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Le Canada entre en guerre

La force francophone

Le Canada entre en guerre

Transcription
Le Canada entre en guerre Quand on a parlé de s’enrôler, là, parce que là… les terres ça payait plus… tse, le… je sais pas qu’est-ce que c’est qui est arrivé, les prix on baissé puis les terres ça payait plus. Ça fait qu’un jour on a… il y en a un ou deux qui ont décidé d’aller dans l’aviation, deux de mes frères. Puis euh... J’y pensais moi aussi. Quand notre père a entendu dire ça, ben, il dit, le monde est en feu, il y a quelqu’un qui faut qui éteigne le feu. C’est comme ça… c’est avec ça qu’on est partis. Alors moi j’ai rentré, c’était pour battre Hitler. C’était ben simple quant à moi. Quand j’ai entendu parler moi que, on était peut-être pour aller en guerre, là, j’avais été pour un mois à Portage La Prairie, c’est un camp d’armée. L’armée. J’ai passé un mois là. Puis je me suis décidé que moi, la baïonnette, ça m’a toujours, ça me tentait pas pantoute. Tsé, la baïonnette, it’s you, you or him, tsé… alors, quand je me suis sorti de là, je me suis entraîné comme mécanicien. Il y avait un cours qui se donnait à Saint-Boniface par un monsieur (inaudible), puis il donnait un cours de mécanicien. C’est comme ça que j’ai rentré dans l’Air Force. Partir pour l’Europe Un matin on m’a dit qu’on, que je partais. Ça finit là. Il y avait pas de veux-tu y aller, je veux pas y aller, non. Ton nom était là, Ah non, ça c’était, c’était automatique. Et puis, il te donnait le, te donnait le temps, par exemple, d’aller chez vous, de voir ta famille puis tout ça, mais… ou ta girlfriend. Puis euh… là on, on allait prendre peut-être… il nous donnaient une dizaine de jours d’habitude, pour aller voir notre famille, puis après ça, on embarquait. Puis euh… mais c’est quand tu pars, les décisions que j’ai fait, c’est, j’avais une espèce d’amie, là, pas loin de chez nous, à Saint-Norbert, je lui ai rien dit avant de partir, parce que je voulais pas me compromettre puis je voulais pas la compromettre non plus. Moi j’étais assez âgé dans ce temps-là, on change. On change beaucoup. Je te dis que quand tu arrives dans un camp d’armée, de Air Force, les gars changent. Quand ils rentrent peut-être ben c’est des petits anges mais après un ou deux mois, c’est plus des petits anges, tsé... Ça change beaucoup. Pourquoi ne rien promettre à sa petite amie? Il y a des femmes autour. Ça c’est la première chose. Veut, veut pas, c’est… il y a des femmes. Et puis, il y a le, moi-même, chez nous, on chantait puis on dansait, chez nous. Ça, c’était pas général, ça. Mon père puis ma mère dansaient ensemble, puis... C’est… ah… on chantait puis on dansait. Moi je chantais pas. C’est pour ça qu’elle m’a marié pensait que je chantais, mais je chantais pas (rire). Mais euh… la danse, c’est quasiment comme une nécessité si tu voyages. En Angleterre, par exemple, il y avait des endroits, là, où les mères organisaient des danses pour leurs filles. C’est arrivé ici à Brandon, puis à Rivers, les mères organisaient des danses pour leurs filles, pour que leurs filles rencontrent des, des gars. Puis, je trouvais ça très bien, tsé. C’était bien organisé, puis… Mais la danse, moi, ça, c’était mon ouverture quand j’allais en quelque part. Ah oui! J’aimais ça danser, puis comme tu dis, t’avais une chance de rencontrer quelqu’un. C’est arrivé au, au… c’était pas le Beaver Club que ça s’appelait, le Corner House. À Londres, il y avait ce qu’on appelle une Corner House. Dans le Corner House, le premier plancher c’était le dîner, le deuxième plancher, c’était manger puis danser, puis le troisième plancher c’était la danse. Tu montais ça, puis d’habitude, à la fin de la soirée, t’avais une fille avec toi. Des affaires de même.
Description

M. Paquin explique sa situation au moment où la guerre éclate, ainsi que ce qui les a motivés, lui et ses frères, à partir pour la guerre. Il parle aussi des loisirs auxquels il s’adonnait en Grande-Bretagne lors de ses temps libres.

Fernand Paquin

Fernand Paquin est né à Saint-Boniface au Manitoba. Son père était producteur de pommes de terre. Lorsque la guerre éclate, tous les enfants de la famille s’engagent dans l’armée, cinq dans les Forces aériennes et trois dans l’Armée de terre. Après avoir essayé une formation de base, M. Paquin choisit la mécanique et prend un cours à Saint-Boniface, puis à Toronto, Saint-Thomas et Rivers. Durant la guerre, il est mécanicien de la 425e Escadrille. Il a servi en Afrique et en Angleterre.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
339
Personne interviewée :
Fernand Paquin
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Angleterre
Branche :
Aviation
Unité ou navire :
Escadron 425
Grade militaire :
Caporal
Occupation :
Mécanicien

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