avait des bunks... c'tait pas des bunks, c'tait des hamacs, trois de hauteur, su' c'mur-là, y'n avait trois de hauts, pis celui-là, trois de haut... Pis y avait trois shifts, on couchait trois shifts. Un shift était là pour huit heures, avec son bagage, pis, après huit heures, y sortait, pis c'tait un autr' groupe qui rentrait, pis celui-là sortait. Trois shifts... Pis on montait su' l'deck pour niaiser. On niaisait su' l'deck avec tout' notr' bagage. On pouvait pas bouger... Pis, si ma mémoire est bonne, on était 2 200 militaires su' l'bateau, à part de l'équipage. C'tait paqueté, ben paqueté. En plus de ça, on avait des Mae West, qu'y app'laient, les vestes de sauv'tage, là. C'tait pas les vestes de sauv'tage qu'y a aujourd'hui, c'tait des grosses affaires... Ah ! tabarouette... Oui... Ça été long... Ça été ben long.
Description

M. Lavertue parle de son voyage de Kinsgston, en Ontario, pour se rendre à Halifax, en Nouvelle-Écosse, et ensuite en Grande-Bretagne.

Yvain Lavertue

Né en 1923 à Arnprior en Ontario, M. Lavertue vient d’une famille de quatre enfants. Il s’enrôle dans l’armée et suit sa formation militaire à Ottawa et à Kingston, en Ontario. En février 1943, on l’envoie en Angleterre. Il y fera partie du Corps Royal canadien des transmissions. Il est aussi envoyé en France où il sera blessé avant son retour au pays en février 1946.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
3:26
Personne interviewée :
Yvain Lavertue
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Canada
Branche :
Armée
Occupation :
Opérateur radio

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