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La nourriture en Angleterre

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La nourriture en Angleterre

Transcription
La nourriture en Angleterre L’Angleterre, ils nous ont très bien reçus. Les Anglais nous ont très bien reçus. Ils étaient très handicapés, ils avaient pas la nourriture qu’il fallait, parce que tout le ravitaillement, à part de ce qu’ils produisaient eux-mêmes en Angleterre, tout le ravitaillement venait du Canada et des États-Unis et de l’Australie. On a mangé beaucoup de, de mutton, de l’agneau australien ou de l’agneau néo-zélandais, qui avait voyagé en bateau pendant, je sais pas quoi, deux, trois mois, parce qu’ils avaient pas le système, la facilité de transport qu’on a maintenant, où les transports se font par gros avions cargo. Tout se faisait par bateau. Alors, un voyage de… de l’Australie au, à l’Angleterre dans ce temps-là, ça devait demander certainement deux mois, je pense bien. Alors vous pouvez imaginer quand le mouton ou le, l’agneau nous arrivait, d’abord il avait été gelé. Tellement que on aimait plus l’agneau. On aurait bien voulu avoir autre chose. On mange de la nourriture alors, on avait des choux de bruxelles parce qu’il y a beaucoup de choux de bruxelles qui sont cultivés en Angleterre, beaucoup de chou, on cultivait le chou, mais les autres, les carottes, les carottes, oui, mais les petits légumes comme les, les pois et les, les fèves ou les haricots, ça, on en avait rarement. On avait aussi, quand on était à l’entraînement, on avait ce qu’ils appelaient du bully beef, qui est une viande surtout qui venait de l’Argentine. On nous donnait chacun une petite canette de bully beef pour se servir à l’occasion. Il fallait la manger froid, à moins d’avoir, parce qu’on était pas équipés pour la chauffer. Alors, on mangeait ça froid, quand on faisait l’entraînement, avec beaucoup de, de biscuits durs, ce qu’ils appellent des hard tack. Des gros biscuits durs qui sont très nourrissants, mais qui sont mauvais. C’est pas plaisant du tout à manger il faut le mettre dans sa bouche, puis le sucer puis le laisser fondre dans la bouche. Mais ça nourrit, c’est ce qu’on, on nourrit encore les gens en Afghanistan . . .et en, pas en Turquie, mais en, dans tous les pays où on envoie des ravitaillements. C’est ce qu’on envoie surtout, c’est des biscuits très sucrés, qui, qui sont bons pour la santé mais qui sont pas délicieux à manger. Maintenant, on pouvait rarement acheter dans les magasins, parce qu’il fallait des coupons, on n’avait pas de coupons, nous, tant qu’on était dans la caserne, nous, on n’avait pas de coupons nous parce que nos repas étaient fournis. Si nous allions en permission, là ils nous donnaient des coupons pour quarante-huit heures ou soixante-douze heures si vous étiez chanceux d’avoir une permission de soixante-douze heures ou si vous alliez, moi j’ai pris deux, j’ai eu deux congés, deux bonnes permissions de quatorze jours. Je prenais un billet, je demandais un billet pour Inverness, au nord, au nord de l’Écosse, puis là, on allait jusqu’à Inverness en train, puis on s’en revenait tranquillement, une journée ici et une journée là et puis là on nous donnait des coupons de rationnement pour acheter nos repas ou pour acheter de la nourriture. Mais là, c’était encore juste, juste le strict nécessaire. Vous alliez dans les restaurants, les restaurants avaient pas grand choix, il y avait pas de nourriture, alors il fallait se contenter de ce qu’ils avaient à offrir. Pas moyen de dire je veux ci, je veux ça. On a… aujourd’hui, il y a deux choses.. On avait beaucoup de poisson par exemple. On pouvait avoir du poisson en Angleterre parce que c’est une île et puis les pêcheurs britanniques ont dû faire un bon commerce pendant la guerre à ravitailler les, les, les Anglais, les Britanniques, les Écossais, puis aussi les troupes. Aussi dans, au mess, on avait du bon poisson. Dans le mess des officiers, on était très bien. On était nourris pour ça. On était nourris suffisamment pour continuer à faire de l’exercice parce qu’on faisait de l’exercice de 8 h 30 le matin, jusqu’à 4 h 30, 5 h 00 le soir. Alors, on avait besoin de nourriture et de forces.
Description

M. Monnin parle de la nourriture fournie en Angleterre. L’agneau semblait être très populaire, trop peut-être…

Alfred Monnin

M. Monnin a grandi à Winnipeg au Manitoba. En 1939 lorsque la guerre est déclarée, il est exempté parce qu’il est aux études à l’université. Il s’engage dans l’armée en mai 1942. Il débute son entraînement de sous-officier à Saint-Jérôme. Il est ensuite parti pour Brockville en Ontario pendant deux mois pour obtenir sa commission de lieutenant. En Europe, il débarque à Liverpool pour se préparer au combat en France, Belgique et Hollande. Il était officier de liaison pour le Royal Regiment of Canada. M. Monnin a participé à des batailles dans le nord de la France, la Belgique, la Hollande et jusqu’en Allemagne où il est resté quelques semaines une fois la guerre terminée. Au retour de la guerre, il a fait ses études en droit. Il a été avocat et juge.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
4:11
Personne interviewée :
Alfred Monnin
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Angleterre
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Royal Regiment of Canada
Grade militaire :
Lieutenant
Occupation :
Officier de liaison

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