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Le moral de la population anglaise et canadienne

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Le moral de la population anglaise et canadienne

Transcription
Le moral de la population anglaise et canadienne Le moral de l’Anglais, tu peux pas le… le démancher, tu peux pas le démoraliser. Ça a bombardé, tout a été ruiné. T’arrivais là, t’allais dans un pub prendre une bière avec ce monde-là, puis ils disaient : « ah! T’es un Canadien? Amène moi tes bas, je va te repra… te repriser tes bas, puis on va s’en tirer, ça va bien aller! » Les Anglais pour ça… Puis tu sais que ma façon à moi d’expliquer ça, puis j’ai souvent lu ça. Quand l’Allemagne a… il y a eu un temps qu’ils bombardaient les champs d’aviation que nos avions pouvaient pas s’lever de terre, quand Hitler a dit : « on va bombarder les villes et on va démoraliser la population », c’est là qu’il a perdu la guerre. Parce que tu ne démoralise pas le citoyen anglais, t’es pas capable. La plupart des cas. Et là, ils se sont mis à bombarder Londres et ça a été terrible, mais ça a donné un peu la chance de refaire les, les, les landing strips, pour que les avions puissent lever de terre, de nouveau. Quand j’avais des nouvelles du Canada, où, bien sur, il y a eu beaucoup de soldats canadiens et malheureusement il y a eu beaucoup de morts et beaucoup de tués, mais la population canadienne ne souffrait pas. Ils avaient quelques rations, rationnements, excuse, un exemple que je peux donner, moi je me suis tenu en ligne plus d’une fois pour avoir un petit quelque chose. Un cornet de crème à la glace en Angleterre ou des choses comme ça, pendant que j’entendais des gens que je connaissais, au Manitoba, qui se plaignaient amèrement parce qu’ils pouvaient pas acheter cent livres de sucre pour faire leur vin, tsé. Alors, quand t’as rien, tu t’arranges à vivre comme ça. Et quand tu as tout, peut-être tu te plains avec le ventre plein. Je veux pas dire que je, que je condamne ces gens-là. C’est le fait qu’ils ne connaissaient, qu’ils ne connaissaient pas. Moi, je voyais ça, où j’étais. Eux autres, ici, ils le voyaient pas, ça. Oui. Interviewer - Est-ce que ça vous a changé lorsque vous êtes retourné au Canada? Oui, je pense que, que ma petite jeun… jeunesse de dix-neuf ans, de dix-neuf, vingt ans, que je pense que je suis revenu au Canada avec plus de, de maturité, peut-être, et… d’avoir un peu plus de compassion pour ceux qui n’en ont pas, tsé, qui n’ont pas de quoi
Description

Le moral des Britanniques semblait être difficile à perturber malgré les nombreux bombardements. M. Lemoing compare leur moral à celui des Canadiens…

Louis Lemoing

Le père de M. Lemoing, vétéran de l’unité d’infanterie française des Zouaves, émigre d’abord aux États-Unis puis au Canada après la Première Guerre mondiale. En 1940, Louis Lemoing apprend le métier de soudeur mécanicien dans une école technique de Saint-Boniface, Manitoba. Il commence ensuite à travailler chez West Steel, à la fabrication de pièces pour les avions. En 1941, il décide de s’engager volontairement dans l’aviation comme mécanicien. Au fil de sa formation de base et avancée, il passe d’école en école en Ontario et au Manitoba : Number One Manning Depot de Toronto, Number One TTS de St-Thomas, Number Fourteen Service Flying Training School de Hillsbourough où il travaille sur des avions entraîneurs de chasse, puis à Rockliffe et finalement Number 17 Service Flying Training School de Souris au Manitoba. Il traverse en Angleterre en octobre 1944 et il est rattaché à l’Escadrille 429, une escadrille de bombardier. En février 1945, on le mute dans une escadrille avec de plus petits avions, les Auster. Son service de guerre le mènera en Angleterre, en Hollande et en Allemagne avant son retour au pays en 1946.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
3:26
Personne interviewée :
Louis Lemoing
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Angleterre
Branche :
Aviation
Grade militaire :
Caporal
Occupation :
Mécanicien

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Date de modification :